AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782221195659
336 pages
Robert Laffont (18/08/2016)
3.68/5   80 notes
Résumé :
Arthur Chevillard est un biologiste spécialiste des poissons. Il a fui la France et sa femme et bosse dans un pays africain imaginaire, le Konghia. Il vit dans une capitale baroque et, plus profondément encore, dans l’univers des expats. Il a été missionné par Motal, une multinationale du pétrole. Depuis des années, Motal se servait dans le garde-manger de l’Afrique en laissant, après son passage, la cuisine dans un état dégueulasse. L’ONU lui avait demandé de faire... >Voir plus
Que lire après Capitaine fritesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (30) Voir plus Ajouter une critique
3,68

sur 80 notes
Je ne sais plus lequel d'entre-vous a dit que : "Arnaud le Guilcher devrait être remboursé par la Sécurité Sociale !". C'est on ne peut plus exact. Je ne remercierai jamais assez ma Muppet Lolokili de m'avoir orientée vers cette thérapie sans effets secondaires indésirables.

Comme tout le monde, et même si ce n'est pas fréquent, il peut m'arriver d'avoir un petit coup de mou. Et, dans ces moments-là, lire un Le Guilcher me remonte les tétines aussi efficacement que boire l'apéro sous ma glycine avec un bon pote un peu barré et pétri d'humour.

Ce que j'aime dans les romans de le Guilcher, c'est qu'ils me font décoller. Ils m'emmènent ailleurs. Ailleurs et loin. Mais ne nous y trompons pas, ses histoires ne sont pas seulement perchées, elles ont du fond. Vraiment. Et son autre talent réside dans le fait que l'on ne prend conscience du "message" qu'une fois le livre refermé.
Avec Arnaud le Guilcher, on sourit, on rit, on est étonnés, épatés et, beaucoup plus tard, on réfléchit. Une sorte de deuxième effet Kiss Cool.

Je viens de me commander les deux derniers de sa bibliographie qu'il me reste à lire. À noter, par ailleurs, que ces deux derniers sont, en fait, ses deux premiers. Mais bon... ce n'est pas la première fois que je fais les choses à contre sens.
Ma seule petite contrariété est que j'avais réussi à me procurer les quatre autres en format broché et que ces deux-là ne sont édités qu'en format poche. M'enfin, je n'allais pas m'en priver à cause d'un petit problème d'asymétrie dans mes étagères.
Commenter  J’apprécie          737
Voilà trois mois qu'Arthur Chevillard, ingénieur environnementaliste, a quitté la France, plus précisément fui sa femme, Morgane, dont il veut divorcer, et s'est installé au Konghia, petite république africaine. Mandaté par la première puissance pétrochimique française, Motal, son travail consiste à introduire le pirarucu, un poisson originaire du fleuve amazone, dans une boucle du fleuve Konghia. Si la mission paraît simple sur le papier, c'est sans compter sur un environnement parfois hostile, sur un pays en plein chaos, sur un président bien seul au pouvoir dans sa tour de Babibel, sur des rastas blancs agaçants, sur des tenues locales extravagantes, sur un Tiburce terrorisant qui ne finit jamais ses phrases et surtout sur une arrivée en grandes pompes de sa furie...

Dans ce pays imaginaire qu'est le Konghia, un pays pile entre deux autres mais en moins bien peut-être (faut dire que le chaos ambiant et son gouvernement mal gouverné n'attirent pas forcément moult touristes, même ric-rac), Arnaud le Guilcher nous sert un délicieux capitaine-frites, relevé et parfois piquant. Si Arthur pensait se la couler douce dans ce pays tropical, c'est qu'il avait dû louper le numéro d'Échappées belles ! Car de belle, son échappée va vite tourner au grand n'importe quoi, allant jusqu'à provoquer un véritable ramdam. La faute aux tamanoirs ? Aux rastas blancs ? À la vodka ? À Tiburce ? Au boubou ? À Michel Sardou ? Qu'importe, puisque c'est du grand n'importe quoi mais qu'on se régale. Avec son humour grinçant, ses situations rocambolesques, ses personnages haut perchés et loufoques, ses jeux de mots jubilatoires, y a pas mieux que ce roman, sans queue ni tête de poisson, foutraque et décalé, pour réveiller nos zygomatiques...
Commenter  J’apprécie          676
La frite, il l'a le capitaine le Guilcher
le bagou, la tchache, le sens de la dérision
la trame toujours aussi foutraque et décontracte,
la prose marrante, bidonnante et tout et tout
mais là, c'est une barre en dessous
Ne nous affolons pas, le pitch suit...
Arthur quitte son nid douillet parisien
pour fuir sa dulcinée, une harpie...
Il atterrit en vrac dans un pays d'Afrique bizarroïde
avec pour bagage des gros poiscailles qu'il élève presque seul.
Les tamanoirs fourmillent, les mobylettes pétaradent en choeur
et les rastas blancs font du bongo air planant
sous l'oeil du président perché, comme un corbac
en haut de la tour Babibel, qui observe ses ouailles
dans la peur de coup d'états perpétuels...
Manquait plus que la furie vienne mettre son grain de sel...
Pas loupé, elle débarque en débardeur régler ses comptes
en grande pompe ou plutôt en talon aiguille sur place
C'est du grand Ok Coral à l'africaine.
A mon avis, moins bien que les précédents
mais je l'aime aussi comme ça
Capitaine frites...bien grillé !
Commenter  J’apprécie          535
Ca-pi-taine Frites tu n'es pas de no-tre voie lactée, mais tu as traversé...♪
Mais je sens que je m'égare.

Je découvre le Guilcher, petit coeur avec les doigts.

C'est l'histoire d'un gars qui pensait pouvoir échapper à sa dulcinée caractérielle, rancunière, volage, (l'amour rend bien aveugle) au fin fond de l'Afrique, en s'imaginant désormais à l'abri du pire.
Arthur, y s'appelle, le gars.
Si le bonhomme semble pétri de moult qualités, celle de visionnaire semble ne jamais lui avoir été livrée.

Un écrivain peut-il être drôle sur la durée ?
Yes it is because i do !
En clair, je veux mon neveu.

Arnaud le Guilcher multiplie les tableaux tout en parvenant à conserver un sens de la répartie/de l'autodérision/de l'humour proprement jubilatoire.

Ça part dans tous les sens, y compris celui du non que j'apprécie tout particulièrement.
Cherchez pas de logique à cet éclatant feu d'artifice désopilant. Il suffit juste de se laisser porter par la plume aussi imaginative que mordante et laisser travailler ses zygos qui vous remercieront grandement de ce moment de pure déconne.
Commenter  J’apprécie          515
Quatrième de couv il est écrit : « Arnaud Le Guilcher […] est suivi, depuis ses débuts, par une joyeuse et fidèle troupe de lecteurs et de libraires »…
J’en suis !
Enfin pas tout à fait depuis le début, mais j’en suis.
En moins bien, Pas mieux, Pile entre deux, des cinq productions du garçon ne manque plus que Ric-Rac à ma collec.

Par conséquent, forte de mon statut de fan quasi expert averti quant à l’œuvre guilcherienne, me voilà en mesure d’affirmer au monde que ce tout dernier opus ne déroge pas à la règle : Nono nous sert à nouveau un extravagant périple au pays du bizarre dont les grands zygomatiques peinent à se remettre.

Aux fins fonds d’une contrée africaine imaginaire, Arthur Chevillard galère. Son boulot fait dans le genre soucifiant, son ex hystérique lui ravage consciencieusement l’existence et l’environnement géopolitique local en rajoute une couche aux contrariétés suscitées. Comme récurrent chez Nono l’on retrouve donc de l’emmerdeuse au féminin, de la victime au masculin, de la préoccupation écolo, de la bestiole chelou, de l’équipe de bras cassés, du rire sérieux, du sérieux rigolo, du sensible, du tragique, du comique, du sombre et du jubilatoire.

Léger bémol dans la partition, l’épilogue en queue de piranha laisse un peu sur sa faim (si j’ose dire, pour les ceusses qui savent de quoi je cause). Or donc, Nono, je le demande tout net : Y aura-t-il une suite à Capitaine frites ? Parce que là ça s’impose sévère si je puis me permettre.

J’ai fait un rêve… d’un Le Guilcher adapté à l’écran, Alexandre Astier aux manettes. Entre surexcités de la métaphore et du grave secoué, m’est avis que ces deux-là devraient s’accorder si c’est pas déjà fait.

Et pourquoi ce titre étrange au fait ?...
Alors capitaine frites c’est un plat (si si), c’est expliqué dans le bouquin.
Pour toute autre question indiscrète, faut le lire et pis c’est tout.

Ҩ

Un merci éperdu à Babelio et son opération Masse critique pour ce bienheureux moment de grand (presque) n’importe quoi.


Lien : http://minimalyks.tumblr.com/
Commenter  J’apprécie          509

Citations et extraits (44) Voir plus Ajouter une citation
- Ça me tasse un peu, non ?
- Mais non. Le boubou, ça se porte ample. C'est beau, cette fluidité. Ça souligne bien votre silhouette en même temps. Vous avez un beau buste. Vous faites du sport ?
- Pas trop.
- Votre mère était dans les petits papiers des bonnes fées, pour faire un beau bébé pareil. Vous êtes réellement splendide, monsieur Robillard.
- Chevillard. Monsieur Chevillard. Et le motif ?
- La tête de lion ? Qu'est-ce qui ne va pas avec la tête de lion ? Ça dit tout de votre personnalité. Rugissant comme ça... Féroce. Imposant. Ultra beau. Ça me donne des frissons de vous regarder.
- Hummm... Et c'est pas en trop, le calot ?
- C'est vous qui savez... Mais le boubou sans calot, ça manque de distinction. Ça fait négligé un peu. Si c'est pour un entretien présidentiel, à votre place, j'irai pas sans calot.
- Et le motif ?
- Du calot ?
- Oui...
- Ben gnou, ça va bien avec un lion, non ? Qu'est-ce qui vous choque ?
Commenter  J’apprécie          180
… il me fait flipper, pour une raison qui peut paraitre idiote : on ne l’entend jamais venir.
Il n’est pas là.
On lève la tête et, en fait, il est là.
Collé à vous.
Il vous regarde fixement.
On sursaute.
Il bouge pas une oreille.
Il bronche pas.
Il est terrorisant.
[…]
Je lui en ai parlé. Il m’a dit « C’est pas de ma faute. J’ai la discrétion dans le sang. Mon grand-père était chasseur d’antilopes ».
Je vois pas le rapport… Le mien était grand clairon à la fanfare de Vaux-le-Vicomte, ça ne m’autorise pas à dégainer une trompette dès que j’entre dans un lieu public.
Commenter  J’apprécie          183
- J'ai rarement habillé quelqu'un d'aussi mal gaulé que vous.
- Merci.
- Et pourtant, si vous saviez les sacs à patates que j'ai dû bâcher...
- C'est beau une franchise comme la vôtre.
- Je n'ai jamais vu ça : vous n'avez pas de cou du tout.
- J'ai de quoi tourner la tête. Ça me suffit.
- Quand vous mettez un col roulé, on doit plus voir votre bouche, si ? Le prenez pas mal mais que c'est énervant de bosser sur des gens difformes... Levez les bras pour voir ?
- Ils sont levés.
- Mon Dieu...
Commenter  J’apprécie          190
Je n’aime pas boire seul. Je dis pas que ça ne m’arrive jamais, mais je n’aime pas ça. Enfin pas trop. A Yabaranga, quand pour picoler on cherche des gars qui s’emmerdent et qui cherchent des gars qui s’emmerdent pour picoler, il suffit de pousser la porte de n’importe quel club.
On tombe alors sur un véritable marché du camarade de godet.
C’est surtout au Yaba Moon que les étalages sont superbes.
On n’y a jamais vu la queue d’un gars épanoui.
Que du cirrhosé dépressif de premier choix.
Que du rougeaud garanti sans colorants.
Commenter  J’apprécie          183
– Dites-moi Rémus, j’ai un doute : les espèces d’oiseaux que vous exportez, c’est pas un peu de la contrebande ?
– Tout de suite les grands mots… Disons qu’on leur fait voir du pays. S’ils avaient tendance à devenir un peu pantouflards avec bobonne dans leurs petits nids, on leur redonne le goût du baroud et du sac à dos. Je remets un coup de polish à leur instinct migrateur quoi.
Commenter  J’apprécie          200

Videos de Arnaud Le Guilcher (9) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Arnaud Le Guilcher
A l'occasion de la 11ème édition du salon international du livre en format livre de poche Saint-Maur En Poche, la journaliste Mélanie Morin recevait sur la scène de la Griffe Noire deux auteurs auteurs français Arnaud le Guilcher et Nicolas Robin...
Une folie passagère de Nicolas Robin aux éditions Anne Carrière https://www.lagriffenoire.com/144001-divers-litterature-une-folie-passagere.html
Roland est mort de Nicolas Robin aux éditions Livre de Poche https://www.lagriffenoire.com/79241-divers-litterature-roland-est-mort.html
Du tout au tout de Arnaud le Guilcher aux éditions Robert Laffont https://www.lagriffenoire.com/?fond=produit&id_produit=102122&id_rubrique=338
Pas mieux de Arnaud le Guilcher aux éditions Pocket https://www.lagriffenoire.com/21718-poche-pas-mieux.html
La culture décontractée !!!!! ABONNEZ-VOUS A NOTRE CHAINE YOUTUBE ! http://www.youtube.com/user/griffenoiretv/featured (merci) La boutique officielle : http://www.lagriffenoire.com
#soutenezpartagezcommentezlgn Merci pour votre soutien et votre amitié qui nous sont inestimables. @Gérard Collard @Jean-Edgar Casel
+ Lire la suite
autres livres classés : afriqueVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus



Lecteurs (154) Voir plus



Quiz Voir plus

Compléter les titres

Orgueil et ..., de Jane Austen ?

Modestie
Vantardise
Innocence
Préjugé

10 questions
20201 lecteurs ont répondu
Thèmes : humourCréer un quiz sur ce livre

{* *}