Nom d'un chien, mais il y a vraiment des abrutis qui posent n'importe quelles étiquettes sur n'importe quoi n'importe comment sur ce réseau ! Et je reste mesuré. Qu'on confonde fantasy et fantastique est encore compréhensible. Mais mettre l'étiquette "elfes" dans un livre qui n'en possède aucun SIMPLEMENT PARCE QU'IL S'AGIT DE FANTASY mérite selon mon très humble avis le prix George Bush (Comment ça, il existe pas ? Mais créez-le !!!).
Hein ? Quoi ? Ce que je pense du livre ? Disons que L'Atalante comme souvent a fait un choix assez... insolite. En effet, ce n'est pas le genre de machins qu'a l'habitude de lire le lectorat de SFFF français. C'est un long récit racontant la vie d'un jeune homme, sans rebondissement ni quête, ni dragon, ni guerre entre deux royaumes, ni famille royale assassinée, ect., ect., bref, de la fantasy où le héros est parfaitement normal et mène une vie quotidienne réaliste, en-dehors, bien sûr, des pouvoirs qui se transmettent dans sa famille.
Je vais vous dire ce qui m'a plu là-dedans : déjà le magicbuilding que je qualifierais de à la fois "minimaliste" et "diversifié" : on ne peut avoir qu'un don, et il ne procèdera pas forcément de la même manière ; enfin, ses effets sont limités par la personne, selon ses aptitudes évidemment, mais également parce qu'ils peuvent s'affaiblir. Ce qui nous donne : des familles rivales et divisées, cherchant à conserver leurs pouvoirs. Et les dons se transmettent de génération en génération comme la génétique, on en arrive à des mariages blancs pour ne pas les perdre, et éviter les "callucs", les sans-dons... L'idée d'un eugénisme ou de la consanguinité, étant donné la faible population, aurait en revanche pu être un peu plus exploitée.
Deuxièmement, l'environnement. La région du monde n'est pas tout à fait dans les rivages de l'ouest en question, mais plus enfoncée dans les terres. du coup, la plupart des villes indiquées sur la carte ne joueront aucun rôle. Mais feront rêver à ce qui peut se trouver là-bas... Cette campagne, divisée en petits domaines de seigneurs sans rois, se situe entre les plaines et la haute montagne. Je me la suis imaginée un peu comme le Pilat (attention, hein, pas la dune des frangins de la Véga, la région dans la Loire), en un peu plus froide, un peu plus plate, mais davantage rustique, reculée, bref comme dirait mon côté écolo légèrement citadin : authentique.
Le format, après. C'est pas tous les jours qu'on croise des livres comme ça et ma foi, ça change. La police de couverture, aussi.
En revanche, là où ça coince, c'est que comme un peu tous les récits de vie, il y a quelques longueurs (entendez par là : ça peut être tellement lent qu'on a l'impression de lire la littérature de mémé). Cela dit, pas énormément de texte superflu, et même des passages assez émouvants, pour arriver finalement à une chute qu'on n'avait pas vue venir, et surtout, à la bataille finale (oui, car il y en aura quand même une !).
Des livres de cette trempe,
Ursula le Guin en a écrit deux autres, écrits dans des milieux pour tout dire très différents, comme la savane par exemple. Il va falloir que je me les procure.