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3,99

sur 327 notes
Magali entre en 6ème. Elle veut bien faire, elle veut être l'élève parfaite, pour réussir sa scolarité, et mériter l'approbation de ses enseignants.
Mais Magali se met trop la pression, jusqu'à développer une phobie scolaire. Et c'est la musique des Beatles qui l'aidera à se sortir de ses angoisses.
Bande dessinée plutôt monochrome, sauf quand rentre en ligne de compte la musique des Beatles et les émotions provoquées chez Magali, Nowhere girl est une merveille de subtilité et de finesse pour décrire les tourments de la pré-adolescence.
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Un très beau livre avec des illustrations prenantes et magnifiques. L'histoire de Magali, adolescente qui est très excitée par sa rentrée au collège. Malheureusement elle déchantera rapidement, écrasée par le stress. En situation de phobie scolaire, elle découvrira une nouvelle passion : Les Beatles !
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Des cas de phobie scolaire, on en a chaque année au collège, alors il est important d'avoir des lectures sur le sujet. le scénario de cette bande dessinée autobiographique est bien mené, cependant je n'ai pas du tout accroché au graphisme.
L'autrice raconte bien comment le mécanisme se met en place: les désillusions après l'euphorie de l'entrée en 6e, la peur de ne pas être à la hauteur, la honte qui empêche d'en parler. le graphisme est sobre, en noir et blanc, avec pour seule touche de couleur le roux des cheveux de Magali (encore une différence stigmatisante) et une touche de rose pâle dans le décor (le nom de sa classe). J'ai trouvé les dessins du sac à dos, toujours plus gros jusqu'à dépasser en taille la fillette, très représentatifs du poids qui pèse sur ses épaules chaque fois qu'elle prend le chemin du collège.

Les couleurs arrivent avec la découverte de la musique des Beatles. le bien que celle-ci fait à la petite héroïne est représenté par des vagues multicolores qui l'enlacent et la transportent. Certaines scènes ont un côté onirique, évoquant tout le pouvoir de l'évasion et de l'imaginaire (Magali s'adresse aux quatre musiciens comme s'ils existaient vraiment). On n'apprend rien de particulier sur le groupe, mais il est vrai que je n'ai pas lu tous les phylactères, la police de caractère est si brouillonne qu'elle ne donne pas envie de s'y attarder.
Cette obsession pour le groupe ("Ils étaient la raison de ma colère et de ma désespérance") coupe encore plus la fillette des autres, qui ne la comprennent pas plus que sa phobie scolaire. S'y ajoute un refus de la puberté, de la perte de l'enfance: Magali ne se lave plus afin de ne pas voir (et assumer) les transformations de son corps...

Sur les conseils de la psychologue, elle est inscrite à des activités en 5e (danse, théâtre, peinture) en parallèle de l'école à la maison, "histoire de me sociabiliser". Mais Magali se rend compte qu'elle a "parfaitement réussi à m'isoler des autres"... D'ailleurs "j'étais plutôt bien dans cette vie de recluse".
Heureusement le temps a fait son oeuvre et la voilà prête, à la rentrée de 4e, à retourner en classe ("Il fallait que ça change"). Mais pas n'importe où: dans un établissement proposant un enseignement en arts appliqués. Désormais Magali n'a plus "peur d'être une mauvaise élève", portée par ses deux passions: le dessin... et toujours les Beatles ("Ils ne me quittaient jamais"!
Lien : https://www.takalirsa.fr/now..
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Comment puis-je exprimer toute l'adoration que j'ai pour cette BD en quelques lignes ?? Nowhere Girl est un récit autobiographique qui aborde la phobie scolaire de l'autrice lorsqu'elle est entrée au collège. C'est pendant cette période qu'elle découvre les Beatles : un monde plein de sons et de couleurs s'ouvre à elle, qui l'accompagnera dans ces épreuves. Magali le Huche a vraiment réussi à me faire ressentir toutes les émotions à fleur de peau de la préadolescence.
J'ai TOUT aimé dans cette BD, le trait de l'autrice, l'utilisation des couleurs, le texte, etc. Ça faisait longtemps que je n'avais pas autant aimé une BD, lisez-la !!!
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L'entrée en sixième stresse totalement Magali. Surtout parce qu'elle n'est pas aussi bonne élève que sa soeur aînée qui y est passée il y a quelques années et qu'elle a, en français, la pire des terreurs du monde des profs, celle qui interroge sur la grammaire, qui vérifie la tenue des cahiers  

Magali a une passion qui l'isole encore davantage de ses camarades : Les Beatles, mais dans les années 90, ils sont plutôt ringards. N'empêche, elle se documente, lit tout ce qu'elle trouve sur eux, et ils la consolent dans le monde imaginaire et dessiné où elle va se blottir !

Car Magali craque : en plein burn-out, ou plus précisément, en crise de phobie scolaire que ses parents, psy de profession n'ont pas su identifier à temps.

Elle va suivre les cours de sixième par correspondance et puis continuer jusqu'à ce qu'un jour elle reprenne assez confiance en elle pour intégrer une autre établissement.

Un album qui apparaît autobiographique dont j'ai beaucoup apprécié le dessin, l'évocation des chansons des Beatles dans l'univers d'une petite fille qui a du mal à grandir.

Un album pour préados et parents

Une auteur, découverte par hasard dans le bac des nouveautés de ma médiathèque et dont je vais suivre les futures productions. dont je vais 
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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Quelle belle bd autobiographique que celle-ci, encore !
Encore une bd où je me retrouve pour beaucoup.
Tout ce que décrit Magali sur sa passion atypique et sans limite pour les Beatles, je l'ai vécu également, à partir de 12 ans, autour d'une autre oeuvre-monde musicale (Starmania) que le reste de mes congénères du même âge ne comprenaient pas.
L'utilisation de la couleur pour représenter l'univers intérieur habité pas la passion, le refuge (le palais mental si on invoque une référence à Sherlock) est un procédé efficace et maîtrisé.
C'est aussi une bd sur une forme de dépression (la phobie scolaire) dont le processus est très bien analysé et témoigné. En cela, elle est à lire par les profs, les élèves, les familles, pour comprendre ce qui se joue à l'intérieur, qu'on ne saisit pas et qu'on trouve exagéré, injustifié (ici la phobie est liée à une anxiété de performance).
J'envisage de proposer Nowhere girl dans le cdi de mon collège où il aurait toute sa place (cependant, les nombreuses références culturelles ancrent bien le personnage dans les années 90, d'où peut-être une facilité d'identification pour moi).
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Magali le Huche passe le week-end au festival du livre jeunesse de Villeurbanne ! C'est l'occasion de parler de "Nowhere girl", sa BD autobiographique d'une grande sensibilité.

Avec honnêteté et humour, Magali le Huche raconte son parcours cabossé, entre phobie scolaire, puberté et passion envahissante pour les Beatles. 
Je dois dire que j'ai eu à plusieurs reprises envie de tirer cette pauvre petite Magali de sa case pour lui faire un câlin et lui dire qu'elle n'était pas seule. 

L'ambiance du début des années 90 (ah, l'arrivée du magnétoscope dans les foyers !) est présente, mais le récit est tristement universel. Quel préado ne s'est pas senti mal au collège, tyrannisé par un prof aigri, jugé par ses camarades, dégouté par les changements de son corps, déçu par les réactions de ses parents et/ou des ses frères et soeurs ?

Magali le Huche a grandi, elle a pris du recul. Elle peut maintenant rire de son histoire et être lucide sur son obsession. Obsession qui l'a à la fois sauvée (ce n'est évidemment pas un hasard si la couleur surgit avec les Beatles) et isolée (les fuites en Yellow Submarine est parlante !). le lecteur s'en rend compte de manière progressive, c'est très bien fait. 

Une BD pleine d'un sentiment doux-amère qui malgré beaucoup d'humour m'a laissé un sentiment de tristesse latent. Peut-être justement parce que l'histoire qu'elle raconte est plus fréquente que l'on ne le croit. Mais aussi un BD qui donne envie de réécouter les Beatles !
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Récit autobiographique, on suit le quotidien d'une pré-adolescente, sa difficulté à s'adapter au nouveau rythme qu'impose le collège, à cette sortie trop brutale de l'enfance. le poids qu'elle ressent confusément à chaque nouvel échec, qui, au fur et à mesure de l'histoire, l'empêche d'avancer est très bien décrit. La passion qu'elle se découvre pour la musique des Beatles est bien amenée aussi, graphiquement et scénaristiquement. Qu'on aime ou pas ce groupe de Liverpool, le second sujet principal de ce roman graphique est très intéressant. La musique remplit les planches de touches de couleurs vives contrairement au reste des cases quasiment en noir et blanc, sauf quelques touches de rose et de jaune. Même si on ressent le drame que vit la jeune héroïne, cette bd est lumineuse, colorée et pleine d'espoir. J'ai beaucoup aimé. Dernière chose et non des moindres, "Nowhere girl" à remporté la Pépite bande dessinée du SLJ de Montreuil 2021.
L'histoire: Dans les années 90, Magali a 11 ans, elle habite à Paris et elle entre en 6 ème. Comme sa grande soeur avant elle, elle imagine que ce sera "cool", et pourtant...
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Cette bande dessinée semble une autobiographie thérapeutique pour son autrice, Magali le huche, personnage principal du récit.

Nous sommes en 1991, Magali rentre au collège, pleine d'allégresse après une scolarité primaire calme et sereine. La réalité ne sera pas conforme à ses espérances...


La vie devient moins légère, l'enfance se dissipe peu à peu, la puberté pointe le bout de son nez et la pression à l'école devient insupportable.

Magali poursuit donc une scolarité à domicile et entame un suivi psychologique. Elle nous raconte son quotidien, bercé par la musique des Beatles dont elle est devenue une fan inconditionnelle.

Le dessin est léger, rappelant celui de Hilary Knight dans les aventures d'Eloïse (paru aux éditions Folio Junior), les incursions dans le monde des Beatles : oniriques et merveilleusement colorées. Une façon douce d'aborder un problème profond en passe de devenir courant dans les écoles actuelles, celui de la phobie scolaire mais aussi un portrait d'une jeune adolescente comme on en a tou.te.s connues.
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« 1963 et 1967 avaient l'air tellement mieux que 1990… »

Hard Days. Peu de couleurs dans ce quotidien de collégienne qui veut pourtant tellement bien faire. Magali suffoque face à son enfance qui s'étiole, aux interpellations cassantes et au conformisme de la cour… Heureusement, il y a les Beatles et leur Ticket to Ride vers une bulle en apesanteur, éclaboussée de couleurs chatoyantes, où l'insouciance règne en maître et tout semble possible !

Cette BD autobiographique est émouvante. La sincérité avec laquelle Magali le Huche raconte sa phobie scolaire va droit au coeur. le propos m'a semblé très juste, je ne doute pas que nombre de nowhere people s'y reconnaîtront. Les « images » sont très parlantes aussi : ce fardeau de plus en plus lourd sur le dos ; le groupe qui s'estompe lorsque la solitude se referme sur Magali.

Et pourtant, ce n'est pas une lecture pesante. Ces années 1990 – doudounes Chevignon, Minitel, horloge en forme de montre XXL au mur, Bruel et Nirvana dans le top 50 – sembleront gaiement familières à celles et ceux qui les ont vécues. le tempérament pour le moins entier de la narratrice, ses prédispositions à devenir groupie et sa passion anachronique pour les Beatles sont réjouissants. La dérision du ton et du trait a quelque chose de Tom-Tom et Nana qui auraient quelques mois de plus. Et quel réconfort on trouve dans l'amitié d'Agathe et l'amour, même maladroit, de sa famille – All you Need is Love – mais aussi et surtout dans l'exploration de mondes imaginaires qui n'appartiennent qu'à soi, auxquelles de magnifique explosions de couleurs rendent hommage. Strawberry Fields Forever !

Voilà donc une BD lumineuse et pleine d'inventivité. La rencontre de l'univers des Beatles, des années 1990 et de l'âge de l'adolescence en font une formidable lecture intergénérationnelle. On n'oubliera pas de garer, pas trop loin, un Yellow Submarine à bord duquel s'échapper en cas de besoin.
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..
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