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Sévère crise du logement en France dans les années 50, y compris dans les villes épargnées par les bombardements de la seconde guerre mondiale. C'est ainsi que Jeannette et Marie-Anne, deux soeurs, cohabitent avec leurs maris et leurs quatre enfants dans un tout petit appartement en location sans confort, à Quimper. Jusqu'à ce qu'une idée, inspirée d'une expérience bordelaise, germe, fasse son chemin, aboutisse lentement mais sûrement : une association de la JOC (Jeunesse Ouvrière Chrétienne) propose la construction collective d'un lot de maisons, où chacun travaillerait pour tous. Apport financier de départ, puis règlements mensuels, mais surtout travail physique : 32 heures par mois et la moitié de ses vacances en plus de son activité professionnelle (rappelons qu'à l'époque les salariés travaillaient six jours par semaine). La contribution des femmes est moins visible, mais elle est tout aussi importante : elles se retrouvent seules la plupart du temps avec les enfants et les hommes sont exténués quand ils rentrent. Tout cela suppose une bonne entente, de la solidarité, de mettre de côté rancoeurs et mesquineries - c'est pas toujours évident, "on n'est pas tous égaux dans l'effort".

Cette BD documentaire a été réalisée à l'occasion du soixantième anniversaire de cette Cité des Abeilles, en 2014. le graphisme et les dialogues rendent bien compte du travail de ces hommes, de l'ambiance sur le chantier, du quotidien des femmes et des enfants. On suit cette petite communauté et une famille en particulier sur quatre années difficiles mais pleines d'espoir, et on se réjouit de leur victoire au bout : cent jolies maisons confortables avec plusieurs chambres, une salle de bain et surtout, enfin, l'eau courante.
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Quimper en 1950, comme beaucoup de villes françaises, compte beaucoup de mal logés : logements insalubres, promiscuité…
Un programme de construction original, né du mouvement des « Castors » va permettre à cent familles d'origines modestes, d'acquérir une maison neuve avec tout le confort moderne.
Le principe : travailler ensemble à la construction de la maison de chacun, depuis l'aménagement des terrains jusqu'aux finitions, en prenant sur son temps libre et en travaillant selon des compétences.
Cette BD retrace l'histoire de cette création par ces castors pas comme les autres. Cette grande mobilisation est évoquée de manière émouvante par les auteurs, en noir et blanc. Malgré les inévitables problèmes qui ne sont pas occultés, c'est avant tout la solidarité, le courage, la générosité qui sont mises en avant, qui permettront au projet de voir le jour… plus de trois ans après son lancement !
Une BD « sociale », presque documentaire mais sensible (comme Plogoff, des mêmes auteurs), un récit positif au plus près de tout ce que l'homme peut porter de bon, et cela fait du bien.
En 2014, le 60e anniversaire de la naissance de la cité a été célébré. Elle est née, elle a grandi, elle a évolué. Aujourd'hui son visage change avec la disparition progressive de ses premiers occupants.
A voir à ce sujet le beau documentaire de Marion Boé dont les grands-parents ont participé à l'aventure.
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L'expérience sociale décrite dans cette bd est très intéressante pour lutter contre la crise du logement. Il est dommage qu'on ne réitère pas cette solution qui demande certes beaucoup de courage et de sacrifice. Et pourtant, nos grands-parents n'avaient pas peur de se retrousser les manches après leur journée de travail et pendant les congés et weekend. Dans notre société du loisir, cela ne passerait pas.

Le dessin est très sobre avec une tonalité très monochrome. Les auteurs ont évité l'aspect documentaire qui aurait pu être pesant en suivant le destin de deux-trois familles. La cité des abeilles possède une véritable âme. On aurait aimé suivre le quotidien de ces familles après la construction. de belles valeurs en perspective comme la solidarité. Oui, c'était une autre époque.
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La Feuille Volante n° 1183
100 maisons – La cité des abeilles – Delphine le Lay – Marion Boué – Alexis Horellou - DELCOURT

Nous sommes en 1950 à Quimper et la France se relève difficilement de la deuxième guerre mondiale. La crise du logement sévit et des familles s'entassent dans des maisons insalubres. Sur le modèle des « Castors » et d'une initiative semblable réalisée à Pessac (Gironde), une association est créée pour permettre aux ouvriers, après leur journée de travail, de participer à l'effort collectif de construction de logements modernes, la cité des abeilles, où chacun serait propriétaire. C'est une belle expérience de solidarité et de courage, née dans l'esprit de quelques militants catholiques et communistes, qui durera près de 4 années et que cette BD salue, pour le 60° anniversaire de sa création. Elle met en scène, dans un graphisme volontairement gris, deux familles, celle de Jeannette et Marie-Anne-Marie, deux soeurs qui habitent ensemble dans un taudis avec leur mari et leurs enfants. L'histoire n'occulte ni les tensions ni les difficultés nées du quotidien et du brassage social d'hommes aux convictions différentes. Elle est directement inspirée de l'expérience des grands-parents de Marion Boué qui ont eux-mêmes participé à cette aventure.

On ne peut que saluer cette initiative, cette mise en évidence de cette solidarité qui, aujourd'hui sans doute serait plus difficile à mettre en oeuvre à cause de l'individualisme égoïste qui caractérise nos sociétés.



© Hervé GAUTIER – Novembre 2017. [http://hervegautier.e-monsite.com]
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Quimper, 1950. Une centaine de familles vivant dans des logements insalubres vont s'associer pour construire ensembles leurs maisons : la cité des abeilles. Marion Boé a voulu raconter l'histoire de ses grands-parents qui ont participé à cette aventure collective.
(...)
En s'attachant à deux familles en particuliers, les auteurs ne nous cache pas les tensions, les découragements, les jalousies qui forcément n'ont pas manqués. L'approche est sensible et réussie.


Article complet en suivant le lien.

Lien : http://bibliothequefahrenhei..
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Dans les années 50, la France traverse une crise du logement sans précédent. A Quimper comme dans d'autres régions, les travailleurs sont logés dans des habitations insalubres. Les enfants souffrent de pathologies respiratoires à cause du froid et de l'humidité. Les familles vivent à plusieurs dans des logements minuscules sans chauffage ni eau courante. Face à cette situation, des travailleurs vont s'unir et créer une association d'autoconstruction. Ils décident de bâtir leur propre cité, la cité des abeilles. Durant trois années, ils vont bâtir de bout en bout une centaine de maisons individuelles, malgré la fatigue, les difficultés et le regard méprisant de certains. La cité a fêté ses 60 ans en 2014.
Une bande dessinée documentaire, qui se lit facilement, où l'on suit, à travers une famille en particulier, l'aboutissement d'un projet unique qui a changé la vie de centaines de gens.
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Je suis un professionnel du logement social et pas fan de BD :-) Mais comment ne pas lire ce livre qui traite d'un sujet assez méconnu : l'auto-construction de maisons par des personnes modestes, un peu partout en France.
J'ai été touché par l'approche très humaine, concrète, choisie par les auteurs. On est loin des idéologies, des lois, des chiffres, mais on parle d'espoir, d'humanité, de recherche du mieux-être et du bonheur. J'ai dévoré ce roman en une soirée.
Je me déplace beaucoup dans le monde Hlm breton et notamment à Quimper où je ferai la promotion de ce livre !
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En 2015, le duo formé par Delphine le Lay et Alexis Horellou poursuit l'exploration de l'histoire de la région de Quimper avec un nouvel album.
Ils s'associent à Marion Boé, réalisatrice du film documentaire "La cité des abeilles" en 2008 et dont les grands-parents ont vécu cette aventure humaine pour raconter la création par des ouvriers de 100 maisons à Quimper.
Au sortir de la seconde guerre mondiale, les ouvriers subissent de plein fouet la crise du logement, louant des maisons souvent insalubres et dont le loyer englouti une bonne partie des revenus du ménage. Bien décidés à s'en sortir par eux-mêmes, des ouvriers s'associent pour faire naître ce projet d'autoconstruction un peu fou ou visionnaire.
L'album nous plonge dans ce projet collectif, des prémices à l'inauguration de la Cité des Abeilles.
On retrouve dans cet album, la veine sociale d'un Davodeau (ex: "Un homme est mort") servit par le trait réaliste et sobre d'Alexis Horellou. le choix du noir et blanc est aussi pertinent que pour "Plogoff" car il renforce l'atmosphère d'images d'archives de ces récits.
Delphine et Alexis démontrent par cet album que le passé illustre toujours les questions du présent : individualisme vs. collectif, solidarité, vivre ensemble, crise du logement, autonomie, ...
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