L’Alchimie serait une partie de cette philosophie de la nature que pratiquaient les druides. Il s’agit bien d’une philosophie, puisque, dès 1142, Morienus, dans sa relation avec le roi Khalid s’intitule « philosophe » et tous les alchimistes après lui feront de même.
Nous sommes depuis toujours le Peuple de la Mort. Nous avons avec elle, ou plutôt avec lui, puisque l’Ankou, en breton, est le nom d’un « homme », une intimité qu’on ne saurait nous ravir. Je ne vois rien d’autre qu’Ahès pour mettre en mouvement le processus de la pétrification. Elle est nue, dépouillée de toutes les illusions de ce monde, elle court à cheval vers l’Occident où elle va s’engloutir. Mais demain, nous le savons, nous reparaîtrons à l’Orient.
Les Druides sont donc des Maîtres de sagesse, autrement dit des philosophes hautement estimables et non pas une pègre de sorciers. Avec le texte de Pomponius Mela, nous recoupons les informations qui nous ont été données par ailleurs. Quant aux physiologues présocratiques, Thalès de Milet, Anaximandre, Anaximène et Pythagore, ce sont non des précurseurs, mais des disciples des druides.
Les druides apparaissent donc comme des gens qui réfléchissent sur les éléments de connaissance qui nous sont fournis tant par nos sens que par notre intellect. La réalité historique de ce fait nous est bien confirmée par des auteurs postérieurs, Diodore de Sicile (90-20 av. notre ère), Strabon (58-25 avant notre ère), Pline l’Ancien.
Certains prétendent que le travail de la philosophie a commencé chez les barbares, chez les Perses par les mages, chez les Babyloniens et Assyriens par les Chaldéens, par les gymnosophistes chez les Indiens, chez les Celtes et Galates par les druides et les semnothées.