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Citations sur La mort du taxidermiste (30)

Enfant puis adolescent, son fils considérait de façon presque revendicative qu’il lui devait prévenance et attention. L’écouter, le conseiller, répondre à ses questions était plus qu’une priorité, une urgence à laquelle Antoine ne pouvait se dérober qu’il soit sous la douche, en voiture, en train de préparer le repas ou assoupi sur un livre le soir, dans son lit. Cette attitude n’avait pourtant rien d’agressif, l’enfant était autoritaire avec douceur et naturel, un tyran souriant et heureux de vivre.
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S'accrocher au passé permet sans doute de donner un sens au parcours de celui qui vient de franchir les portes de l'éternité. Peut-être pourra-t-on ainsi, en puisant dans le trésor descréminiscences qui nous traversent en désordre, supporter provisoirement l'inacceptable séparation.
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A huit ans , elle comprit qu'il ne fallait pas tout dire. Ce silence lui convint, qui rendit tellement de choses possibles. (...)
On dit que les nourrissons comprennent toutes les langues dans les premières semaines de leur vie, c'est sans doute la même chose pour les morts. Louise se surprend à imaginer le soulagement de Menad maintenant qu'il est délivré de toute contingence linguistique. Comment a-t-il fait pour tenir toute une vie. (p. 179)
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Antoine se demande soudain pourquoi certains individus enroulent une vie entière autour de malentendus comme un serpent étouffe sa proie. (...)
La vie de famille est singulièrement injuste. Si lui n'a jamais cherché la reconnaissance de ses parents, c'est sans doute qu'il la savait acquise. (p. 122)
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Quand la vie suspend son vol, la vérité sur le passage ici-bas de celui qui s'est éteint devient brusquement une nécessité. Dans la chambre où l'être cher a poussé son dernier soupir, un mélange de chagrin et de douceur envahit l'espace, le temps s'arrête. (p. 127)
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À cette époque, la France ne voulait pas regarder en arrière et chacun pensait, en toute bonne foi, pouvoir s’en dispenser encore longtemps. La décennie précédente avait vu le départ et parfois le retour de jeunes hommes envoyés défendre un sol que nous ne voulions pas céder. Une partie de cette jeunesse s’était fait tuer sans avoir pu comprendre les raisons de ce sacrifice. Ceux qui avaient eu la chance d’en revenir erraient aux limites de la folie en prenant garde de ne pas le montrer. Il fallait se projeter en avant, le progrès devait balayer nos scrupules et nous permettre de bâtir un monde nouveau. Au nom de la marche de l’Histoire, tous les sacrifices étaient justifiés. (p. 105-106)
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Antoine entend soudain ce qui est en train de se jouer sous ses yeux. Il détourne la tête vers la fenêtre afin que ni son père ni sa mère ne puisse voir son regard s’embuer et s’approche des doubles rideaux comme pour s’y enfouir. Bernard qui s’est toujours montré assez effacé vient de prendre le pouvoir. Il a compris qu’il n’en a plus pour longtemps et, tant qu’il en aura la force, il va organiser la vie de son entourage pour atténuer le choc de sa disparition. (p. 56)
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Antoine se demande soudain pourquoi certains individus enroulent une vie entière autour de malentendus comme un serpent étouffe sa proie. Marianne a cristallisé son mal-être sur une réflexion anecdotique, alors que son père a sûrement oublié jusqu’à la couleur de la robe qu’elle portait ce jour-là. La vie de famille est singulièrement injuste.
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Mais Bernard sait aussi qu’il n’a jamais songé à reprendre l’entreprise, qu’il a fait son propre chemin, pas bien loin du sien, mais sans marcher exactement dans ses traces. Peut-être parce qu’il n’a jamais eu de grand-père paternel, son fils ne s’est jamais inscrit dans une lignée. Quant à lui, Bernard, qui ne se connaît pas d’avant, comment aurait -il préparé un après ? Maillon unique, il aura sans doute condamné son fils à vivre avec cette difficulté de n’avoir toujours été inscrit que dans le présent. Bernard se demande ce qui va se passer lorsqu’il ne sera plus là, mais ça il le garde pour lui.
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La colère qui gouvernait trop souvent ses pensées l’enfermait dans un remarquable aveuglement.
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