Il est une Venise de pierres. Mais il en est une aussi qui est faite de mots. Il y a la reine des peintres, des sculpteurs, des architecte. Mais à côté se dresse la Muse du Poète. Pour aller de l'une à l'autre, il n'est pas de meilleur guide que Proust dont la vocation vénitienne commença par la découverte des Pierres de Venise, précisément, et de son auteur, Ruskin, se poursuivit par un reniement pour aboutir enfin à une transmutation de la ville de porphyre et de marbre en ce joyau qui livre la clef du temps perdu.
(p.105)