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Citations sur Malboire (20)

Peut-être la terre est-elle un peu plus mélancolique à chaque fois qu'une plante fend sa surface. Peut-être garde-t-elle dans chaque tige qui lui échappe, chaque feuille qui s'étend, le souvenir de la graine qu'elle a abritée en elle, dissimulée jusqu'au moment inévitable où elle lui a échappé.
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Un mensonge répété suffisamment de fois finit par ressembler à la vérité.
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Il n’y a rien de sacré qui résiste longtemps à la menace ou à la lâcheté.
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Ceux du Temps Vieux n'avaient-ils jamais rien construit qui n'ait été fait pour tuer d'une manière ou d'une autre, volontairement ou non?
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La pitié, ai-je découvert, est un remord sans objet, celui d'une compassion impuissante.
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C'est à ce moment que j'ai décidé pour de bon d'être fou. Comme Mivoix et comme Arsen, dont tous riaient jusqu'à ce que sa machine trouve l'Eau. Depuis, personne n'osait plus ricaner. Le fou avait eu raison. Rester sain d'esprit, c'était accepter le monde tel qu'il était : c'état piétiner le sable en priant chaque fois que son talon touchait le sol qu'il n'en ferait pas sortir la Malboire. Être sain, c'était se satisfaire des maladies, du tord-boyaux exécrable, de l'amer gruau de maïs quand il réussissait à pousser dans la terre exsangue. Et aussi de la démarche boitillante des volailles, le battement ridicule de leurs moignons déplumés, des bêlements étranglés des laineux quand les tumeurs leur prenaient la gorge et qu'il fallait les abattre, par pitié et pour pouvoir trouver le sommeil la nuit. Être sain, c'était le règne de la Malboire.
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"Tout ce qu'il y avait à faire pour ne pas se noyer, c'était trouver une autre âme emportée comme la sienne. Alors tous deux resteraient à la surface, les forces de l'un suppléant les faiblesses de l'autre. Quatre yeux se maintiendraient mieux que deux au-dessus du courant et, ensemble, atteindraient la fin de cette rivière qui n'en avait pas. L'important, c'est notre temps passé dans le courant, et pas ce jour inévitable où le fond nous avalera."
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C'était sans doute cela qui nous séparait à tout jamais de Ceux de la boue, trop effacés pour reconnaître simplement la présence d'un autre qu'eux. Mais c'était aussi la différence avec ceux du Temps Vieux : je ne l'ai pas abandonnée à la boue et aux monstres, je n'ai pas détourné le regard, je n'ai pas disparu. "Plus jamais l'un sans l'autre." Avaient-ils jamais possédé la capacité de prononcer une phrase pareille, de la croire et de s'y tenir ?
Marchant l'un après l'autre, dans cet éternel champ qui ne donnerait plus jamais rien, une idée nouvelle m'est venue, plus vraie que toutes les autres.
C'étaient eux, les véritable mange-terre.
"Ils l'avaient, ils l'ont dévorée. Ils ne nous ont laissé que les restes."
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Peut-être la terre est-elle un peu plus mélancolique à chaque fois qu’une plante fend sa surface. Peut-être garde-t-elle dans chaque tige qui lui échappe, chaque feuille qui s’étend, le souvenir de la graine qu’elle a abritée en elle, dissimulée jusqu’au moment inévitable où elle lui a échappé.
Cependant, je n’étais pas une plante. Je n’étais pas même un champignon, pas même une mousse. Je n’étais qu’une partie plus ambitieuse de la boue mue par une énergie étrangère : cette nécessité de respirer et de vivre dont le limon est dénué. Lui se satisfait de gésir, ou de couler lentement. Il ne fait aucun mouvement brusque, aucun éclat. La vase existe, sans but ni raison.
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Si nous pouvions, nous autre d'en bas, l'apercevoir [la Lune], ce ne devait être que grâce à la concordance heureuse de nos obscurités.
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