Indian Rebel

L'expérience récoltée par Claus Hiebert d'une indienne au Canda à partir des années 1960. Difficile de juger ce livre. le style est très simple, parlé et à la première personne. Bobbi Lee nous raconte le regard qu'elle porte sur son environnement et sur elle-même. le regard ingénu qu'elle porte sur le racisme entre mexicains, blancs américains et indiens – allant jusqu'à l'absurde avec une « blanche » demandant à notre indienne de « renter chez elle » - la distance par rapport au combat politique de ces indiens qui veulent défendre leur art de vie, la décadence dans laquelle elle s'est laissée tomber (drogue, violence, errance, amourettes éphémères) presque naturellement font de ce court récit, un témoignage touchant qui permet de palper la Nord Amérique de cette époque.
Une jeune indienne qui nous raconte sa vie comme si elle ne l'a vivait pas vraiment, durement pragmatique et acceptant comme si cela allait de soi sa difficile vie me provoque à la fois un sentiment de dépit et de colère. A noter, quelques réflexions qui sonnent très actuelles sur le sens que l'individu donne et le regard juste porté sur les travers de ces individus qui chacun demandant à l'autre l'ouverture sans jamais le permettre dans la vie quotidienne.
Son côté rebelle se rapprochant le plus souvent d'une immaturité adolescence, mélangé à ce détachement et sa prise de recul sur les évènements nous fait à chaque fois espérer qu'elle sorte de ce déterminisme lui permettant de trouver les solutions à sa situation…Au final, reste la frustration de voir cette « adulte-adolescente et rebelle » complètement prise par le déterminisme de son contexte.
Quelques lignes à la fin du livre nous racontent ce que son parcours aura produit sur elle, ses racines, ses rêves et la perception d'elle-même et des indiens.