Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur
Ce livre est, on peut le dire, tout ce qu'il y a de plus original. Surtout quand l'on sait qu'il a été écrit en 1960. Il met parfaitement dans l'ambiance de l'Alabama à cette époque-là, extrêmement marquée par le racisme.
Malgré des ressemblances avec "L'attrape-coeur" de J.D.Salinger comme signalé sur la quatrième de couverture, je ne l'ai malheureusement pas autant apprécié. L'ambiance plus vieille de ce livre rend le récit plus laborieux, avec une montagne de noms de personnages à retenir. La plupart des chapitres racontent des potins de quartier, qui intéressent la narratrice, enfant, mais qui nous importe peu. L'histoire se traîne donc en longueur et on finit les presque 450 pages du roman essoufflé, en n'ayant pas l'impression d'avoir "évolué" un tant soit peu, ce qui, vous me l'accorderez volontiers, est le but premier d'un livre. Je me dois tout de même de souligner les points positifs de ce roman qui sont nombreux, bien qu'effacés par la longueur.
Le récit est d'abord merveilleusement raconté par une petite narratrice de 8 ans, Scout, comme mentionné ci-dessus, qui nous rend les choses mille fois plus drôle. On sent aussi que ce roman est en avance sur son temps, avec une vision des Noirs tout ce qui n'était pas considéré comme normal à ce moment-là, particulièrement avec le personnage d'Atticus, le père de Scout et Jem. Atticus est avocat et est un jour chargé de défendre un Noir accusé d'avoir violé une Blanche. Malgré le fait que ⚠SPOILER⚠ Tom Robinson est finalement condamné, alors qu'Atticus avait une défense solide, on suit le procès en haleine, espérant que la justice gagne la bataille contre le racisme, ce qui n'était évidemment pas concevable en 1960. le personnage d'Atticus est donc mon préféré, complexe et respectable, qui même à l'époque ne disait pas le mot commençant par un N.