André Leguai était professeur d'histoire médiévale à l'Université de Bourgogne. Il était spécialiste du Bourbonnais, et plus précisément de la genèse du Bourbonnais entre le Xe et le XIIIe siècle. Son Que sais-je? est épuisé, et cependant, rien ne vient prendre sa place. Il ramasse en très peu d'espace des informations condensées aussi claires que fiables et remplit donc son rôle auprès de l'étudiant(e) qui cherche des pistes à prospecter.
Je m'étonne à chaque fois que j'en reviens, pour rédiger mes cours, à des textes antérieurs aux années 1980, de leur qualité supérieure en termes à la fois scientifiques et littéraires. Tout est exact, et c'est très bien écrit. de sorte que je suis ennuyée, quelquefois, de devoir à toute force trouver des formules alternatives à celles proposées par les auteurs, tant celles-ci touchent à la perfection; il est bien plus satisfaisant de les recopier textuellement.
Les Presses Universitaires de France, à l'image de l'ensemble du pays, ne sont plus que l'ombre pitoyable de ce qu'elles étaient. Aussi j'entre actuellement dans une phase de collectionnite aiguë où je me retrouve à accumuler des Que sais-je des Trente Glorieuses en les commandant pour 50 centimes ou deux euros sur des bourses aux livres afin d'archiver précieusement tout cela à des fins professionnelles autant que personnelles.
Avec quelques autres: le Personnalisme d'Emmanuel Mounier, La Phénoménologie de Jean-François Lyotard, Les Indo-Européens de Jean Haudry, etc. Histoire du Bourbonnais est un Que sais-je? à se procurer d'urgence avant d'émigrer au sommet d'un nouveau Mont Saint-Michel (ou de quelque mont analogue), et surtout avant qu'il ne finisse dans un autodafé à Fahrenheit 451 pour cause de. . . "désherbage" (Qu'en termes élégants, ces choses-là sont dites!) Désherber. . . déraciner. . . Vous reprendrez bien un petit coup de napalm sur la civilisation, avant de repartir?
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