Une immersion au coeur de la mafia
Roman de gangsters, «
Ce monde disparu » de
Dennis Lehane est la suite logique des deux romans précédant : « Une nation à l'aube » et «
Ils vivent la nuit ». Ici, on s'intéresse à Joe Coughlin, à qui une tueuse à gages annonce qu'un contrat a été mis sur sa tête. Même s'il refuse de croire que lui qui a pourtant régné sur une bonne partie de la Floride est en danger, il ne peut faire comme s'il n'était pas au courant de la menace qui pèse sur lui.
Commence alors une immersion profonde dans ce monde machiste où l'honneur passe avant tout. de petits larcins à grand banditisme, il n'y a qu'un pas qu'il est assez simple de franchir, mais, attention à ne pas sauter les étapes sous peine de se prendre les foudres d'un chef de clan.
Derrière cette carapace qu'il s'est agilement forgée, Joe a des failles. Terriblement touché par la mort de sa femme Graziella, il est régulièrement hanté par l'image d'un petit garçon. Et c'est dans les bras de Vanessa qu'il réapprend à aimer. Mais dans ce monde fait de violence et de suspicions, même l'amour peut-être un danger.
Mon avis :
"
Ce monde disparu" est un roman noir aux personnages crédibles, dominé par une ambiance lourde créée par les non-dits et cette interminable recherche du pouvoir.
Dennis Lehane, nous plonge dans le domaine du jeu, de la prostitution, de la drogue et du crime où chaque « spécialité » est l'apanage d'un clan.
Les codes du genre sont respectés, l'amour de la famille, le respect apparent pour la hiérarchie, l'argent gagné de façon illicite, les femmes qui semblent être divisées entre deux catégories, les conjointes et mères, respectées, les maîtresses tolérées et entretenues.
L'histoire est assez lente à se mettre en place et je ne peux pas dire qu'elle m'ait plu plus que ça. Probablement aurais-je dû lire les deux premiers tomes, bien que l'histoire de celui-ci se suffit à elle-même. Il y a beaucoup de personnages, ce qui fait qu'en écoutant le livre par petite session, il m'est arrivé de perdre le fil de l'action.
L'écoute :
Je n'ai pas lu le roman, mais ai écouté le livre audio.
Lu par Michelangelo Marchese, le texte est très bien mis en valeur. le ton de sa voix colle parfaitement avec l'ambiance mafieuse décrite dans le roman. Un air détaché, blasé à l'image des personnages très sûrs d'eux fait et malgré tout on ressent leurs failles. J'ai trouvé la lecture de Michelangelo Marchese très juste.
9 h 40 d'écoute qui passent assez vite.
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