AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,91

sur 110 notes
5
7 avis
4
5 avis
3
3 avis
2
1 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ado, peut-être que j'aurais su apprécier ce livre. Mais aujourd'hui le caractère terriblement auto-centré de la narratrice, Judith Earle, son côté hors-sol, la masturbation sentimentale à laquelle elle se livre m'ont plutôt agacé. L'hypertrophie de ses pensées intérieures et rêveries amoureuses, son goût immodéré pour l'auto-analyse, produisent un effet d'enfermement un peu étouffant - ça manque d'air!
Bref, pas vraiment séduite par le personnage, avec son mépris à l'égard de ceux qui «regardaient autour d'eux, et pas en eux-mêmes», «simple troupeau», «femelles quelconques», s'ouvrir au monde extérieur, beurk c'est teeellement vulgaire! Judith, elle, n'est pas du genre à se laisser aller, elle pense-pense-pense. Comme lui fait remarquer un des personnages:
«Avez-vous jamais été heureuse? Non. Si par hasard vous l'êtes vous commencez à penser: Me voilà heureuse. Que c'est intéressant... Mais suis-je vraiment heureuse?...»

Ceci dit, pas un moment je n'ai été tenté d'abandonner ma lecture, son apprentissage sentimental auprès des garçons qui fréquentaient parfois la maison voisinant celle de son enfance, comme des danses qui se succèdent au bal de la vie, n'est pas dénué d'intérêt.
Fille unique, solitaire, elle a beaucoup fantasmé sur eux:
« elles les avaient tournés, retournés, palpés si tendrement, explorés si curieusement, que - se mêlant à la matière obscure, lumineuse, irréelle, enchantée des souvenirs d'enfance - ils étaient devenus, ou peu s'en faut, des êtres fantastiques »
Ses expériences amoureuses avec ces «êtres fantastiques», où elle se montre bien peu lucide, empêtrée qu'elle est dans ses projections, ont le mérite d'être très diverses, d'offrir presqu'un panel de différentes facettes des relations sentimentales.
Sans aller jusqu'à conseiller cette lecture, je ne regrette pas de l'avoir faite.
Commenter  J’apprécie          596
Judith Earle grandit, enfant solitaire dans sa belle demeure anglaise.

Ses compagnons de jeu sont 4 cousins, Julien, Roddy, Martin et Mariella qui viennent passer des vacances dans la maison voisine appartenant à leur grand-mère.

Judith se fait l'observatrice privilégiée de ses jeunes gens, leur compagne de jeu, l'admiratrice, l'amoureuse. Elle les comprendra comme personne et saura se faire apprécier de chacun.

Les années passent et ses lointains jeux d'enfant ne sont plus que des souvenirs vivaces dans son esprit lorsqu'elle apprend que les cousins vont être de retour dans leur demeure estivale. Que restera-t-il de ces amitiés enfantines ?

Poussière est un roman doux-amer sur la fin des illusions, des rêveries adolescentes qui se confrontent aux réalités de la vie, forcément décevantes.

La jeune Judith, enfant sérieuse et cérébrale à l'imagination débordante, va peu à peu s'émanciper passant d'une nécessité d'adorer, d'une dépendance aux êtres aimés à une maturité, à la compréhension ultime de ce qu'est le bonheur.

Tous les personnages se débattent dans les affres de la vie, donnant au final l'impression que tout est trop compliqué, qu'aucun ne sait ce qu'il veut ou en tous les cas qu'il ne pourra pas l'obtenir.

Difficile de terminer cette chronique sans évoquer la plume magnifique de l'autrice qui peint un tableau clair-obscur avec son vocabulaire si précieux et particulier.

Une lecture qui a su me convaincre à des moments mais qui, à mon sens, en faisait parfois un peu trop, pour me satisfaire totalement.
Commenter  J’apprécie          120
Je ne sais trop que penser de ce livre. Je dois avouer qu'il m'a à la fois rebutée et attirée.

La première partie était trop mielleuse à mon goût, puisque la jeune fille vit fantasmes sur fantasmes (au point d'y perdre le lecteur : où est la réalité ?), le tout emballé dans une mièvrerie déconcertante et une exubérance des sentiments. Ah, les montagnes russes de l'amûûûr...

Bon. Je suis passée outre et j'ai continué. J'ai bien fait, car j'ai vraiment apprécié certains passages que je trouvais très justes, en ce qui concerne la peinture des sentiments.

Malgré tout, si j'essaye de résumer... c'est une jeune fille amoureuse tout à la fois - ou successivement, allez savoir - des voisins, tous cousins, qui finalement jette toujours son dévolu sur les inaccessibles, rejette ceux qui veulent d'elle et finit seule.

C'est caricaturer, évidemment - mais c'est un peu l'impression que j'en ai.
A nuancer cependant sur la très belle fin empreinte de liberté.
Commenter  J’apprécie          40


Lecteurs (381) Voir plus



Quiz Voir plus

Londres et la littérature

Dans quelle rue de Londres vit Sherlock Holmes, le célèbre détective ?

Oxford Street
Baker Street
Margaret Street
Glasshouse Street

10 questions
1053 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature anglaise , londresCréer un quiz sur ce livre

{* *}