Couleurs de l'incendie

A l'inverse d'Olivier Bourdeaut, Pierre Lemaitre sait écrire. Son style reste fluide, les phrases - en général de construction binaire- s'articulent bien entre elles et apportent un réel plaisir à lire. Jusqu'à un certain point. Et ce point c'est l'histoire. Atteindre un tel degré de manichéisme sans y mettre l'humour d'un Jacques Perret, d'un Marcel Aimé ou encore d'un Gabriel Chevalier, confine à l'écoeurement. Les élus (surtout de droite) sont tous corrompus, les patrons tous d'abominables exploiteurs. Il ne reste que la classe ouvrière (et encore!) qui se pare de quelques vertus. Déjà, le début répugnant de "au revoir là haut" m'avait bien refroidi, mais alors là! Trop c'est trop! Ajoutez cet accident invraisemblable au milieu d'obsèques caricaturales et vous aurez un plat tellement indigeste que je n'ai pu l'avaler tout entier. Je mets deux étoiles pour le style mais c'est bien le maximum que je puisse faire!

Deuxième tome de la trilogie Les Enfants du désastre, Couleurs de l'incendie est le récit d'une vengeance. Héritant de l'empire financier de feu son père, Madeleine Péricourt va se heurter à de nombreuses complications, débutant notamment avec le tragique geste de son fils Paul. En essayant de se faire une place dans un monde d'hommes où règle la corruption, Madeleine est trahie à de nombreuses reprises, ce qui va la pousser à entamer une longue et cruelle vengeance.

Tel que dans Au revoir là-haut, ce deuxième tome se situe dans un contexte historique bien particulier, durant l'entre-deux guerres, entre relancement de l'économie et montée du nazisme. Et pourtant, rien à voir avec le premier tome ! Je n'ai pas retrouvé l'originalité de l'écriture de Pierre Lemaitre, ni ses nombreuses touches humoristiques (peut-être ne les ai-je pas comprises ?) qui m'avaient tant séduite. Si le thème de la vengeance d'une femme qui a tout perdu m'a emballée au premier abord, j'ai vite été déçue. Il m'a semblé que l'on ne s'attardait pas suffisamment sur les personnages, que très vite l'on passait à un autre, ce qui rend difficile de s'y attacher. En plus des nombreux personnages, ce sont les intrigues secondaires qui se mêlent et se multiplient tout au long du roman. Beaucoup de choses se passent, malheureusement l'on ne s'y attarde pas tellement. Les choses semblent même trop bien se dérouler, un peu trop facilement, superficiellement. Finalement, l'impression qui me reste est qu'il y a plusieurs longueurs, beaucoup de longueurs ! Je tournais les pages sans enthousiasme, c'est dommage.

Avec de bons acteurs, ça donnera un bon scénario et un bon film !
Il y a évidemment les bons et les méchants et la vengeance vient à point pour satisfaire les besoins justiciers du lecteur offusqué. Un peu trop prévisible à mon goût surtout dans la deuxième moitié du roman.
On ne le lira qu'une fois. C'est dire que pour moi ce n'est pas ce que j'appelle de la littérature.

Après "Au Revoir La-haut" , Pierre Lemaitre nous propose le second volet de sa trilogie portant sur le XX° siècle. L'action se passe au moment de la crise boursière de 1929 facteur déclencheur de la montée des extrémismes de droite. Nationalisme, intolérance, antisémitisme, crise économique, lutte des classes exacerbées, traumatisme des horreurs et de l'hécatombe de la première guerre mondiale qui se voulait être la "der des der", appétit de revanche après le traité de Versailles pour les pays vaincus, tout les ingrédients sont en place pour la montée des populismes et des dictatures. "Couleurs de l'incendie" veut nous décrire cette montée des extrêmes. le roman se laisse lire, mais il n'a pas la puissance, la folie du premier volet. Je suis resté très détaché des personnages qui à mon sens sont caricaturaux dans leur psychologie. Un roman assez décevant, en espérant que le troisième volet sera de meilleur facture.

Autant j'ai apprécié l'ensemble des romans de Pierre Lemaitre que là; je suis resté sur ma faim.
Le thème du roman est la vengeance. Le premier chapitre est plutôt réussi puis très vite on tombe dans le burlesque et la facilité. Le style d'écriture de Pierre Lemaitre n'est plus ce qu'il était.
Les personnages ne sont pas attachants; je n'ai jamais cru en cette histoire rocambolesque tirée par les cheveux.
Déception ...

Ajoutons une note discordante à l'ensemble de ces critiques élogieuses, mais je dois reconnaitre que j'ai été bien moins inspiré par ce livre que par le premier que j'ai lu de l'auteur, "Au-revoir là-haut". Non pas que ce livre fut mauvais, mais je le trouve fonctionnel sans grand plus. C'est quelque livre agréable à lire mais, après déjà une semaine depuis que je l'ai fini, qui n'a pas spécialement accroché ma mémoire et dont je ne garde pas grande trace dans mon esprit.

L'auteur à toujours une belle plume, et la lecture est tout autant fluide que plaisante. Les personnages sont bien campés et j'ai apprécié les petites pointes sur L Histoire qu'il distille dans le livre pour baliser ses différentes parties.
Mais j'ai aussi trouvé trop de défaut, et notamment le fait que la vengeance orchestré par Madeleine devient progressivement invraisemblable, entre un personnage "d'enquêteur" qui arrive à rentrer partout, des ficelles de plus en plus grosses pour des personnages qui ne voient rien venir ... Les méchants ont des gamins moches et qui sont cons en plus, évidemment, alors que les gentils sont beaux et trouvent l'amour à tout les coups. Ça bascule vite dans un manichéisme trop primaire, et là où le premier livre arrivait réellement à poser des bases de flous entre les gentils et les méchants, notamment par le fait que la société les excluaient, ici tout semble bien se passer dès l'instant où la vengeance s'amorce. Aucune grande difficulté, et tout semble trop simple (je ne comprends pas comment Robert, décrit pourtant comme quelqu'un d'extrêmement simple, arrive à ne jamais se faire avoir dans ses sabotages). Bref, je suis très circonspect par rapport à ce scénario, par bien des côtés trop invraisemblable et qui finit par un happy-end trop rapide. On est loin de la subtilité dont l'auteur avait fait preuve dans le premier livre.

Bref, je suis plutôt déçu de cette suite, trop simple, trop évidente et bien loin de tout ce qui avait fait la force du premier livre. Ce qui est d'autant plus dommage que je ne pense pas qu'il fut nécessaire de poursuivre l'autre livre. Je regarderais la suite par curiosité et parce que ça reste plaisant à lire, mais je ne suis pas impatient de la lire.

Il y a quelques années Lemaitre aurait sûrement écrit la même histoire dans un livre 3 fois moins épais.
Ici l'histoire se dilue, s'étire sans fin pour une conclusion connue d'avance.
Restent quelques belles phrases et le contexte historique. Mais ce n'est pas un livre d'histoire que j'attendais

Il y a quelques années, j'ai eu un gros coup de coeur pour Au revoir là-haut, premier tome de cette trilogie « les enfants du désastre ».

Pour être honnête, j'ai mis du temps à sortir ce deuxième tome par manque de motivation et parce que d'autres livres me faisaient bien plus envie avant. Bref, j'ai traîné à le sortir de ma PÀL et c'est une fois de +, le format audio qui m'a aidé à le sortir.

Si j'ai aimé le narrateur (qui n'est autre que l'auteur lui-même), je me suis très vite ennuyée avec l'histoire. Entre nous, si Pierre Lemaitre ne lisait pas si bien son récit, je crois que j'aurai abandonné bien avant car cela faisait un moment déjà que j'écoutais plus par dépit que par envie.

J'ai abandonné ce livre à la moitié, soit 250 pages. Vraiment, c'était d'un ennui profond et je suis navrée de dire ça car j'ai vraiment aimé Au revoir là haut. Mais voilà, j'espérais une suite à cette histoire et finalement… c'est pas vraiment le cas. On retrouve juste Madeline.
Dans ce tome, il est beaucoup question de finances, sujet qui franchement ne m'intéresse pas du tout en littérature. J'aurai vraiment aimé être à fond dans ce récit, l'aimer autant que le premier, mais la mayonnaise n'est jamais montée. On m'a dit que le meilleur était à venir mais, ma patience avait déjà été dépassée. Je n'ai pas pris de plaisir avec ce récit, je ne me suis pas attachée aux personnages, et l'histoire ne m'a pas parlé du tout. D'ailleurs, je n'en retiens pas grand chose, si ce n'est une petite amertume, qu'il ne soit pas à la hauteur du premier.

Soit, on ne peut pas tout aimer et ce livre a plu à un grand nombre d'entre vous. Pour ma part, comme vous l'avez compris, je n'y ai pas trouvé le plaisir recherché et c'est pourquoi je ne l'ai pas terminé car je ne voyais pas l'intérêt de me forcer pour connaître le fin mot de l'histoire. Pas de temps à perdre, trop de livres m'attendent…

Je n'ai pas le troisième et dernier tome, mais là honnêtement, je n'ai pas envie de me le procurer pour le moment…À voir si je change d'avis
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Je pensais retrouver la force historique du roman dont celui-ci se veut la suite.
J'ai été déçu.
Pierre Lemaitre est agréable à lire mais ici les petites manigances de ses personnages m'ont parues bien anecdotiques.

Au tout début, le roman commençait bien et m'a donné envie de lire la suite ; en effet, je me suis délectée de la description de cette époque qui rappelle un peu celle d'aujourd'hui. Puis, peu à peu, les personnages souvent caricaturaux se sont multipliés. Quant à l'intrigue, bien que tout s'imbrique bien, elle ne m'a pas semblé crédible un instant, car trop simpliste, trop cousue de fil blanc. Je n'ai pas réussi à m'attacher à Madeleine : le manichéisme de la bonne Madeleine contre les méchants m'a fort peu émue. Et finalement, à mi-livre, je me suis laissée gagner par l'ennui.
Du même auteur, j'avais apprécié "Robe de marié", et peut-être que j'en attendais trop car me voilà bien déçue.