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Note moyenne 4.12 /5 (sur 462 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Lyon , le 03/05/1895
Mort(e) à : Lyon , le 06/04/1969
Biographie :

Fils d'un clerc de notaire lyonnais Gabriel Chevallier fait des études dans divers établissements, dont un collège religieux. Il entre aux Beaux-Arts de Lyon en 1911. Mobilisé dès 1914, il est blessé un an plus tard. Une fois rétabli, il retourne au front, où il restera comme simple soldat jusqu’à la fin du conflit. Rendu à la vie civile à la fin de l’année 1919, il exerce divers métiers, retoucheur de photographie, voyageur de commerce, journaliste, dessinateur, affichiste, professeur de dessin… A partir de 1925, il se lance dans l’écriture romanesque en utilisant ses propres expériences. Avec La Peur, il témoigne de son atroce calvaire de soldat. C’est encore sa propre vie qu’il exploite pour écrire Durand voyageur de commerce ou, en souvenir de sa détestable scolarité, Sainte-Colline.

C’est avec Clochemerle, une chronique villageoise rabelaisienne éditée en 1934, qu’il connaît le succès. Traduit en vingt-six langues et vendu à plusieurs millions d’exemplaires, l’ouvrage assure à son auteur gloire et fortune. Lorsqu’il meurt en 1969, Gabriel Chevallier laisse une œuvre abondante qu’éclipse cependant Clochemerle, toujours réédité en collection de poche.

Pour qui veut mieux connaître l'écrivain et son époque; le mieux est de lire "l'envers de Clochemerle" (1966). L'autobiographie a la même saveur que ses romans.
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Retour à Clochemerle
Jean Prasteau interviewe Gabriel CHEVALLIER qui vient de publier "Clochemerle les bains" ; suite de "Clochemerle" ,succès mondial.Chevallier explique que les passions humaines n'ont guère variées depuis 1934, date de la publication du premier "Clochermerle" et que le ton qu'il a adopté lui a permis de dire beaucoup de choses qu'il n'aurait pas pu dire sur le mode grave. Quelques plans de...

Citations et extraits (114) Voir plus Ajouter une citation
Gabriel Chevallier
Je vais te dresser le bilan de la guerre : cinquante grands hommes dans les manuels d'histoire, des millions de morts dont il ne sera plus question, et mille millionnaires qui feront la loi.
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— Mais alors qu'avez-vous fait à la guerre?
— Ce qu'on m'a commandé, strictement. Je crains qu'il n'y ait là-dedans rien de très glorieux et qu'aucun des efforts qu'on m'a imposés n'ait été préjudiciable à l'ennemi. Je crains d'avoir usurpé la place que j'occupe ici et les soins que vous me donnez.
— Que vous êtes énervant ! Répondez donc. On vous demande ce que vous avez fait ?
— Oui ?... Eh bien, j'ai marché de jour et de nuit, sans savoir où j'allais. J'ai fait l'exercice, passé des revues, creusé des tranchées, transporté des fils de fer, des sacs à terre, veillé au créneau. J'ai eu faim sans avoir à manger, soif sans avoir à boire, sommeil sans pouvoir dormir, froid sans pouvoir me réchauffer, et des poux sans pouvoir toujours me gratter... Voilà !
— C'est tout?
— Oui, c'est tout... Ou plutôt, non, ce n'est rien. Je vais vous dire la grande occupation de la guerre, la seule qui compte : J'AI EU PEUR. » (p.145-146)
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Les hommes sont des moutons. Ce qui rend possibles les armées et les guerres. Ils meurent victimes de leur stupide docilité.
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Nous avons vraiment pris contact quand j’ai demandé des livres. Entre gens qui aiment la lecture, on établit vite des repères. Les préférences provoquent des idées, qui donnent rapidement la mesure des opinions.
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Face : elle entrait au couvent ; pile : elle épousait Poilphard.
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Les hommes sont bêtes et ignorants. De là vient leur misère. Au lieu de réfléchir, ils croient ce qu'on leur raconte, ce qu'on leur enseigne. Ils se choisissent des chefs et des maîtres sans les juger, avec un goût funeste pour l'esclavage.
Les hommes sont des moutons. Ce qui rend possibles les armées et les guerres. Ils meurent victimes de leur stupide docilité.
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J'en ai marre ! J'ai vingt-trois ans, j'ai déja vingt-trois ans ! J'ai entamé cet avenir que je voulais si plein, si riche en 1914 et je n'ai rien acquis .Mes plus belles années se passent ici, j'use ma jeunesse à des occupations stupides,dans une subordination imbécile, j'ai une vie contraire à mes goûts,qui ne m'offre aucun but, et tant de privations, de contraintes se termineront peut-être par ma mort...J'en ai marre ! Je suis le centre du monde et chacun de nous, pour soi-même, l'est aussi . Je ne suis pas responsable des erreurs des autres, je ne suis pas solidaire de leurs ambitions, de leurs appétits et j'ai mieux à faire qu'à payer leur gloire et leurs profits de mon sang . Que ceux qui aiment la guerre la fassent, je m'en désintéresse . C'est affaire de professionnels, qu'ils se débrouillent entre eux, qu'ils exercent leur métier . Ce n'est pas le mien ! De quel droit disposent-ils de moi ces stratèges dont j'ai pu juger les funestes élucubrations? Je récuse leur hiérarchie qui ne prouve pas la valeur,je récuse les politiques qui ont abouti à ceci .Je n'accorde aucune confiance aux organisateurs de massacres, je méprise même leurs victoires pour avoir trop vu de quoi elles sont faites . Je suis sans haine,je ne déteste que les médiocres, les sots, et souvent on leur donne de l'avancement, ils deviennent tout-puissants . Mon patrimoine, cest ma vie . Je n'ai pas de bien plus précieux à défendre . Ma patrie, c'est ce que je réussirai à gagner ou à cgéer .Moi mort, je me fous de la façon dont les vivantssepartageront le monde, de leurs tracésde frontières, de leurs alliances et de leurs inimitiés .Je demande à vivre en paix,loin des casernes,des champs de bataille et des génies militaires de tout poil . Vivre n'importe où, mais tranquille et devenir lentement ce que je dois être...Mon idéal n'est pas de tuer . Et si je dois mourir, j'entends que ce soit librement,pour une idée qui me sera chère,dans un conflit où j'aurai ma part de responsabilité...
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- Oui ?.. Eh bien ! j’ai marché le jour et la nuit, sans savoir où j’allais. J’ai fait l’exercice, passé des revues, creusé des tranchées, transporté des fils de faire, des sacs de terre, veillé au créneau. J’ai eu faim sans avoir à manger, soif sans avoir à boire, sommeil sans pouvoir dormir, froid sans pouvoir me réchauffer, et des poux sans pouvoir toujours me gratter... Voilà !
- C’est tout ?
- Oui, c’est tout... Ou plutôt, non, ce n’est rien. Je vais vous dire la grande occupation de la guerre, la seule qui compte : J’AI EU PEUR.
J’ai du dire quelque chose d’obscène, d’ignoble. Elles poussent un léger cri, indigné, et s’écartent. Je vois la répulsion sur leurs visages. Aux regards qu’elles échangent, je devine leurs pensées : « Quoi, un lâche ! Est-il possible que ce soit un Français ! »
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Et tenir compte du privilège viril de faire ça debout, ostensiblement, gaillardement, ce qui ne va pas sans prestige auprès des femmes, auxquelles il est bon de rappeler fréquemment leurs infériorités, pour leur apprendre à tenir leurs langues ravageuses, à modérer leurs criailleries qui cassent la tête.
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Arriva la fameuse peste de 1431, dont les progrès foudroyants terrifiaient villes et campagnes. De partout alentour accouraient des malheureux qui venaient chercher refuge au bourg de Clochemerle, alors peuplé de treize cents habitants, On les accueillait, mais tout le monde était en grande crainte que l’un de ces réfugiés apportât le germe de l’affreuse maladie. C’est alors que le prieur rassembla toute la population. Les Clochemerlins firent vœu de se consacrer à saint Roch, le saint qui protège des épidémies, si le bourg de Clochemerle était épargné (...). En quelques mois, il y eut neuf cent quatre-vingt-six victimes (plus de mille, d’après certains chroniqueurs), au nombre desquelles se trouvait le prieur, ce qui ramena la population à six cent trente habitants, réfugiés compris. Puis le fléau disparut. Alors le nouveau prieur rassembla les six cent trente rescapés, pour débattre s’il y avait bien eu miracle de la part de saint Roch (...).
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