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3,95

sur 226 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je m'attendais à lire un western féminin. C'est tout à fait autre chose. On a affaire à un roman féministe genré. le mythe de l'Ouest revisité à travers une grille de lecture militante.
le roman commence bien. Il se présente sous la forme d'un récit à trois voix reconstitué à partir de carnets intimes devenus des penny dreadfuls - récits à un penny - retrouvés dans une brocante, des archives sonores de la bibliothèque du Congrès ou des coupures de journaux. Les sources se chevauchent mais ce matériau composite (fictif) n'est pas un obstacle à la fluidité du texte.
Un gang de femmes a sévi entre 1873 et 1877 dans le Colorado. Á sa tête deux amies, Margaret, une duchesse anglaise veuve spoliée par un riche propriétaire et Hattie, une esclave noire libérée au caractère bien trempé. Elles sont rejointes la dernière année par Grace, une enquêtrice Pinkerton - sorte d'ancêtre privé du FBI - qui souhaite confondre cette clique. Atteinte du syndrome de Stockholm elle finit par se rallier à la cause.
Institutrice ou putain ? Point d'autre salut pour une femme seule en ces temps-là. S'en prendre à ceux qui l'ont dépossédée sera le moteur de Margaret devenue Garret. L'équipe étoffée d'autres exclues de la société, va mener des hold-up d'où la violence est bannie. Elles vont devenir des Robin des Bois aidant la veuve et l'orphelin.
Si le gang peut continuer à vivre en toute impunité c'est aussi parce qu'il est composé de femmes, réalité totalement inconcevable à cette époque.
On suit sans déplaisir ces péripéties pendant un temps, celui de la présentation des situations, sorte de documentaire vivant. Par soif de reconnaissance Garet ne peut pas s'arrêter là. Il faut prouver que des femmes sont à la manoeuvre. le texte devient verbeux et moralisateur. Tout est dit et souligné à gros traits. Il ne reste aucune place à l'émotion. Les dernières scènes rocambolesques s'étirent. le grand raout final se transforme en explosion de violence et remet le récit sur les voies du western classique pour le faire dérailler de plus belle l'instant d'après en multipliant les sorties du placard. En toile de fond les luttes des femmes et du référendum pour leur droit de vote qui méritait probablement meilleur traitement.
Oublier le Wild West et ses cowboys d'Hollywood est un parti pris louable. Mettre en avant le rôle des femmes, ainsi que celui des noirs, est plus encore méritoire. Relire l'histoire au prisme du genre en sortant la grosse artillerie ne m'a pas vraiment convaincue.
Je remercie Babelio et Le Cherche Midi pour l'envoi du roman dans le cadre de l'opération Masse critique.
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A la suite de la découverte d'un penny dreadfuls (livrets vendus un penny qui racontaient des histoires criminelles et sanglantes) Stéphanie Bailey, professeure d'histoire de l'Ouest américain mène une enquête sur l'existence d'un gang de femmes menée par Margaret Parker entre 1875 et 1877.
C'est donc un western que nous propose @Mélissa Lenhardt mais un western un peu particulier car la cause féministe y est omniprésente. En effet, Margaret Parker femme d'aristocrate anglais menait une existence «  paisible  » dans le ranch où ils élevaient des chevaux jusqu'à la mort de son époux, c'est alors que son voisin le colonel Conolly, fâché d'avoir été éconduit par la jolie veuve, décide d'user de son influence pour couler l'entreprise pourtant florissante et la racheter une bouchée de pain.

Pour Margaret c'est le début du banditisme et de sa vengeance sur la famille Conolly. accompagnée d'Hattie Lacour, une esclave affranchie d'une grande intelligence, et de deux soeurs qui se sont enfuies de chez elles après avoir subies les violences paternelles. Heresy Ranch, où sont réfugiées toutes ces personnes, est un asile pour tous ceux qui en ont besoin et Margaret est adulée par tous les habitants de Timberline la cité voisine.

Le traitement du sujet est particulier puisque c'est à travers les journaux de Margaret et de Claire, de coupures des journaux et d'un entretien avec Hattie Lacour en 1936 que l'histoire se dévoile. le procédé est intéressant mais occasionne de nombreuses répétitions qui alourdissent le roman.

Par ailleurs, j'ai trouvé l'opposition permanente entre hommes et femmes pour le moins manichéenne. Il m'a également été difficile de m'attacher à aucun des personnages et certains rebondissements m'ont paru un peu faciles pour sortir des impasses dans lesquelles étaient empêtrée l'auteure.

Seule la fin un peu tarantinesque m'a plu notamment par le côté violent et gore malheureusement cela ne colle pas avec le ton du reste du roman. La lecture fut malgré tout facile et agréable même si elle ne me laissera pas un souvenir impérissable.

Je remercie Masse Critique et les éditions Cherche Midi pour la réception de ce roman.


Challenge USA
Challenge Multi-défis
Challenge pavé
Masse Critique
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Colorado, 19è siècle : Margaret, une veuve spoliée de son ranch et de ses chevaux, prend la tête d'un gang pour mener à bien sa vengeance.
Les avis étaient élogieux, j'ai donc emprunté ce roman. Mais comment dire: parmi mes centres d'intérêt, les gangsters et les chevaux arrivent clairement en dernière position. le mot “ranch” dans le titre, l'image très western de la couverture... je l'ai traîné deux bons mois avant de le commencer.
Et finalement, il a été plutôt une bonne surprise. Les personnages sont attachants, notamment Hattie l'ancienne esclave, associée de Margaret. La narration, qui alterne journaux intimes, interviews et coupures de presse, restitue assez ingénieusement l'arrière-plan historique.
Par contre l'écriture est un peu plate, et il y a des longueurs; je n'ai absolument pas réussi à m'intéresser aux interminables discussions pour monter des plans d'attaque.
Traduction efficace de Tania Capron.
Challenge USA : un livre, un État (Colorado)
LC thématique de novembre 2021 : ''Faites de la place pour Noël”
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Ancienne propriétaire d'un ranch, acculée à la vente une fois veuve, Margaret Parker se tourne vers une vie totalement différente. Elle devient avec un petit groupe de femmes une hors la loi, volant, pillant , tuant si nécessaire. le gang Parker est lancé. Au cours d'une de ces attaques, Hattie une coéquipière entraine une voyageuse Grace dans leur bande. le contrat c'est que Grace raconte la vie de Margaret et du groupe.

Rivalités entre voleurs, rivalités hommes/femmes, les chevaux, les armes, le shérif , le saloon, un brin d'amour, un fond de violence, le décor est planté pour un récit trépidant de la conquête de l'ouest.Il y a tout ça et c'est ce qui donne de la force à ce récit .

Il y a aussi la construction, plusieurs voix, plusieurs périodes, des passages qui se veulent ou sont des documents d'époque et je ne suis pas friande de ces récits qui s'entrecoupent cassant le rythme de l'histoire.

Et il y a le point de vue très nettement politique, histoire des femmes, racontée par une femme .L'auteure a bien sûr le droit de choisir l'angle sous lequel elle veut raconter mais c'est lourd. Les hommes sont très vilains et encore plus stupides, ces femmes sont extraordinaires généreuses, solidaires etc..

Effectivement leur histoire est exceptionnelle, je ne doute pas qu'il ait fallu des femmes sacrément fortes pour conquérir ces terres sauvages et ce monde rude et pourquoi pas des brigandes ...peut-être pas nécessaire de forcer le trait.

Autre souci, la mise en avant de la véracité de cette histoire tout en étant un roman qui fait que je n'ai jamais tout à fait su où je me trouvais .

Moyennement réjouie par cette lecture.

Je remercie Babelio et les éditions Cherche-Midi pour cet envoi.
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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Un peu déçue par ce roman que l'on me promettait passionnant. Pourtant le sujet sur un gang de femmes braqueuses au Far West m'avait beaucoup plu, mais au demeurant, j'ai eu bien du mal à terminer ma lecture. Je m'y suis ennuyée. J'ai eu la sensation de tourner en rond, l'auteur raconte les mêmes histoires vues par des personnages différents sur différentes époques et je n'ai pas accroché à cette construction littéraire. Il ne se passe pas grand-chose en fait et je n'ai éprouvé aucune empathie envers ces femmes et pourtant, j'aime assez l'univers féminin. Je ne m'attendais pas non plus à un journal, mais à un récit beaucoup plus mouvementé. Je pensais y trouver un mélange de Thomas Savage, Calamity Jane et Thelma et Louise mais nenni. Dommage.
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Couverture du livre : trois cavaliers de dos sur fonds désertique; première phrase de la 4 e de couverture : « Il était une fois dans l'Ouest, cinq femmes puissantes... » : pas de doute, c'est bien dans un western au féminin que l'on va plonger pendant 600 pages ! On se dit que le sujet est original , tant les femmes sont absentes de cet univers habituellement, exceptées pour satisfaire les appétits des cowboys et autres chercheurs d'or ....

Nous sommes donc au Colorado, dans les années 1870, où sévit le « gang Parker » du nom de son chef, Margaret Parker, qui rassemble autour d'elle des femmes « victimes des hommes et de leur justice inique » devenues, pour des raisons que je vous laisse découvrir, hors la loi et pilleuses de banques.

Je suis très partagée sur ce roman.. J'ai eu beaucoup de mal à y entrer, principalement à cause de la construction du livre : après une introduction par une pseudo  historienne qui explique comment elle a découvert ce gang et décidé de raconter leur histoire, vont alterner extraits de journaux intimes de deux des femmes du groupe, entretien d'une troisième réalisé beaucoup plus tard (en 1936), articles de presse de l'époque relatant les hold-up..on se perd un peu dans les noms et surnoms des héroïnes. Quand on commence à être pris par l'histoire, ce procédé est tout aussi gênant : on aimerait avancer et le récit est sans cesse « cassé » par le changement de point de vue qui, certes, apporte des éléments supplémentaires mais est aussi source de nombreuses répétitions.

Les héroïnes sont des femmes de caractère, qui ont pour la plupart un lourd passé et de bons traumatismes liés à leur condition de femme dans un monde d'hommes. Deuxième bémol pour moi : toutes les femmes , à une ou deux exceptions près, sont fortes, admirables, solidaires, et tous les hommes, à une ou deux exceptions près là aussi, sont des brutes épaisses et des salauds. Un peu caricatural me semble-t-il, même si on imagine bien que la vie au far- west à la fin du XIX e siècle ne devait pas être une partie de plaisir pour la gent féminine !
Le roman se veut clairement féministe, nos héroïnes participant même à des manifestations de suffragettes réclamant le droit de vote. On y parle aussi d'esclavage et de ségrégation (l'une des femmes est une ancienne esclave noire).

On se laisse prendre par l'histoire malgré tout, et on a envie d'en connaître le dénouement, mais personnellement je suis loin des critiques enthousiastes de certains.

Je remercie Babelio Masse critique et les éditions Pocket , sans qui je n'aurais sans doute pas lu ce roman .
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Reçu dans le cadre des partenariats du #picaboriverbookclub, je tiens tout d'abord à remercier très chaleureusement @cherchemidiediteur et @leatouchbook pour ces instants d'évasion !

Voici l'histoire du gang Parker, gangsters de haut vol s'attaquant aussi bien aux banques qu'aux diligences, ne versant aucune goutte de sang, mais également propriétaire d'un beau ranch prospère : Heresy Ranch. La particularité de ces bandits : ce sont des femmes !

Cette histoire, tirée de faits réels, est menée à un rythme endiablé par Melissa Lenhardt. Elle nous plonge dans un western traditionnel où la plupart des codes du genre sont respectés, seul le sexe de certains protagonistes changent .

J'ai lu des avis dithyrambiques sur ce roman et j'en suis très étonnée : il s'agit juste et c'est déjà beaucoup d'un très bon divertissement, qui se lit tout seul, ne demandant pas une concentration énorme, un bon western de série B, comme je les aime, avec ses erreurs de montage ( je rejoins @lespetiteslecturesdemaud sur la construction : des petits défauts) qui n'empêche pas la compréhension, mais ce n'est pas non plus un livre incontournable. D'autant plus que, par moment, le féminisme traité avec les codes et le langage du 21ème siècle m'a gêné, légèrement anachronique à mes yeux .

Je ne boude pas mon plaisir pour autant : j'ai aimé cette chevauchée au far West ! Un chouette dépaysement !

Traduction : Tania Capron
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À la mort de son mari, Margaret se voit dépossédée de son ranch florissant et contrainte de partir avec ceux qui vivent avec elle, troupe disparate et étonnante : une ancienne esclave noire, deux soeurs sauvages et un jeune cocher.
Pour survivre, ils braquent la banque de celui qui les a spoliés. le gang Parker est né.
Une bande de femmes bandits, personne n'y croit, il n'existe pas. Mais Margaret veut que leur histoire soit racontée.
Ce roman choral serait inspiré de faits réels et d'une bande qui a sévi dans l'ouest américain jusqu'en 1877.
Le début est un peu brouillon, avec des personnages qu'on ne sait pas situer encore. Mais rapidement le fil rouge se tient, et l'histoire se déroule de façon plus fluide, avec une alternance de trois narratrices.
C'est donc le récit de la condition des femmes de l'époque, et de ces personnages hors du commun qui brisent les carcans sur bien des plans. Ce sont des personnages forts, même si cela tombe parfois dans la facilité.
Pour ma part, la magie n'a pas vraiment opéré. Les paysages ne sont pas venus. Je n'ai pas été touchée. Pourtant l'intention me plaît et l'histoire est plutôt prenante. Il y a quelque chose de trop évident je dirais.
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Un western centré sur des aventures de femmes hors la loi, une idée assez originale en soi, on est plus habituée aux femmes pionnières ou tenancières de saloon. L'autrice a pris le parti de nous faire découvrir l'ouest américain , sa rude vie au temps du far west pour les femmes. A l'époque, les femmes avaient peu de choix quant à leur mode vie, reléguées au foyer à trimer aux côtés de leur mari pionnier, ou seule et pauvre au mieux institutrice, au pire prostituée.

Devenue veuve, Margaret Parker, dite Garet ou duchesse, s'est vue spoliée de son ranch par un voisin après avoir refusé de l'épouser. N'ayant plus de moyens de subsistance, elle embarque vers une petite ville perdue, parmi les hors la loi, toute sa "famille", les laissés pour compte qu'elle a accueillis au fil des années. Jehu jeune homme malingre mais le meilleur homme qui soit sur terre au vu des salops qu'elle a connu, Hattie l'ancienne esclave, meurtrie dans sa chair, Stella et Joan, deux soeurs orphelines au lourd passé. Tous ces écorchés vifs vont composer un gang de voleuses pillant les biens du voisin de Garet par vengeance. Ironie du sort, tout est mis sur le dos du gang de Spooner, personne ne pouvant croire que de simples femmes pouvaient avoir l'intelligence, les nerfs assez solides pour se lancer dans de tels méfaits. Lors de leur dernier coup, une voyageuse de la diligence attaquée, Grace, demande à les suivre pour raconter leur histoire. Garet sur une impulsion accepte mais les évènements vont s'enchainer lui faisant regretter cette envie de prouver sa valeur au reste du monde.

Alternant entre journaux intimes de Garet et de Grace, coupures de presse, entretien avec Hattie, le récit nous entraine dans les derniers mois de ce gang de voleuses. Cette cassure de rythme peut parfois gêner dans la lecture, même si on ne retrouve pas forcément un caractère bien propre à chaque personnage dans leur narration.

Le ton est résolument féministe, pro LGBT. Très peu d'hommes relèvent le niveau dans cette histoire, tous de beaux salops, on pense à certains pour le mec bien et puis au final non... Un peu trop féministe à mon avis, tout n'est pas tout noir ou tout blanc.
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Colorado, 1873. A la mort de son mari, Margaret Parker perd le ranch qu'elle gérait avec lui depuis leur arrivée dans l'ouest américain.
Mais elle est forte, tient avec ces amies très différentes les unes des autres à conserver ce ranch, non sans quelques difficultés venant de son voisin le colonel Connoly . Sans ressources, pour se venger, elle décide de cambrioler la banque Connoly : voici le gang Parker avec Grace, écrivaine, qui doit écrire l'histoire de Garet ou Margaret ; Celle-ci est condamnée par un cancer.
Personnellement le scénario me plaisait bien, et j'ai pensé à une lecture facile sur une épopée méconnue, car des femmes hors la loi, voilà un Western peu courant.

Le grand problème fut l'abondance de narrateurs qui nous mélange l'histoire, redites, différences dans les récits, etc. entrecoupé du propre journal de Margareth ; celui- ci aurait suffi à nous tracer cette histoire inattendue.

Certes pas réellement ce que j'en attendais ; lecture divertissante, amusante..
Merci à Babelio et aux éditions du Cherche midi.

PS quelques problèmes de santé m'ont retardé pour cette critique….mais le livre va poursuivre sa route chez une amie

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