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Citations sur Comment Jésus est devenu Dieu (44)

Ils ont introduit au sein de l'Eglise,le germe de l'intolerance(une seule conception de la foi peut etre admise)et le gout du pouvoir(la societe regie par la foi);deux traits qui connaitront bien vite des consequences dramatiques:persecution des juifs et des paiens,puis des heretiques,avec comme point d'orgue,la mise en place de l'inquisition medievale:on condamne et on brule les dissidents pour maintenir l'unite de la societe sous l'egide de l'Eglise
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(...) ce qui me semble important, c'est d'affirmer que le substrat de la foi est lisible de manière très explicite dans le témoignage des apôtres pour lesquels Jésus est un homme unique, sans être Dieu pour autant.
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Ça n'a pas de sens ce que tu dis. Jésus n'a pas abolit le judaïsme il a voulut le compléter. Jésus était juif ,ses apôtres étaient juifs, il prêchait aux juifs dans une société juive. Il ne vivait pas en occident dans une société non juive. Il n'a jamais prêchait aux gentils. Jésus a respectait les lois de Moise; lui et ses apôtres étaient circoncis, il mangeait cachère et respectait les interdits alimentaires notamment l'interdit concernant le consommation de la viande de porc. il n'a jamais dit d'abandonner tous ça, de ne plus aller aux synagogues. Il n'a pas insister sur tous cela car pour lui et ses disciples la loi de Moise étaient évidente, c'était la base de leur façon de vivre. Ç’aurait était inconcevables. S'il avait dit cela, c'est comme s'il disait aux juifs de ne plus être juifs, d'oublier ce qui différenciait les juifs de leurs voisins. Mais les films "chrétiens" sur Jésus n'aborde jamais cela, comme si Jésus le juif n'avait jamais existé. On a donc ici une vision anachronique et typiquement Occidentale de Jésus qui n'a rien avoir avec le Jésus historique. si vous pouviez ramener Jésus à la vie a notre époque il ne reconnaîtrait jamais siens les chrétiens occidentaux tant la différence culturel avec lui est grande.Je tiens à dire que, selon les évangiles, écrit à la fin du siècle par des judéo-chrétiens hellénisés, alors même qu’ils n'avaient jamais vu jésus, c'est Paul un juif orthodoxe qui décide, enfin de faciliter la conversion des non-juifs, de mettre de coté la loi de Moise. Et au 4eme siècle au concile de Nicée réunis en Orient (Asie Mineur) par des chrétiens de culture gréco-romains donc d'origine païens qui décident de déifier Jésus. Après tous, pour ses hommes qui étaient bercés dans la mythologie gréco-romains peuplé de Héros de Dieux et des Demi-Dieux comme par exemple Héraclès, ce n'étaient pas surprenant ou choquant de faire d'un homme un Dieu.
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Pour limiter les risques de travestissement de la figure de Jésus et de son message, les théologiens de l'Eglise vont éprouver le besoin d'assortir les confessions de foi élaborées par chaque communauté d'un canon des Ecritures jugées légitimes - (...)
De ce fait, les Ecritures juives sont naturellement acceptées dans le corpus canonique. Jésus ne les lisait-il pas. N'annoncent-elles pas le Christ et la Nouvelle Alliance ? Les chrétiens de la Grande Eglise utilisent donc la Bible juive, avec une prédilection pour sa traduction grecque réalisée au IIIe siècle avant notre ère, appelée Bible des Septante. Voilà qui constitue ce que l'on nommera, à la suite de Marcion, l' "Ancien Testament": (...).

En contre-point de cet Ancien Testament, mais aussi pour damer le pion à Marcion et à sa vision très personnelle du "Nouveau Testament", les Pères de l'Eglise jugent indispensable de dresser une liste d'Ecritures chrétiennes canoniques, ces dernières étant censées avoir été inspirées par le Saint Esprit.
La tâche est loin d'être une sinecure : en effet, à partir du IIe siècle, comme nous l'avons vu, on assiste à une incroyable prolifération d'écrits les plus divers, presque tous attribués à des apôtres. Comment faire le tri dans ce pêle-mêle d'écrits qui tous prétendent délivrer le vrai message de Jésus ? Comment définir leur légitimité ou, au contraire, leur hétérodoxie ? (...)
C'est au terme d'interminables discussions que les Pères de l'Eglise vont définir, entre le milieu et la fin du IIe siècle, un corpus de textes canoniques.
Les quatre critères retenus sont les suivants : l'ancienneté -plus un écrit est ancien, plus il a de chances d'être reconnu comme canonique ; l'apostolicité- le livre doit avoir été écrit par un apôtre, ou du moins un compagnon d'apôtre; le livre doit être "catholique", universel : il doit être largement connu dans toutes les communautés; enfin, il doit être...orthodoxe, c'est-à-dire prêcher des idées acceptées par la Grande Eglise.
Dans cette définition du Nouveau Testament "orthodoxe", Irénée de Lyon va jouer un rôle majeur. c'est lui qui, vers 180, affirme que seuls quatre évangiles -ceux de Matthieu, Marc, Luc et Jean- sont porteurs du véritable message de Jésus. (...) Outre les quatre Evangiles, Irénée retient les Actes des apôtres, les Epîtres de Paul, la Première Epître de Pierre, la Première Epître de Jean et l'Apocalypse comme étant également dignes de foi. (...)

Quoiqu'il en soit, et bien que l'expression "Nouveau Testament" (au sens que lui donne la Grande Eglise) apparaisse dès 200 sous la plume de Clément d'Alexandrie, il faudra attendre le IVe siècle pour qu'une liste précise d'écrits chrétiens canoniques soit édictée. C'est Athanase d'Alexandrie qui, en 367, recense les vingt-sept livres composant ce Nouveau Testament, liste confirmée par le décret du pape Damas en 382, puis par le second concile de Carthage le 28 août 397. Les écrits retenus sont les suivants : les quatre Evangiles de Matthieu, Marc, Luc et Jean ; les Actes des apôtres; quatorze lettres mises sous le nom de Paul; sept épîtres dites "catholiques" (une de Jacques, deux de Pierre, trois de jean, une de Jude); et la très controversée Apocalypse. Toutefois, la liste ainsi définie n'a pas force de loi, et si la plupart des Eglises s'accordent peu ou prou sur ce corpus, des variations existent en fonction des communautés.

6. L'émergence d'une orthodoxie chrétienne § L'élaboration d'un canon des Ecritures
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« Dieu se manifeste non pas à travers un texte mais à travers une personne : Jésus. Et, par sa vie, ses paroles et sa présence toujours actuelle, cette personne exprime la parole divine. Le Christianisme est donc une religion de la personne et de la présence.

Religion de la personne, il se doit d’attacher plus d’importance aux personnes qu’à la Loi : c’est tout le sens du fameux épisode de Jésus face à la femme adultère (Jean 8). On lui amène une femme prise en flagrant délit d’adultère qui, selon la loi juive doit être lapidée. Jésus lance alors à ses accusateurs cette parole magnifique : « Que celui qui n’a jamais péché lui jette la première pierre. » Bien que juif pratiquant, Jésus refuse d’appliquer la Loi à la lettre, car il considère d’abord la personne en face de lui.

[…]

Religion de la présence –présence du Christ dans le cœur des fidèles -, le christianisme a une dimension éminemment affective. Il est sensible, favorise l’expression émotionnelle, la communication. Religion de la personne et de la présence, le christianisme est par excellence la religion de l’amour. Ce qui explique qu’à travers sa longue histoire, et malgré tous ses dévoiements liés à la recherche du pouvoir, il ait développé de nombreuses œuvres caritatives et donné naissance à une foule de d’ordres religieux dévoués aux personnes fragiles, handicapées, aux orphelins, aux malades, aux prisonniers, aux prostitués, à tous les parias de la société. Car il reconnaît en chaque être humain la personne du Christ. […]

L’amour est présenté dans le Nouveau Testament comme indispensable et même supérieur à la foi : « J’aurais beau être prophète, avoir toute la science des mystères et toutes la connaissance de Dieu, et toute la foi jusqu’à transporter des montagnes, si je n’ai pas l’amour je ne suis rien. » affirme Paul

Dans toute sa profondeur, l’enseignement de Jésus conduit à affirmer que la foi et l’adoration explicite ne sont pas nécessaires pour l’esprit humain soit en liaison avec Dieu, pour qu’il soit mû par l’esprit qui « souffle où il veut » (Jean 3, 8). »
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La Réforme a surtout pour conséquence d'accélérer le processus de démocratisation et, finalement, de sécularisation de la société occidentale, en imposant un pluralisme religieux. Les penseurs des Lumières s'engouffrent dans la brèche ouverte par les réformateurs et quelques humanistes catholiques, tels Montaigne ou Erasme qui prônent une véritable tolérance religieuse. L'avènement d'un Etat de droit, démocratique et laic, est la clé de voûte des sociétés modernes, dorénavant fondées sur l'humanisme des droits de l'homme. Certes, cet humanisme s'inspire en profondeur du message évangélique, mais il entend s'appuyer sur la raison et non plus sur la foi, et s'émancipe totalement du pouvoir clérical. Perdant son emprise sur la société, l'Eglise catholique s'oppose ainsi pendant des siècles à toutes les valeurs fondatrices de la modernité : laicité, démocratie, liberté de conscience, droits de l'homme. (Voir à ce sujet le "Receuil des erreurs modernes" Syllabus du pape PieIX en 1864).
Ce n'est qu'avec le concile Vatican II (1962-1965) qu'elle entreprend de se réconcilier avec le "monde de son temps" en quittant la posture défensive de condamnation systématique des "idées modernes" qui était la sienne depuis le XVIe siècle et le traumatisme de la Réforme...c'est-à-dire la fin du monopole qu'elle exerçait sur la foi en Occident depuis Théodose. C'est la raison pour laquelle certains catholiques affirment que Vatican II constitue la "clôture de l'ère constantinienne"; l'acceptation par l'Eglise romaine de la fin de l'emprise qu'elle a longtemps exercée sur la société; le retour au message évangélique proclamant la pauvreté, le primat de l'amour et la séparation des pouvoirs temporel et spirituel. Les traditionalistes l'ont bien compris, à commencer par Mgr Lefebvre, qui refusent le concile de Vatican II, principalement à cause de son décret sur la liberté religieuse. Il va sans dire que l'élection de Benoît XVI, à la sensibilité très conservatrice, et à la manière dont il a tenté de réintégrer en 2009 les plus extrémistes des traditionalistes dans le giron de l'Eglise (ceux qui continuent de récuser toute légitimité au concile de Vatican II) inquiètent à juste titre les catholiques attachés au concile et à ses avancées en terme de dialogue avec le monde moderne et les autres religions.
Le schisme des intégristes, toutefois, n'est pas lié à une définition de foi. Il est lié à une certaine conception de l'Eglise et du rôle qu'elle doit exercer dans la société. Soulignons que les vives tensions qui agitent celle-ci depuis près de cinquante ans touchent toujours des questions de discipline ecclésiastique, de politique, de société, de morale, mais jamais de dogme. (...)
En fait, depuis la fin du Ve siècle, les controverses sur la nature du Christ se sont éteintes -ou l'ont été par la force.

Epilogue
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" Pour vous, qui suis-je ? " (...)
Que l'on soit touché par la vie et le message de Jésus, ou simplement curieux de l'impact extraordinaire que cet homme, mort crucifié à moins de trente-six ans a eu dans l'histoire du monde, cette question demeure capitale.
(p.9)
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Epilogue
(p. 304)

Au-delà des credo élaborés à partir du IIème siècle, la définition de la foi chrétienne, de son substrat, de sa quintessence, c'est tout simplement celle des apôtres. Or, quel est le fondement de foi commun à tous ces premiers témoins ? On peut le résumer en deux points élémentaires, qui concernent directement la personne et la mission de Jésus.
1. Jésus est un homme qui entretient un rapport particulier à Dieu et il a un rôle salvifique en tant qu'unique médiateur entre Dieu et les hommes.
2. Jésus est mort et ressuscité d'entre les morts et il continue d'être présent aux hommes de manière invisible.
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Mais il est d'emblée évident que Constantin est acquis aux thèses anti-ariennes, celles de la Grande Eglise, très puissante en occident, notamment à Rome : "ils les écoutait avec patience, approuvant ceux qui tenaient le bon sentiment, tentant d'apaiser les opiniâtres", raconte Sozomène en décrivant les houleuses séances de débat. Bien que l'issue de ce concile ne fasse pas de doute, et en dépit de la solennité de l'évènement, Arius reste arc-bouté sur ses positions initiales : la conception du fils comme créature, et sa subordination au Père.
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A l'aube du IIIe siècle, le christianisme a véritablement changé de visage. De secte marginale du judaisme, il s'est affirmé en religion à part entière,laquelle devient même majoritaire en Asie Mineure, au nord de l'Egypte et dans la région de Carthage. Plus solidement établie à l'intérieur même des multiples courants chrétiens, la Grande Eglise a enfin pu baisser la garde vis-à-vis de l'extérieur : depuis la fin du règne de Septime Sévère (en 211), les persécutions se sont calmés, laissant place à une manière d'entente cordiale avec les paiens. Mieux: certains empereurs tel Philippe l'Arabe (244-249), manifestent de la bienveillance à l'égard des croyants en Jésus... Mais c'était sans compter le brutal revirement inauguré par son successeur, Dèce, en 250.
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