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J'adore en général des livres de Frédéric Lenoir que je trouve toujours très intéressants et abordables. Cependant, ici, j'abandonne ma lecture vers la page 130.
N'étant pas croyante, mais pas inintéressée par les religions et leur histoire, ici je m'y perds. Trop de références qui ne me parlent pas peut être. Et surtout mon intime conviction face à cette foi. Personnellement, et en tant qu'athée, je ne crois donc pas en Dieu. Je ne réfute cependant pas l'existence de Jésus et l'influence qu'il a pu avoir sur son entourage. Ensuite, les hommes ont écrit et interprété la vie de cet homme très charismatique et ayant joué un rôle important à son époque. de là, de nombreux hommes se sont penchés sur cette vie hors norme, et cela est devenu L Histoire (ou les histoires) qui est arrivée jusqu'à nous...
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Selon les sources les plus anciennes du christianisme,y compris les evangiles canoniques,Jesus ne s'est jamais identifie a Dieu.Quelques siecles plus tard,au concile de Nicee,les théologiens chrétiens définissent le dogme de la Sainte Trinite:un seul Dieu en trois personnes.Le Père,le Fils etr le Saint-Esprit.
Jesus est l'incarnation du Fils,il possede une double nature;humaine et divine.
Ce dogme de l'incarnation devient le pilier fondamental de la religion chretienne,et le reste encore de nos jours,aussi bien chez les catholiques,les protestants ou les orthodoxes.
Le christianisme est la seule religion encore vivante a affirmzer que son fondateur est a la fois homme et Dieu.
Ce qui m'a beaucoup plu dans ce livre,c'est que l'auteur differencie tres clairement les différents courants et doctrines qui ont jalonne l'evolution du christianisme.
enrichissant aussi les reperes bibliques,qui permettent de se referer aux textes originaux de la Bible
Tout en etant pas croyante mais curieuse quant au personnage de Jesus,j'ai appris beaucoup en peu de temps etje trouve que c'est tres enrichissant,car ce livre ne cherche pas a convertir mais a instruire
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Le meilleur livre que j'ai lu sur le sujet, à ce jour.

En un peu plus de trois cents pages (donc sensiblement moins qu'un thriller), il couvre les cinq premiers siècles du christianisme pendant lesquels les dogmes relatifs aux statuts de Jésus et de l'Esprit-Saint ont été fixés, dans des contextes largement autant politiques que religieux.
L'auteur se fait chroniqueur et commentateur mais non théologien ni prosélyte, dans un style efficace, très bien documenté et faisant place à l'humour, sans excès ni raillerie déplacée. Agréable et facile à lire, donc que je recommande aux chrétiens qui se veulent lucides et aux autres intéressés, à titre de culture générale de bon niveau.

Le titre est modeste et parfaitement servi par l'ouvrage.
"Pourquoi...?" aurait été une autre affaire.
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De nos jours, le christianisme est la seule religion qui affirme que son fondateur est à la fois homme et Dieu.

Comment les chrétiens des premiers siècles ont-ils progressivement été amenés à affirmer la divinité de Jésus alors que lui-même ne s'est jamais identifié à Dieu ? Comment, à l'issue de débats passionnés, furent élaborés les dogmes de la Sainte Trinité et de l'Incarnation ? Quels autres regards ont été rejetés comme « hérétiques » lors de ces virulentes joutes théologiques qui ont coûté la vie à certains ? Quel a été le rôle du pouvoir politique dans l'élaboration du credo chrétien à partir du IVème siècle et de la conversion de l'empereur Constantin ?

Voici quelques-unes des questions auxquelles, en vrai pédagogue, et sans prendre parti, essaie de répondre Frédéric Lenoir, dans un style clair et compréhensible par tous. Bien évidemment, ce n'est pas un livre tels que ceux de Marc Lévy ou Guillaume Musso. Il n'intéressera que les personnes passionnées d'histoire et de culture tant occidentale qu'orientale qui s'interrogent sur les premiers siècles de notre ère, et se demandent comment de secte marginale au judaïsme, le christianisme devint une religion à vocation universelle.

Mais cela ne s'est pas fait sans douleur et surtout sans querelles d'interprétation, au cours des quatre premiers siècles en particulier. Dès le départ, le problème crucial De Saint Paul, en effet, est que sa prédication marche mieux auprès des "gentils" ou païens que des Juifs. Comment donc contraindre ces nouveaux croyants à observer les pratiques de la religion juive, le shabbat, les interdits alimentaires, la circoncision ? Jésus seul est promesse de salut, non les rituels. La séparation d'avec les juifs orthodoxes se fera en 4, après l'incident d'Antioche...

Car de plus, après la destruction du Temple (janvier 70), les Juifs n'ont plus de repères, plus de classe sacerdotale. Ils se sont réfugiés où ils peuvent. Seuls restent les judéo-chrétiens et les pharisiens, qui fuient Jérusalem séparément, tout en restant au sein de communautés très soudées.

Le problème crucial des premiers Pères de l'Eglise est d'intégrer Jésus, puis plus tard le Saint Esprit dans le cadre strict du monothéïsme. Ainsi, pendant les deux premiers siècles, on voit apparaître une foule d'écoles sectaires se disputant sur la nature - ou les natures du Seigneur (divine ou humaine) : docétisme, adoptianisme, artémonisme, monarchianisme, modalisme, praxéisme, sabellisme, subordinationisme, marcionisme, gnosticisme, manichéisme....et surtout, deux hérésie majeures : l'arianisme et le nestorianisme.

Ces deux courants, initiés par le prêtre égyptien Arius d'une part et le moine d'Antioche Nestorius d'autre part, vont déchirer la chrétienté naissante, au grand dam de l'Empereur qui considère qu'à partir du moment où le christianisme est déclaré religion d'Etat, il a vocation à se mêler de ces querelles d'experts en priant instamment les religieux de trouver un compromis acceptable afin d'éviter les divisions des fidèles.

C'est finalement le symbole de Nicée, le credo que nous récitons le dimanche, qui l'emportera, du moins en occident....Mais que de palabres, que de conciles oecuméniques, de synodes convoqués à la hâte, que d'anathèmes et d'excommunications voire d'assassinats pour des querelles byzantines dont nous n'avons aujourd'hui aucune idée..

Je ne pourrai plus désormais réciter cette prière sans en mesurer le poids de chaque mot, de chaque adjectif....
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Qui est Jésus ? Jésus est le seul fondateur de religion, le seul grand sage ou mystique de l'histoire qui laisse planer un doute sur son identité véritable.
On assiste durant les 5 premiers siècles, à la naissance du christianisme et au fondements de la foi chrétienne, à travers de nombreuses querelles et revendications.
Essai théologique très intéressant, même s'il est un peu compliqué d'en comprendre toutes les étapes.
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J'ai beaucoup appris avec ce livre sur le passage de Jésus au Christ. Lenoir y explique la formation des différents dogmes par les pères de l'Eglise. Notamment par les différents conciles, mais aussi par l'évolution dans la presentation de Jésus au fil des années, par ceux qui l'ont réellement connus commes les apôtres, par Saint-Paul, mais aussi par les premiers chrétiens.
Grande question pour les premiers dirigents de l'Eglise : comment présenter Jesus ? On voit très bien la volonté de s'eloigner des faits avérés, pour en faire un personnage doué de pouvoirs, et en faire Dieu. On apprend aussi beaucoup sur l'époque où les chrétiens suivaient encore les rituels juifs et la conversion des païens grecs.
Ce livre pose les bonnes questions sur l'évolution du christianisme dans un style clair et accessible. Lecture à croiser avec celle du Royaume de Carrère.
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Les catholiques d'aujourd'hui ne se posent aucune question sur le Credo auquel ils adhérent (au moins implicitement). Pourtant, la rédaction de ce texte a été une oeuvre immense, une aventure spirituelle et surtout intellectuelle, pleine de bruit et de fureur, et un objet de polémiques qui ont duré pendant des siècles !
Les Evangiles donnent un portrait multiforme de Jésus: rabbi, faiseur de miracles, Fils de l'Homme et, apparemment, Dieu lui-même si on se réfère à l'introduction de l'Evangile de Jean. Jésus a dit de Dieu qu'il était son Père. Il était un Juif pieux et, pourtant, ses apôtres ont "inventé" une nouvelle religion. Tous ces flous et toutes ces apparentes contradictions ont posé des problèmes théoriques presque insolubles aux premières générations de Chrétiens. Je vais faire un bref résumé (extrêmement simplifié) du processus qui a défini le dogme catholique, tel qu'il est exposé par Frédéric Lenoir.
Dès le IIème siècle, de nombreux théoriciens ont étudié les textes sacrés et ont débattu sur l'interprétation à leur donner. Leur problématique principale aura été de comprendre la nature de l'Homme-Dieu que le Christ a été, selon le Nouveau Testament. Certains théologiens ont nié l'humanité de Jésus, d'autres au contraire n'ont pas accepté sa divinité. Entre ces deux extrêmes, toutes les nuances possibles et imaginables de compréhension du mystère du Christ ont été explicitées par des penseurs brillants et combattifs. Au tout début, les courants différents coexistaient tant bien que mal. L'orthodoxie religieuse n'ayant pas encore été fixée, personne n'était rejeté comme "hérétique".
Les choses ont radicalement changé quand l'empereur Constantin a décidé de protéger les Chrétiens: il a voulu qu'un dogme officiel soit défini rapidement. Il a réuni les évêques à Nicée en 325. Mais ce concile n'a pas étouffé les polémiques, au contraire ! Ce qu'on a nommé l'hérésie arienne a bien failli renverser le dogme orthodoxe. Opposé à la synthèse de Nicée, Arius estimait que le Verbe (le Fils) était postérieur au Père, donc lui était subordonné. Cette querelle byzantine n'a été tranchée qu'à la fin du IVème siècle par l'empereur chrétien Théodose le Grand, et les Ariens ont été neutralisés.
Toutes ces polémiques me semblent à la fois passionnantes et (presque) absurdes. Je m'interroge à leur sujet. Est-il raisonnable de vouloir définir l'Inconnaissable: Dieu ? Le flou profond et troublant des Evangiles n'est-il pas beaucoup plus attractif que les arguties intellectuelles de tous ces théologiens ?
En tout cas, ce sujet difficile est important, puisque ces débats ont défini l'orthodoxie catholique encore en vigueur. Frédéric Lenoir, toujours très pédagogue, parvient à nous bien faire comprendre les problématiques des Pères de l'Eglise et de leurs opposants. A noter que, sur le même sujet, je peux recommander aussi un autre ouvrage intitulé "Les christianismes disparus" de B. Ehrman (paru en 2007).
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Un livre intelligent, très bien écrit (mais impossible de dire le contraire avec cet auteur). Frédéric Lenoir à l'art de rendre n'importe quel sujet intéressant et abordable, si on est un tant soit peu curieux et ouvert d'esprit.
Le sujet le parle et pourtant je ne me considère pas comme une grande croyante.
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Ce livre nous démontre la construction d'un mythe.
De conciles en concile,celui-ci a été forgé,par des gens qui n'étaient pas du tout catholiques...
Jésus Christ n'a pas eu d'existence physique,c'est un mythe.

Mais par contre,je suis persuadé que Jésus de Nazareth a bel et bien existé,quand on lit attentivement les évangiles,on voit bien se dessiner le portrait d'un homme qui était radicalement opposé au système religieux de l'époque.
Oui,étant originaire de la Galillee,il ne pouvait accepter de se faire dicter par les hommes à la solde de Jérusalem (temple).
Ils se sont servi de son histoire pour lui coller tous les mythes de l'époque.
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Le Christ mort et ressuscité, l'histoire peut commencer, et quelle histoire, avançant chaotiquement entre les persécutions et les désaccords théologiques virulents ! La lente accession de Jésus au statut de Dieu prendra ainsi quelques siècles.
C'est ce parcours semé d'embûches que Frédéric Lenoir choisit de raconter dans ce livre à la fois érudit et fluide.
Depuis les Quatre Evangiles canoniques, rapportant la vie de Jésus – lequel part de la Loi juive pour s'en émanciper finalement en la dépassant –, puis ceux dits « apocryphes » (à la fois secrets et douteux), jusqu'aux querelles de conciles des premiers siècles du christianisme, l'identité même de cet être d'exception – et ce, que l'on croit ou non en sa divinité – a été sujette à des interprétations divergentes, occasionnant même de sanglantes émeutes.
Des courants dissidents de la Grande Eglise se sont ainsi fait jour : les gnostiques pensaient par exemple que le monde matériel était régi par un dieu mauvais (le démiurge), lequel emprisonnait les âmes dans un corps dont elles devaient se libérer pour atteindre le vrai Dieu. Cette idée sera reprise bien ultérieurement par les Cathares.
Il y eut aussi la querelle qui anima de nombreux débats : savoir si le Fils est consubstantiel – indissociable – au Père ; ce que récusait l'arianisme, considérant que Dieu était au-dessus de tout.
Dans cette lente gestation du christianisme, deux Eglises se sont fait face : celle d'Occident et celle d'Orient, qui finiront par se désolidariser lors du schisme de 1054. La première se situe à Rome et l'autre à Constantinople – ancienne Byzance –, où l'empereur Constantin, ayant par ailleurs mesuré l'importance du christianisme pour maintenir l'unité de l'empire, s'est installé, l'autre cité étant habitée par le pape.
Frédéric Lenoir retrace donc une épopée mystique qui fut – et demeure – le socle de la civilisation occidentale, soulignant très justement, dans son épilogue que : « le christianisme n'est pas la religion d'un livre, mais une religion de la personne », ce qui fait toute sa singularité et sa force.
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