[…] ce sont les préjugés intellectuels et toutes les expressions de notre égo – la peur, l'appréhension, le désir de réussir, la comparaison – qui nous rendent malheureux et perturbent la fluidité de la vie.
Nous cherchons constamment notre bonheur en nous projetant dans le monde extérieur et matériel , alors qu'il ne peut être trouvé qu'en nous, dans la satisfaction profonde que nous pouvons tirer des plaisirs simples de la vie qui, pour la plupart, ne coûtent rien.
Même s'il poursuit le bonheur, celui qui use de sa raison, préférera toujours une idée vraie, qui le rend malheureux, à une fausse, fût-elle agréable
Le bonheur consiste à vivre selon notre nature profonde, en développant notre personnalité pour nous permettre de jouir de la vie et du monde avec la sensibilité la plus riche possible
S'émouvoir c'est se mouvoir : parce que nous ressentons (ou espérons ressentir) des émotions agréables, nous sommes motivés pr agir.
Le philosophe des Lumières Jean-Jacques Rousseau affirme : "Je sais et je sens que faire du bien est le plus vrai bonheur que le cœur humain puisse goûter."
Me trouvé-je en quelque assiette (état ) tranquille? Y a-t-il quelque volupté qui me chatouille? Je ne la laisse pas friponner aux sens, j'y associe mon âme, non pour s'y engager, mais pour s'y agréer, non pas pour s'y perdre mais pour s'y trouver; et l'emploi de sa part (pour sa part) à se mirer dans ce prospère état, et en peser et estimer le bonheur et amplifier. Montaigne Essais, III, 13.
Il n'est pas de condition humaine, pour humble ou misérable qu'elle soit, qui n'ait quotidiennement la proposition du bonheur: pour l'atteindre, rien n'est nécessaire que soi-même . Jean Giono