Revoici le duo d'enquêteurs très atypiques que j'avais découvert dans La mariée était en
Rose Bertin.
La série en est déjà à son sixième tome, mais vous pouvez lire celui-ci indépendamment. (Il vous donnera juste envie de découvrir les autres !).
Rose Bertin, la modiste de la reine, et Léonard Autier, son coiffeur (personnages ayant réellement existé, mais probablement un brin différents de ceux que nous campe l'auteur !!) en plus de leurs fonctions et de leurs boutiques, sont chargés par la Reine de trouver la clé d'une énigme, un meurtre qui empoisonne la cour.
Le problème (enfin un des problèmes) c'est qu'ils ne se supportent pas. Mais ils vont tout de même mener l'enquête conjointement, tout en se refilant le plus possible les éléments dangereux.
On rit et sourit beaucoup, aussi bien aux jeux de mots et phrases drôles (si je m'écoutais, je vous citerais la moitié du livre !!) qu'aux situations improbables.
C'est un vrai polar, avec suspects, fausses pistes, témoins (Cooco, Armance m'a tué), noeuds à démêler.
Cependant, la vie à Versailles prend souvent le pas sur l'enquête. Les intrigues de cour m'ont paru un brin répétitives, à l'image de ce qu'elles étaient probablement.
Marie-Antoinette, de crainte d'être abandonnée par son "amie" tente, avec succès, de faire doter son entourage de charges toujours plus importantes. Roi et reine faibles, autour d'eux on s'agite, toujours dans son propre intérêt.
De "l'avocat renommé" Me Moret du Pont, au commissaire au Châtelet, Géraud d'Armanin, en passant par la famille de Grignan, et celle de Ségur, avec tous les jeux de mots autour des titres de la Comtesse, les personnages qui gravitent autour des "héros" sont un mélange d'historique et de fiction, d'inquiétude et d'humour.
Et l'auteur a convoqué là ses "ancêtres" célèbres. Dont l'inventeur du parachute, ce qui n'est pas rien !!
Je n'ai pu m'empêcher, tout en souriant aux bons mots, de compatir à l'histoire de
Marie-Antoinette. Car si elle nous est présentée ici, assez écervelée, ne songeant qu'à s'amuser et dépensant sans compter, difficile de ne pas voir derrière ce personnage la petite fille arrachée à son pays à quatorze ans, déracinée, surveillée à distance par sa mère et de près par tout un peuple et surtout une cour totalement malveillante à son égard. Son désir de jouer et s'amuser plutôt que de devoir paraître sans arrêt est compréhensible. Et quand on connait la suite de l'histoire, difficile de ne pas la plaindre un peu.
Un roman léger mais un polar amusant à découvrir.
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