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Citations sur Voltaire mène l'enquête : Meurtre dans le boudoir (49)

Le visiteur patienta entre deux jeunes filles pleines de modestie qui lui firent déguster des gâteaux et des sirops. Elles étaient aussi bien élevées que ses nièces, ce qui créait un contraste piquant avec l’échancrure de leur corsage et les sortilèges de l’endroit où ils étaient. Quant au monsieur, son embonpoint disgracieux, ses petits yeux marron trop rapprochés, lui donnaient un air porcin qui allait bien avec son nez court comme un groin. Ses manières doucereuses et son habit sobre suggérèrent à ces demoiselles un genre de métier censé le tenir à l’écart de leur commerce.
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– Votre Seigneurie ne doit pas se gêner : la particularité est comme qui dirait notre marotte.
Encouragé, le monsieur précisa sa pensée.
– J’aimerais rencontrer une houri.
– Quelle merveilleuse idée ! s’extasia son hôtesse comme s’il avait proposé de pousser jusqu’à Marly après un pique-nique dans le parc de Saint-Cloud.
Après une pause, elle ajouta :
– Qu’est-ce donc ?
L’amateur d’hétaïres tira de son pourpoint un petit volume qu’il avait fait relier en cuir et l’ouvrit sur une gravure. Il désirait voir reproduire autant que possible la scène décrite dans le chapitre. La dame prit le livre et contempla le dessin. On voyait une personne voilée, le nombril à l’air, de teint ambré, dans un décor à l’orientale.
– Oh, mais bien sûr ! Rien de plus facile ! Asseyez-vous déjà sur ce sofa, nous vous ferons servir une douceur tandis que votre petite récréation sera préparée.
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La maîtresse de maison quitta l’aiguille et sourit au visiteur. Son décolleté mettait en valeur deux attributs susceptibles de ranimer l’intérêt des curieux, pour le cas où la timidité l’eût emporté sur la luxure. Votre conscience pouvait toujours vous souffler : « Fuis ! », la poitrine de Madame vous criait : « Reste ! »
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Un monsieur discret, enveloppé dans une cape de la même couleur muraille que son tricorne, se laissait conduire à la nuit tombée par un gamin le long de l’abbaye de Saint-Martin-des-Champs. Arrivé rue du Vert-Bois, il donna une pièce au garçon et s’en fut frapper à la porte d’une maison bourgeoise, au fond d’une allée.
La servante qui lui ouvrit portait un joli tablier blanc assorti à sa coiffe de dentelle, si bien qu’il crut s’être trompé d’adresse. Sans poser de question, elle l’introduisit dans un vestibule banal, puis dans un salon qui n’avait rien de remarquable, où trois jeunes femmes et une dame entre deux âges brodaient, assises sur un canapé.
– Pardonnez-moi, mesdames, d’interrompre vos travaux. Je viens sur la recommandation d’un ami. Il m’a affirmé que l’on pourrait ici me procurer un service un peu particulier…
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-Quel était-il, ce livre ?
-Du genre de ceux que Votre Seigneurie fait brûler, répondit madame.
- Un livre de Voltaire ? s'écria le lieutenant général .
-Mais non, vous savez bien : L'un de ces petits romans Paillards... Je peux vous garantir que nous n'avons rien de tel ici je ne tolère pas le mauvais esprit.
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Voltaire - Ouh, qu'il est vilain, ce livre. Je ne vais pas dire qu'il est de moi, j'en rougirais.
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Voyant que son fils avait gagné plus d'argent avec son récit crapuleux du "Sylphe" que lui avec sa tragédie du "Pyrrhus", qui regorgeait pourtant de si beaux vers, le vieil auteur avait troqué l'alexandrin pompeux pour la petite phrase coquine. Après tout, il connaissait les femmes pour les avoir longtemps courtisées, caressées, palpées et tout ce qui s'ensuit. Emilie recula sa chaise.
- J'aime le camembert, ça ne veut pas dire que je sais comment c'est fait, objecta la marquise, que les certitudes masculines agaçaient toujours un peu.
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- Cette censure royale est une farce, déclara Linant.
Voltaire était assez d'accord, quoique la farce ne le fit pas rire. Tant qu'il ne s'agissait que de volupté, tout le monde s'entendait pour se moquer des grincheux. Pour ses textes à lui, en revanche, on ne manquait pas de fagots. Ses contemporains tenaient moins à leur liberté qu'à leur plaisir : c'était à désespérer du genre humain.
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- Que voulez-vous ! Un écrivain doit beaucoup travailler pour mettre en valeur son talent, et plus encore pour cacher celui qui lui manque.
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- Pardonnez-moi, mesdames, d'interrompre vos travaux. Je viens sur la recommandation d'un ami. Il m'a affirmé que l'on pourrait ici me procurer un service un peu particulier ...
La maîtresse de maison quitta l'aiguille et sourit au visiteur. Son décolleté mettait en valeur deux attributs susceptibles de ranimer l'intérêt des curieux, pour le cas où la timidité l'eût emporté sur la luxure. Votre conscience pouvait toujours vous souffler : "Fuis !", la poitrine de Madame vous criait "Reste !"
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