Un neuro-physicien réputé,
Prix Nobel et en pleine possession de ses moyens décide, un soir, de droguer puis d'exécuter toute sa famille avant de se suicider. Un véritable massacre. A part le sang, il ne laisse derrière lui qu'un dessin saisissant. Celui d'un cerveau humain transpercé d'une flèche.
Peu de temps après, un neurochirurgien américain et un savant français sont frappés de la même folie, commettent le même bain de sang. Si les méthodes divergent, il n'en reste pas moins un dénominateur commun. La mise en scène est identique. Un cerveau humain est transpercé par quelque chose.
La police fait chou blanc et conclue à de simples suicides. Seul un homme enquête discrètement. Il s'agit d'Arnold Wellman, lui-même scientifique reconnu. Mais enquête-t-il pour les bonnes raisons ? Quels sont ses liens avec un mystérieux triumvirat ?
William Ashby, dandy décadent et élitiste, jusqu'à quel point ?
Jessy Flanagan, séductrice collectionnant les mémoires, obtenues de quelle façon ?
Victor Pevsner, homme intelligent aux méthodes douteuses.
Sont-ils coupables ? Y a-t-il d'autres acteurs en jeu ? S'il y a une raison à tout cela, quelle est-elle ?
La guerre des cerveaux a commencé. Mais qui la dirige ?
Une fois de plus,
Bernard Lenteric fleurte avec le fantastique. Ce livre est à mis chemin entre le polar et la science-fiction. On y croise des meurtriers, des fanatiques, des intelligences supérieures, différentes personnalités toutes persuadées de détenir LA vérité. Ecrit en 1985, le livre reflète également l'inquiétude de l'époque face aux progrès de l'informatique, à ses possibles débordements, à une possible domination de l'homme par la machine.
Par le biais de ses personnages,
Lenteric nous appâte, nous laisse des indices. La lecture est plaisante. Si l'on devine le dénouement un peu avant la fin, il faut cependant attendre les dernières lignes pour en découvrir tous les tenants et les aboutissants.
En conclusion, il s'agit d'un très bon roman, dans la même lignée que
La nuit des enfants rois.