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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
En pleine nuit, Brunetti rejoint le lieutenant Vianello à l'hôpital, au chevet du docteur Pedrolli, pédiatre et chef de service très apprécié, qui vient d'être molesté par les carabiniers lors d'une arrestation plutôt musclée. L'homme est accusé d'être au coeur d'un trafic d'enfants. On lui a d'ailleurs enlevé son bébé de 18 mois qu'il aurait acheté comme une vulgaire marchandise. Brunetti est touché par le médecin si choqué qu'il en a perdu la voix, il décide donc de mener sa petite enquête.

Venise en automne, un Brunetti qui s'interroge sur la paternité, une sombre affaire d'escroquerie à la sécurité sociale, un pharmacien bigot et des parents prêts à tout pour combler leur désir d'enfant, voilà, entre autres, ce que l'on peut rencontrer dans cet opus des enquêtes du commissaire Brunetti. On ressent un certain désenchantement entre les lignes alors que Venise glisse lentement dans la tristesse de l'automne. Donna LEON explore le milieu médical mais surtout le trafic d'enfants et le pouvoir des riches qui achètent des bébés, le plus souvent à des femmes issues de l'immigration qui n'ont pas les moyens de les élever. Mais tout n'est pas noir ou blanc et le personnage du pédiatre fou de son fils apparaît comme un homme sensible et honnête qui a fait un faux pas pour la bonne cause.
Au passage l'auteure égratigne les carabiniers jugés trop brutaux, l'État civil qui émet des certificats de naissance sans y regarder à deux fois et les professionnels de santé peu scrupuleux qui n'hésitent pas à gruger la sécurité sociale. Mais pour son commissaire, l'essentiel n'est pas là. Lui s'interroge à propos des enfants arrachés à leurs familles d'adoption pour être confiés aux services sociaux. Que vont devenir ces enfants qui ont connu un foyer aimant pendant quelques mois, voire quelques années, pour finir placés dans un orphelinat ? Nul ne s'en soucie...
Un tome doux-amer qui parle de vies brisées mais sans coupable désigné si ce n'est la noirceur humaine.
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Cette deuxième rencontre avec le commissaire Brunetti, héros récurrent de l'auteure Donna Leon n'a été hélas guère plus convaincante que la lecture de "L'inconnu du grand canal".

La Sérénissime est en proie à la rumeur. Sur fond d'adoption illégale d'enfant, de morale outragée et de délation anonyme, notre commissaire se démène pour faire la lumière sur une sombre histoire. le voilà en proie au questionnement, tiraillé entre une loi impitoyable et la sensibilité d'un coeur de père.
La trame de l'histoire est intéressante mais une fois de plus, je reste imperméable à la plume de Donna Leon que je trouve trop BCBG. Elle privilégie la réflexion par rapport à l'action. C'est bien, mais par abondance de détails (par exemple sur les soirées de Brunetti avec sa femme devant un verre de grappa), la lecture devient franchement ennuyeuse. La peinture de la société bourgeoise vénitienne aux multiples travers prévaut ici, sur la qualité de l'intrigue policière. Un 10/20 pour ce titre.
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Ça y est, j'ai lu un Donna Leon, j'ai découvert enfin le commissaire Guido Brunetti. Chaudement recommandée par une amie italophile.

On est plongé dans une ambiance est 100 % italienne, et plus précisément dans le charme de Venise : les rues, les places, les habitants : on s'y croit. On se prendrait au jeu, pour aller chercher un dictionnaire Français-Italien et la carte de Venise pour suivre les pérégrinations de Brunetti, les raccourcis pour se déplacer dans le labyrinthe de Venise.

Le commissaire est un bon vivant : les bons vins, les bons plats accompagnés de Grappa, on sent l'arôme de chacun des cafés que va partager Brunetti.
Il est également cultivé, ne quitte pas une librairie sans un livre en main, mais ne comprend rien à un ordinateur.

L'histoire : le commissaire Brunetti apprend qu'une descente musclée à l'initiative des carabiniers a eu lieu en pleine nuit au domicile du couple Pedrolli, afin de mettre fin à un trafic d'enfants. Brunetti n'étant pas au courant des agissements des carabiniers va prendre la défense de ce Vénitien. L'affaire sombre plusieurs fois dans les oubliettes, le drapeau de l'extrême droit qui est agité via la ligue du nord (Lega Doge), mais que faire face aux puissants de ce monde ??
Des pharmaciens qui font la justice divine via le piratage des dossiers médicaux, des fraudes à l'assurance-maladie ULSS ...

Le commissaire va faire ce qu'il peut pour défendre le docteur Pedrolli, jusqu'à lui glisser le nom des proches qui l'ont dénoncé 'anonymement' aux carabiniers ( courage et Éthique).

De grosses ficelles pour faire fonctionner cette intrigue policière. de grandes questions philosophiques pour émouvoir dans les chaumières. C'est quoi être père, le devoir, l'adoption, la vente des enfants, les mère porteuses, la baisse de natalité dans les pays du nord. Brunetti est déchiré entre la loi et sa morale.

Je trouve Brunetti bien absent des enquêtes, il est tellement bien secondé son fidèle adjoint l'inspecteur Lorenzo Vianello, et la signorina Elettra lui mâchent tout le travail.

Le cantique des innocents se lit bien, rapidement, mais n'est pas transcendent.
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Venise en Automne, j'adore... Mais le rythme de ce roman est lent, comme un cantique, car derrière les façades vénitiennes, se jouent bien des drames... Les romans de Donna Leon abordent parfois des thèmes difficiles, c'est le cas de ce roman-là qui touche les enfants en évoquant le thème de l'adoption illégale, avec au passage : corruption, magouilles, traffic, fraude à la Sécurité Sociale, escroquerie, racisme, exploitation... Et en passant, la brutalité des carabiniers dénoncée : on retire sans ménagement, et même avec violence, des enfants à leurs parents adoptifs, pourtant aimants. Avec Donna Léon, rien n'est inventé. Cela se passe ainsi dans un pays européen tout proche : l'Italie.

Entre rii, canaux et calli, en marchant pour rentrer chez lui, Brunetti se remet souvent en question au cours de ses enquêtes, cela ne manque pas dans celle ci non plus. Personne ne parle parmi les principaux personnages concernés, et Brunetti doit composer pour connaitre la vérité et démêler les fils, plus que des fils : des noeuds gordiens... Il aura aussi besoin de son beau-père, le comte Fallier et son influence, pour ses investigations. Quoi qu'il tente, c'est toujours réfléchi, intelligent.
On a toujours plaisir à retrouver la famille Brunetti et les merveilleuses recettes concoctées par Paola, (je me demande comment elle trouve le temps de cuisiner aussi bien, avec des horaires de professeur à l'Accadémia) qui apportent un souffle de bonheur dans les enquêtes de notre commissaire préféré.
Lien : https://lecturesdartlubie.bl..
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Brunetti mène l'enquête sur un trafic d'enfants ; un pédiatre de renom est mis en cause, tandis que ses adjoints s'affairent à démonter les magouilles d'un pharmacien véreux.

On ne boude évidemment pas son plaisir à retrouver le séduisant Vénitien qui se faufile, comme un poisson dans l'eau entre les canaux et les rio terra. Les palazzi de la cité des Doges abritent toujours leurs intrigues vénitiennes, et les façades les plus vénérables dissimulent parfois des drames sordides. Paola est parfaite, comme toujours, et Venise où tout se sait fait presque figure de village.

Oui mais voilà. On cherche et on trouve l'ambiance Donna-Leonesque plus qu'on n'admire la qualité de l'intrigue. Parfait pour une après-midi d'été.De là à écrire, comme le New York Times que c'est éblouissant ...
Lien : http://le-mange-livres.blogs..
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Les carabiniers interviennent de nuit chez un pédiatre, le Dc Pedrolli, pour emmener son enfant. Ainsi débute une nouvelle aventure du commissaire Brunetti, qui va devoir pour comprendre mieux cette affaire se pencher sur les arrières boutiques des pharmaciens, les dossiers médicaux et la définition de la morale selon certains bien pensants. Une nouvelle fois les talents d'experte en informatique de la signorina Elettra seront nécessaires.
Donna Leon mélange quelques thèmes : médecine, adoption, dénonciations et morale... Elle brasse le tout et en sort une enquête pas folichonne, mais comme souvent sauvée par le contexte, Venise, et les personnages attachants, à commencer par la famille de Brunetti, ou Vianello le fidèle adjoint.
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Sur fond d'adoptions illégales et de trafic d'enfants, un polar sans meurtre mais pas sans victimes…Où il est démontré que la noirceur est bien présente dans le coeur des hommes et que certains, pour faire ce qu'ils croient être le bien, ne renoncent pas à l'abjection en morale ou en politique ! Un Dona Leon plutôt atypique mais bien noir finalement.
Lien : http://www.polarsurbains.com..
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Ce n'est pas le meilleur "Donna Leon". Honnêtement, même, je dirais que celui-ci n'est pas terrible...
Mais du commissaire Brunetti, je suis fan. Une ambiance vénitienne très particulière, un homme bourru auquel je me suis attachée. Je suis sous le charme.. Et oui-oui, je vais lire d'autres aventures du commissaire Brunetti. Et dans pas trop longtemps, j'espère... de toutes façons, la liste est encore longue...
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Intrigue policière, bien mince, qui ne sert que de prétexte à un problème de société.
Se lit agréablement
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