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3,65

sur 188 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Qu'est-ce qu'un roman policier qui n'assure même pas le service minimum de tenir le lecteur en haleine ? Dit gentiment, c'est du pâté d'alouette. Plus abruptement, ça ne vaut pas un clou. Et plus plus clairement encore...

Les Disparus de la Lagune est un polar touristico-écolo longuet et insipide, où ni la gravité du thème qui le sous-tend, le rejet des déchets industriels dans l'environnement (quel scoop!) ni la beauté du lieu où se déroule l'action, Venise (tout en étant plus complet, le Guide Vert ne serait pas moins littéraire) ne parviennent à retenir notre intérêt.
De suspense, il n'est pas question, et s'il y a bien une vague intrigue, elle semble avoir été plaquée là dans le seul but de faire entrer ce roman dans le genre policier.

L'histoire commence par une scène grotesque : le commissaire Brunetti, héros récurrent de la série d'enquêtes de la même auteure, se retrouve à l'hôpital après avoir simulé une crise cardiaque dans son bureau pour sauver la carrière de son jeune collègue qu'il a cru sur le point de saisir à la gorge un suspect qu'il était en train d'interroger. Toute cette histoire tirée par les cheveux pour en arriver à ce que le commissaire apprenne à l'hôpital que sa tension est élevée et qu'il ferait bien de prendre deux semaines de repos. Si, si, je vous assure, je n'invente rien.
Si quelqu'un rencontre un jour le commissaire Brunetti, qu'il lui dise que la prochaine fois qu'il se sentira fatigué, il est plus rapide d'aller voir son médecin traitant comme tout le monde. Notre homme sera sûrement heureux de l'apprendre. Mais, surtout, il rendra un grand service au lecteur à qui il épargnera une interminable entrée en matière puisque c'est seulement au plus du tiers du roman ( page 125 sur un total de 352 - Ed. Points) qu'a ENFIN lieu l'événement déclencheur d'une nouvelle enquête de Brunetti, sur l'île sauvage de la lagune où il s'est mis au vert pour tenter de se refaire une santé.

Quant à la suite, dédiée au dénouement de la pseudo énigme, elle n'est ni plus prenante ni plus dynamique que le début, hélas.

Alors, adieu Signor Brunetti !
Notre première rencontre dans ce roman aussi captivant qu'une aventure du Club des Cinq ne m'a guère donné envie de vous revoir.
D'autant que, si j'en crois la 4ème de couverture, Les Disparus de la Lagune est "un des meilleurs opus de la série". Je ne suis pas maso à ce point quand même !
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Le commissaire Brunetti, célèbre héros des romans de Donna Leon doit prendre du repos après avoir simulé un incident cardiaque au bureau. On lui demande de prendre quelques semaines de repos, ce qu'il accepte très volontiers, voulant retrouver les plaisir de la rame dans la lagune vénitienne. Grâce aux contacts de sa femme, il débarque l'île de Sant'Erasmo, adjacente à Venise, où il accompagne le gardien de la villa Davide Casati dans sa tournée des ruches, qu'il regarde mourir petit-à-petit. Un matin, après une tempête, Casati disparaît avant de réapparaitre plus loin, mort, comme un bleu qui se serait fait prendre par une nature qu'il ne connait pas encore. Pourtant, Casati était un excellent rameur, peut-être même l'un des meilleurs, sa mort est donc suspecte pour Brunetti, qui va se joindre à l'enquête concernant son ancien ami pour comprendre ce qui s'est passé.

Rapidement, un autre monde s'ouvre : celui du passé où Casati travaillait avec d'autres dans un entrepôt de produits chimiques et toxiques. Ceux avec qui il était son maintenant bien lotis dans une célèbre maison de retraite pour personnes très bien dotées financièrement. Que c'est-il passé il y a toutes ces années ? Est-ce que la toxicité de produits rejetés dans la lagune serait à l'origine de la mort prématurée des colonies d'abeilles que Casati aimait comme ses enfants ? Pourquoi les anciens camarades de Davide sont tous logés comme des riches alors que lui survivait à peine comme gardien de villa pour une autre famille ? Voilà les questions que le commissaire se posera en essayant de résoudre l'enquête de sa mort.

Le roman s'ouvre gentiment, prenant son temps pour arriver à l'évènement qui marquera un tournant de le récit : la mort, évidemment, d'un personnage, et l'enquête qui s'ensuit. Au début, et c'est agréable pour ceux qui, comme moi, découvrent Donna Leon et son personnage, l'autrice prend le temps de présenter le personnage, son environnement et surtout de parler de la belle cité vénitienne et ses alentours que Brunetti visitera. On découvre une ville suffocante en plein été, couverte de touristes et très peu pratique pour le vieux commissaire qui y perd ses repères. Sant'Erasmo, ainsi que les villes proche de Treporti ou Burano sont bien plus accueillantes et l'on y rencontre une vie plus authentique, loi du tohu-bohu de la Sérénissime. Les pages s'enchaînent rapidement et avec un plaisir certain, on aimerait tous prendre quelques semaine à ramer entre les îles et sur les canaux, manger des pâtes au bistro avec les pêcheurs ou se retrouver autour de l'église pour un café. On sent ici l'amour de l'amour pour la région qu'elle a fait sienne, à travers le nombre de ses polars mettant en scène le commissaire Brunetti.

Puis, vient, comme la liturgie pour la messe, l'obligatoire meurtre. Ainsi Davide Casati est retrouvé noyé, attaché bêtement par l'une de ses cordes qui l'a empêché de retrouver la surface de la mer. Avec tout ça, le ton change et on suit tout d'abord le désespoir du policier en congé pour la mort de celui qu'il appelait son ami. Après, évidemment aussi, les interview et autres interrogatoires. Ici, on ne sent plus les bucoliques paysages ou la dolce vita italienne présentée dans la première partie du livre. Au contraire, on va plus proches des sentiments du commissaire et des conversations entre lui et les autres personnes appointées à l'enquête. Ici survient aussi l'ennui, peu existant au début, sans être totalement absent non plus, il faut l'avouer. On est trimballé dans plusieurs endroits, à la recherche de réponses pour lesquelles l'autrice n'arrive pas à susciter d'intérêt et des personnages tout à fait insipides.

Il est toujours plaisant d'être à Venise, en vrai certainement mais aussi dans les oeuvres de fiction, comme ici dans Les disparus de la lagune. Cette ambiance unique, faite de canaux multiples, d'une mer à ses pieds et de petits quartiers enchanteurs n'est pas connue mondialement pour rien. C'est Venise qui fait le récit de Donna Leon et qui le porte tant qu'elle peut, malgré tout, lorsque le roman policier s'empare entièrement du récit. Mais hélas, une bonne atmosphère ne fait pas un bon roman, et ce Les disparus de la lagune est au mieux faible, ennuyeux et conventionnel. Rien ne surprend, surtout lorsqu'on s'investit très peu dans la suite des évènements. le dénouement, qu'on sait venir dans les derniers chapitres est finalement la conclusion fade d'un récit qui l'aura tout autant été. Il y a moyen de faire bien mieux dans la Sérénissime, est peut-être que l'un des innombrables histoire du commissaire Brunetti peut offrir plus que celle-ci, sachant qu'il en existe plusieurs dizaines aujourd'hui. Mais puisqu'il faut rester sur le livre qu'on a entre les mains, force est de constater qu'il est bien médiocre.
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Déception !

Vivement ce soir que je commence un autre roman.
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