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3,65

sur 188 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Les derniers Donna Leon ronronnaient gentillement. Une impression de déjà-vu, sans trop de profondeur. L'exécution annuelle d'une commande de l'éditeur.
Ces disparus de la lagune se situe à un tout autre niveau.

Son héros, le commissaire Guido Brunetti fait une espèce de « burn-out », qui l'amène à partir se ressourcer dans une villa sur l'une des petites îles de lagune. Un coin un peu préservé ; la vue est dégagée, la terre est entourée de cette lagune, qui historiquement a fait la protection et la richesse de Venise. le temps passe différemment. Les îliens n'ont pas les mêmes rapports qu'à la ville ; les pêcheurs offrent leurs poissons, qui demain ne seront plus bons, le propriétaire d'un verger offre ses abricots à peine tombés de l'arbre pour les mêmes raisons. Un lieu où se nichent des espèces d'oiseaux migrateurs et les ruches de Davide Casati, le gardien de la villa. Un vieil homme taciturne, mais qui rencontre avec émotion Brunetti, ayant bien connu son père. Ils avaient dans leur jeunesse ramé ensemble. Et Guido de suivre la trace paternelle en ramant de concert avec Davide sur son puparin, sa barque, allant de canaux en barenes, ces langues de terre qui ressortent à marée basse.
Brunetti redécouvre un horizon qui n'est pas bouché par les bâtisses le long des calle et où la foule des touristes ne vient pas perturber le quotidien.
Mais, après une tempête, Davide disparaît. Brunetti, quoiqu'en congé maladie, s'associe aux recherches.

Le climat du livre s'instille doucement. Un brin de nostalgie. Un peu d'écologie (une thématique récurrente chez Donna Leon). le récit ne ressemble en rien à une enquête policière classique. Juste Brunetti et ce Davide, avec qui en quelques jours se noue une forme d'amitié. Un Davide intérieurement dévoré par la mort de sa femme et par un grave incident qui a eu lieu il y a des années à Marghera, dans la zone industrielle qui jouxte la sérénissime. Une série de petites touches qui s'accompagne de réflexions sur le handicap et, encore et toujours, sur la responsabilité de chacun dans l'avenir de notre terre.

J'avais pris peu de plaisir aux cinq ou six derniers épisodes de cette série policière. Ce tome se détache nettement du lot. Donna Leon a su y placer plus de réflexions intérieures et de profondeur, tout en trouvant un rythme qui convient parfaitement au paysage qu'elle décrit.
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Le commissaire Brunetti est proche du burn-out, il doit donc impérativement se reposer.
Un arrêt maladie va le contraindre à prendre du repos, il va donc aller passer deux semaines seul dans une propriété familiale, loin de la ville, de sa famille, et surtout de son travail.
Là, il va pouvoir prendre le temps de lire, de faire du vélo, et de ramer avec le gardien de la villa où il séjourne.
Cet homme de 70 ans sera pour Brunetti un véritable ami durant ces deux semaines hors du temps, jusqu'à ce qu'il disparaisse.
J'ai beaucoup aimé ce volume un peu différent des autres, dans le sens où il ne s'agit pas d'une enquête classique et où de vieux secrets permettront de comprendre ce qui se passe.
Un opus plus calme mais aussi plus sombre que les précédents, un roman nostalgique où la noirceur de l'homme et sa lâcheté sont une fois de plus mises en lumière.
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Le commissaire fatigue et prend un peu de repos. Enfin il essaie. Il rame, il se repose mais comme toujours il tombe sur les ennuis. Une enquête tranquille, au rythme de la lagune. Une sombre histoire qui remonte loin et entraîne la disparition d'hommes comme d'insectes.
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Un "Brunetti" en or, or noir bien entendu comme le comprendront rapidement les lecteurs de ce énième opus des aventures du célèbre commissaire vénitien. Guido est cette fois-ci suffisamment stressé pour être mis en repos forcé par sa hiérarchie. Il va donc partir pour quelques semaines de repos bien mérité dans une propriété appartenant à la riche famille de son épouse Paola. Située sur une île au beau milieu de la lagune, loin des flots de touristes, c'est la tranquillité assurée. Et cela va lui permettre de rencontrer Davide Casati, un vieil ami de son regretté père, qui va l'entraîner vers de bonnes parties de rame à bord de son "puparìn", entièrement fabriqué et décoré à la main, à la visite de ses ruches. Hélas, les abeilles disparaissent dans la lagune, atteintes d'un mal mystérieux, que Davide s'efforce de comprendre et qui va entraîner notre commissaire vers de nouvelles aventures. Un polar "écologique", qui sort de la veine habituelle de cette auteure mais captivera à coup sûr ses fidèles lecteurs, et les autres…
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♥♥♥♥♥ / 5

Ce tome est assez différent des précédents. Je l'ai trouvé encore plus immersif que les précédents. On accompagne de nouveau le commissaire Brunetti mais ce coup ci pour des vacances bien méritées au bord de la lagune. J'avoue encore sourire à la situation rocambolesque ayant mené à ce repos "forcé" et en même temps j'en suis attristée que Guido doive en arriver là.

Presque la première moitié du roman est dépictive, on ressent la chaleur étouffante, la montée de l'orage. Qui finit par arriver au sens propre comme au figuré. La seconde partie redevient une enquête tout en restant en retrait des précédentes.

Ce livre est une dénonciation, un constat amer, un cri pour l'écologie et les désastres provoqués par l'homme et sa paresse. Sur la faune, sur la flore, sur lui même. le chemin de réflexion de Brunetti devient le notre. Et j'ai refermé le livre avec un goût amer en bouche. Quoiqu'il en soit c'était un grand plaisir de replonger dans l'atmosphère de Venise et de sa lagune. La plume de Donna Leon ne cesse de m'émerveiller pour ça, à chaque fois.
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Brunetti va mal et Venise aussi .Peut-être y a -t-il une relation ? le commissaire est amené à prendre quelques jours de repos sur l'île de San Erasmo . Au menu , rame et lectures ! Mais voilà que son compagnon de barque et vieil ami de son père , disparaît . Et revoilà Guido en pleine enquête sur des secrets franchement dégoûtants cachés sous les flots de la lagune. Dona Leon a retrouvé la forme , ce volume est pleinement réussi , bucolique et poétique mais aussi dur et amer . Notre romancière , comme son héros semble désespérer de l'espèce humaine et de sa capacité à détruire la beauté du monde.
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Je n'avais pas lu Donna Leon depuis bien longtemps. Les disparus de la lagune, 26ème livre de la série – 5 autres ont déjà été publiés depuis ( l'auteur commet un ouvrage par an ) -, me fait renouer avec un univers que j'aime beaucoup, parce qu'ancré dans la sérénissime, et qui gravite autour du sympathique commissaire Brunetti. Plus que jamais, Guido est au centre du récit. On le retrouve à bout de souffle. Il prend de l'âge et est au bord de la démission. Il est en fait en plein burn out. En outre, la chaleur du mois de juillet et la présence des touristes n'aident pas. Donna Leon reporte-t-elle les effets ressentis de sa vieillesse sur son personnage ? Il est vrai que l'auteur a aujourd'hui plus de 80 ans !

Elle va offrir à son protagoniste une cure de jouvence : une parenthèse de deux semaines sur l'île de Sant Erasmo sur la lagune, dans la villa du XVIIIème siècle, dotée d'un merveilleux jardin, de Zia Costanza, riche tante De Paola. Surtout, le gardien n'est autre que Davide Casati, vieil ami de feu le père de Brunetti - rarement évoqué dans les autres opus. Celui-ci manie le puparin, barque d'aviron, avec talent et élégance. Brunetti qui rêvait de ramer sur la lagune est comblé. Et le lecteur aussi, car cela donne lieu à de superbes descriptions.

Il est beaucoup question d'abeilles dans le roman, ce qui me renvoie à l'excellent roman de Mitch  Cullin, Les abeilles de Monsieur Holmes. Donna Leon donne à voir le péril que subissent les insectes, et le désarroi de Casati, qui ne peut que constater le désastre.

Les disparus de la lagune se démarque des précédents opus par le fait que le roman est tourné vers la campagne et la nature. Brunetti, en bon citadin, effectue un retour à ses racines et redécouvre les plaisirs simples de son enfance. On s'éloigne de l'intrigue policière classique, on l'oublie même. le premier tiers du roman en est dépourvu. Donna Leon rompt avec son écriture habituelle. On ne peut que s'en réjouir, même si on l'adorait .

Les constantes de son écriture sont pourtant toujours présentes. Donna Leon s'avère malicieuse, comme toujours. Elle ouvre son récit sur une situation cocasse. le commissaire se retrouve aux urgences après avoir simulé un malaise cardiaque. Paola, son indéfectible guide et soutien, est toujours à ses côtés.

Brunetti prend toutefois de la distance et choisit de partir seul pour se ressourcer. Evidemment, il est rattrapé par l'enquête sur la disparition de Casiti, personnage attachant mais énigmatique.

Donna Leon met en avant dans cette enquête un thème qui lui est cher : la pollution causée par l'industrie et ses ravages dans un lieu privilégié par sa beauté. Comme dans beaucoup de ses romans, l'impunité des coupables est révoltante. Brunetti ne peut que constater, il est totalement impuissant face aux évènements.
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Le commissaire Brunetti nous fait un petit "Burn-out" et part se ressourcer loin de tout et loin de tous dans une villa perdue sur une île de la lagune: une mise au vert en quelque sorte. Il va faire la connaissance d'un ancien ami de son père Davide Cassati, vieil homme taciturne et torturé par son passé. Davide disparaît mystérieusement au cours d'un orage, Brunetti va alors participer aux recherches et découvrir que son nouvel ami s'est noyé… accident ou suicide? Guido Brunetti va mener l'enquête de manière officieuse et découvrir des choses pas très belle sur les industries chimiques et la gestion de la lagune…
Un opus un peu à part car il ne s'agit pas d'une enquête classique du policier qui traque un criminel puisqu'ici il n'est même pas clair qu'il y ait crime d'une part et d'autre part, Brunetti n'est pas sensé mener cette enquête; ce qui permet à l'auteur de nous livrer ses réflexions sur l'écologie, la politique italienne ( et à mon avis européenne) , la place des handicapés, la valeur de l'éducation et le poids des remords. Un livre plus profond qu'il n'y paraît et qui rend admirablement la lumière et l'atmosphère de la Lagune Vénitienne.
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Après avoir lu "Mort à la Fenice", le 1er opus de la série consacrée au commissaire Brunetti, le hasard a placé entre mes mains le dernier volume de cette série. Brunetti, qui m'était apparu comme l'exception dans un monde de policiers exténués par leur métier, semble avoir été rattrapé par le burn-out qui guette ces professionnels. Néanmoins, il a conservé cette langoureuse élégance toute italienne mêlée à une grande culture classique. Là encore l'enquête en elle-même n'est pas des plus excitantes! Mais le sujet traité sur fond de lagune n'en est pas moins fort intéressant. Une bonne lecture très relaxante.
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Une enquête palpitante au coeur de l'été vénitien où il fait bon se baigner dans la lagune, mais où Brunetti, lors d'une pause un peu forcée, fait des rencontres tout à la fois émouvantes de sagesse et de connaissances et horribles dans ce qu'elles vont révéler.
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