Edgard-Pierre Jacobs, même s'il a marqué la bande dessinée à jamais, n'a produit que très peu... En cause, le souci extrême du réalisme et de la réalisation des aventures de Blake et Mortimer. Cette volonté de respecter le lecteur et de lui offrir la meilleure histoire possible.
Sous le sceau de la Marque jaune, ce numéro 30 de 1976 des Cahiers de la bande dessinée, était le premier dossier complet sur l'un des premiers géants de la bande dessinée belge.
Jacobs y évoquait son enfance, sa carrière de chanteur d'opéra et son goût pour le dessin, les costumes et les décors... Qui l'amenèrent à la bande dessinée, avec une collaboration sur les albums Tintin: Ceux-ci devaient passer à 62 pages, en couleurs, et Hergé devait se faire assister sur ce travail titanesque.
La création de l'hebdomadaire Tintin, en 1946, lança les aventures de Blake et Mortimer dès le numéro 1. Mais Jacobs dut mettre fin à sa collaboration avec Hergé, après le temple du soleil.
Depuis ce numéro 30 de Schtroumpf Les cahiers de la bande dessinée, les études et analyses de l' oeuvre jacobsienne se sont multipliées... Par bonheur, Les trois formules du Professeur Sato a pu être terminé par Bob de Moor et de nouvelles aventures du savant et du capitaine se sont développées avec de nouvelles plumes et pinceaux (Edgard-Pierre Jacobs n'a jamais voulu que Blake et Mortimer s'achèvent avec la disparition de leur auteur).
La sortie, aujourd'hui 29 mai 2019, du Dernier pharaon; confirme encore - s'il en est besoin - le rayonnement et la longévité d'une oeuvre moderne et vivante.
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