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Critique de Marti94


Michèle Lesbre nous parle de ses "Chemins" parcourus, avec émotion. Comme le fait Modiano, la narratrice va cheminer sur les lieux où son père a vécu pour s'imprégner de son souvenir.
Comme s'il fallait mettre de l'ordre dans les images de son enfance, elle se souvient du passé et de son père mort précocement. La lecture à une place importante dans leur relation. Dans le bureau de son père, elle voit encore le livre interdit, "Scènes de la vie de bohème" d'Henry Murger qui date de la fin du 19ème siècle. Il est peu connu, pourtant Puccini en a fait le livret de son opéra "La Bohême". Henry Murger y dépeint la vie difficile qu'ils mènent à Paris, rêvant de reconnaissance et de gloire. Il définit ce qu'est la vraie bohême, non pas celle des bobos, des nantis qui se donnent des allures de révoltés et d'artistes maudits, mais celle de ceux qui sont nés sans argent, sans relations et n'ont pour survivre que leur art. Ceux qui doivent lutter avec leurs seules forces pour se faire une petite place.
Michèle Lesbre alterne les périodes, de la petite enfance durant la guerre et l'après-guerre, aux chemins d'aujourd'hui. La narratrice va s'installer à l'Hôtel des Voyageurs. Elle rencontre un couple de bateliers, Colette et Robert, qui vont l'accueillir sur leur péniche avec Palma, le chien qu'elle a adopté, pour retrouver la maison de ses grands-parents. Pour ne pas perdre son chemin, elle fait ce voyage vers les lieux de son passé et ce que j'ai aimé c'est la façon dont elle rend des endroits anonymes en nommant les villes T ou R comme le fait si bien Marguerite Duras.
J'aime ces croisements entre l'espace et le temps.


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