aucune fraction de grandes fortunes dépensée en charité ne saura compenser l'immoralité avec laquelle elles ont été acquises
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À 10 ans elle avait compris écouter la parole des politiques et est une source d'ennuis terrible et une perte de temps. Pour Janice, les politiciens étaient à la société ce que les marabouts sont à la médecine. On n'avait beau la taxer de naïveté, elle n'en prenait jamais ombragé. Jusqu'à preuve du contraire, quand il y a le feu, ce n'est pas en suggéran de l'arroser qu'on l'éteindra, mais en prenant un seau et en se bougeant les fesses.
[...]que le sort des autres me préoccupait autant que le mien. Le sentiment que j'éprouvais m'a forcée à regarder le monde au-delà de ma seule condition, à ne pas me contenter de m'offusquer, de protester, de condamner, mais à agir. Et le Groupe 9 en était le moyen. Pourquoi ? Afin que d'autres se préoccupent aussi d'un avenir qui deviendrait inéluctablement le leur, avant qu'ils en comprennent les conséquences. Pour préserver leurs libertés...la liberté !
N'oublie pas, ma chérie, quand tu m'auras accompagnée au cimetière, quand la terre aura été jetée sur ma tombe et que tu t'en iras, vas-t'en par un autre chemin, pour que la mort ne s'attache pas à tes pas.
Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent.
Le hasard, c'est la forme que prend Dieu pour passer incognito ; lorsqu'il leur sourit, les athées appellent cela de la chance.
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Elle se souvenait des soirs où elle demander à son grand-père pourquoi la peur se manifester la nuit. Antonio lui répondait qu'elle était là dans la journée, seulement voilée par la lumière. Il lui avait appris à s'en faire un allié, une raison de se battre. Ces souvenir d'enfance lui rappelaient à quel point Diego lui manquait. Son frère, son alter ego, tout ce qui lui restait de famille. Son contraire aussi, si calme et si solide. Elle détestait cette solitude qui la suivait comme une ombre. Autre leçon de son grand-père : ceux qui recherchent la vérité doivent renoncer à la compagnie des autres. Antonio déclarait qu'elle était une enfant prometteuse, sans pour autant lui dire ce qu'elle devait promettre.
" Son père, ironisant un jour sur la vacuité du monde virtuel où elle passait bien trop de temps à son goût, lui avait rappelé de ne jamais négliger le pouvoir d'un connexion humaine. Une leçon qu'elle n'avait pas oubliée. "
Nous étions liés par une amitié particulière, très proches, curieux de chacun mais ignorant beaucoup de choses sur les autres.
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C'est consternant de se dire qu'on a inventé un moyen de communication incroyable pour en faire un outil de surveillance dont les gouvernements les plus autoritaires n'auraient osé rêver. Qu'une lettre manuscrite soit moins compromettante qu'un mail, c'est dingue.