Mauvaise Fille

Ce roman aurait du normalement m'émouvoir. Comment aurait-il pu en être autrement? Justine Levy y raconte la mort de sa mère, d'une récidive de cancer, alors qu'elle même est enceinte de sa propre fille. le ton est détaché, l'écriture est sèche, je n'ai pas été touchée comme j'aurais pu l'être par ce texte et cette histoire. Je suis déçue.
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Justine Levy nous raconte toujours son histoire, dans le même style que les précédents, comme un journal intime. Ici, il s'agit des relations mère-fille, qui nous touchent forcément, sa relation avec sa propre mère et sa fille qui va naître.

J'ai été attiré par le résumé de ce livre, pensant à une histoire triste mais révélatrice des sentiments mere-fille.
Cependant, cette lecture ne m'a en rien ému, peu d'affection dans le récit, peu de moments où l'amour s'y présente. La narration y est sèche, un brin extérieur finalement.
L'histoire quant à elle est plaisante mais c'est tout

Louise est amoureuse de Pablo, elle apprend avec surprise et bonheur qu'elle est enceinte tandis que sa mère Alice est mourante. On suit l'agonie de la maman à l'hôpital, d'autant plus douloureuse pour Louise qu'elle n'ose pas lui annoncer sa grossesse et qu'elle a l'impression d'avoir mal aimé cette mère "pas comme les autres" (cf. "Le rendez-vous" de la même auteur).
Après le décès d'Alice, Louise continue à vivre sa grossesse tant bien que mal : comment être à la fois heureux et malheureux ? comment voir sa mère mourir et sa fille naître peu de temps après sans ressentir de culpabilité ? comment ne pas chercher sa mère trop tôt disparue dans le visage de son enfant ?
L'écriture est fluide et très agréable, la description de la lente (et trop rapide) perte d'un proche par la maladie sonne souvent juste, les sentiments ambivalents d'alors sont bien dépeints : vouloir désespérément retrouver la mère d'avant et souhaiter que celle-là, méconnaissable sur son lit d'hôpital, meure pour ne plus souffrir... Les maladresses, la simplicité et la modestie de Louise/Justine la rendent touchante et de ce fait attachante. On peut s'identifier à certaines faiblesses de fille indigne, de femme enceinte, de jeune mère qui se sent coupable, qui en fait trop par peur de ne pas être à la hauteur.
Par contre, plusieurs points ont gâché ce plaisir de lecture. Tout le monde le sait, Justine Lévy est la fille de BHL et d'Isabelle Doutreluigne, et l'épouse du comédien Patrick Mille. Pourquoi qualifier de roman un récit qui semble largement autobiographique, en gardant de surcroît certains des vrais noms et en en changeant d'autres ?... La scène de l'enterrement m'a semblé outrée, de même que cette manie de clamer ces comportements à risques de femme enceinte. La simplicité auto-proclamée de l'auteur est-elle réelle, ou s'agit-il de fausse modestie ? Les difficultés de cette petite fille riche et couvée par son papa m'ont parfois échappé. Enfin, on a beau aimer ses parents, cela ne dispense pas de rester objectif. Mais bon, l'auteur est franche et avoue p. 184 être "une menteuse", à nous de relativiser tout cela, donc !
Un moment de lecture néanmoins agréable.

À la base, ce n'est pas du tout mon genre de lecture. Généralement, je fuis les romans trop ancrés dans réel comme celui-ci. Trop empathique peut-être, ils ont facilement tendance à m'émouvoir et à me mettre dans tous mes états pour des jours, voire des semaines.

Mais celui-ci m'a été conseillé, et je manque cruellement de livres audio, alors je me suis laissée embrigader. Bien sûr, cela n'a pas loupé : des gens ont dû me prendre pour une folle quand j'avais les larmes aux yeux sur mon tapis de course…

Mais tant pis, j'ai trouvé ce livre merveilleux de douceur et de justesse. La voix de Marielle Ostrowski est juste parfaite dans l'intonation, dans l'émotion. Elle m'a totalement emporté et j'avais vraiment l'impression que Louise était juste à côté de moi et que c'était elle qui me parlait.

Le style sans emphase de Justine Lévy a certainement une grande part dans cette sensation. C'est un livre triste, où on hésite sans cesse entre rire nerveux et larmes, et pourtant, tout est si vrai. Mais le talent de l'auteur est de parvenir à parler de ces événements sans sombrer dans le pathos.

En bref, un livre dont la beauté ne réside pas tant dans l'histoire, qui est malheureusement celle de nombreuses femmes, mais dans la façon dont elle est livrée au lecteur.
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Un beau cadeau fait à Alice, la mère de Louise (Justine Levy ?) , que ce livre hommage d'une fille après le décès de celle-ci.
Trente chapitres où Louise crie son amour pour sa mère décédée d'un cancer, trente chapitres où elle pleure, se sent coupable, s'auto-flagelle mais aussi mûri et devient mère à son tour.
Je l'ai écouté en livre audio, la narratrice, excellente a réussi à m'émouvoir, je ne suis pas sure qu'à la lecture j'aurais été jusqu'au bout.

Lecture agréable à lire car bien écrite. Récit de vie, d'une part de vie, d'une fille dont la mère est en train de mourir.
Alors même qu'elle se rebaptise Louise, Justine Lévy y raconte une part de sa vie et de celles de ses parents. Récit émouvant, drôle, mais parfois un peu de longeur.

Ce livre m'a été chaudement recommandé par quelqu'un qui me donne des conseils de lecture assez avisés.
Je me suis lancée dans la lecture de cet ouvrage qui est la quintessence du récit nombriliste dont la littérature française regorge et que je n'aime pas trop.
Ici Justine-Louise, son alter ego narre par le menu sa vie auprès d'une mère totalement fantasque, imprévisible, dépendante de l'alcool et des substances chimiques. Une enfance cahotée entre cette mère et un père tellement occupé, mais tellement solaire qu'elle lui pardonne beaucoup de choses.
Comment ne pas être perturbée avec un "back ground" pareil ?
Et j'ai été séduite par la façon désarmante de Justine Lévy pour se mettre à nu dans ses sentiments et son vécu. Elle emploie dans cet ouvrage un ton qui lui est tellement personnel, fait de détresse profonde, de réelle douleur, de cri à l'aide et en même temps et par moments, c'est tellement drôle. Drôle??? Direz-vous avec consternation. ..Oui drôle car inattendu et sortant tout droit de sa tête; on peut dire d'elle qu'elle écrit comme elle pense. Elle "n'arrange" pas son texte, elle s'expose beaucoup.

En ce moment je lis La gaieté, un court roman de 2015 qui serait la suite logique de celui-ci. Oui on reconnaît son style, sa franchise, sa détresse quasi permanente. C'est trop tôt pour donner une impression globale du texte.
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Histoire largement autobiographique, pleine de sensibilité et de sincérité. On partage les sentiments contradictoires et entremêlés d'une jeune femme qui sait que sa mère va bientôt mourir alors qu'elle-même attend son premier enfant, une petite fille. : angoisses, questionnements, chagrin et espoir alternent. Ce livre est presque un journal intime…et parfois le lecteur peut se trouver quelque peu « gêné » d'entrer ainsi dans les pensées de cette jeune femme. Cependant, j'ai plutôt bien aimé ce livre qui réussit à montrer la complexité des émotions et des sentiments d'une femme à l'encontre de sa propre mère et de son enfant à venir.

"Mauvaise fille" aurait pu s'appeler "la concordance des temps". En effet, tandis que Louise va mettre au monde son premier enfant, Alice sa mère atteinte d'un cancer apprend qu'elle est condamnée.
Ce livre parle avant tout d'un rapport mère/ fille compliqué. Ce que j'aime avant tout c'est la manière qu'a Justine Levy d'égratigner les figures intouchables dans un style intime et confidentiel.