Mauvaise Fille

Il est bien écrit, les phrases coulent...Elles coulent comme des larmes, comme des rivières en colère qui sortent de leur lit, rageuses, vengeresses, capricieuses, malheureuses, inquiètes...Un style fluide pour des questionnements si profonds, "existentiels" . Des questions sur la vie, mais au final sur la mort, omniprésente dans la grossesse même, à travers la maladie de la mère bien sur, mais dans chaque geste du quotidien, son empreinte dans chaque souvenir. L'absence, la culpabilité...
Pas un roman moralisateur, ni de solutions miracles dans les pages. Parce qu'il n'y a ni morale ni solution à la vie. Juste la mort. Mais pas de fatalisme déprimant non plus. L'auteur nous livre une tranche de sa vie, à vif, sanglante et palpitante, sans prétention, sans fioritures. Une écriture très juste, et "émouvante", même si le mot est trop faible .
Un très beau roman.

Très bien écrit. 4 étoiles !

Justine Levy nous livre à nouveau un roman autobiographique où elle nous relate la période de sa vie marquée par la mort de sa mère concomitante à sa première grossesse.
C'est une charge violente et comique contre le pouvoir de certains médecins. En effet, elle nous dresse un portrait au vitriol du "Toubib" que tout Paris s'arrache et qui soigne sa mère.
Mais c'est aussi un portrait émouvant de sa mère, foldingue et bohème. Elle nous décrit leurs relations complexes teintées de rivalité, de jalousie mais aussi d'admiration avec, en reflet, sa propre angoisse à devenir mère.

Une écriture à fleur de peau.
Un livre émouvant et plaisant à lire.

La fille de BHL, ex femme de Raphael Enthoven (ex mari de Carla Bruni). le show biz quoi, un peu. C'est un témoignage, elle est enceinte et sa mère est en train de mourir d'un cancer. Une mère pas très recommandable, ex mannequin, belle, belle, belle mais aussi junky, alcoolo, complètement irresponsable. Elle la rend attachante car il y a de l'amour entre ces 2 là. C'est écrit comme on parle pour soi, comme je me parle en tout les cas. J'ai bien aimé. Elle ne s'épargne pas : menteuse, hypocrite, dépendante des médics mais ce n'est jamais pathétique, je sens la vie sous tout ça !

Mais comme je suis déjà une vilaine hypocrite, déjà rouée, déjà l'habitude de ne pas froisser les gens, à court terme pour avoir la paix, à long terme pour être aimée, je réponds, d'une petite voix bien angélique, oh oui, ça me ferait plaisir. (Sa mère lui demande si elle serait contente d'avoir un petit frère, elle a 8 ans.)

Ce roman m'a bouleversée. Justine Lévy, avec son style bien à elle, sait peindre les émotions, la douleur, l'amour, la haine, comme personne. Ses mots sont justes, durs, elle vous envoie sa peine en pleine figure, elle vous crache sa douleur, elle n'hésite pas à dire ce que les autres taisent, elle vous prend aux tripes, aspire votre air, et ne vous repose qu'une fois le livre terminé. Un livre choc, dur, mais salvateur. Un livre difficile mais plein d'espoir. Un livre à lire absolument !
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Il est de notoriété publique que Justine Lévy pratique l'autofiction. Mais ce n'est pas ce que je recherchais dans ce livre, le voyeurisme, autant lire la presse people. Je voulais simplement découvrir une écriture dont j'avais entendu dire du bien, voilà tout. Et puis il y avait ce titre, qui me faisait de l'oeil, auquel j'avais envie de répondre.
Alors ? J'ai aimé, beaucoup, le ton, et la cadence d'écriture de cette toute jeune auteure qui ne se met pas en valeur, ne met pas de voiles sur sa nature profonde, se met à nue. J'ai aimé les questions qu'elle se pose, ses crises d'hystérie et sa manière d'être pudique, pour des broutilles, tout à coup. J'ai aimé son désarroi de porter la vie, et sa solitude, l'évidence d'être mère qu'elle ressent simplement, juste après l'accouchement.
Bien entendu, vous retrouverez dans ce livre la figure du père de Justine, étrange personnage, qui arrive toujours à point nommé, tel un chevalier un peu fantômatique, iréel - un appui trop souvent absent pour cette jeune femme si fragile. Vous retrouverez son compagnon, en futur père attentionné, vaguement inquiet, vaguement réconfortant. Mais là n'est pas le sujet.
Mauvaise fille est avant tout l'hymne d'amour d'une fille à sa mère, une mère imparfaite et déstabilisante, mais une mère tout de même, et un questionnement sur cette faculté que nous avons - en nous - de laisser la vie continuer, perdurer, fleurir, au-delà des disparitions.
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« Mauvaise fille » est un très beau roman, poignant et parfaitement honnête.
Justine Levy y livre, à travers le personnage de Louise déjà croisé dans ses précédents récits, un moment crucial de sa vie où le tragique et le merveilleux ont du cohabiter : le moment où sa mère s'est éteinte d'un cancer et où son premier enfant, une fille, a vu le jour.
On retrouve le style si particulier de l'auteure, encore plus haché et découpé que d'habitude. Son écriture colle parfaitement à son état d'esprit : fragile, hésitante, angoissée, névrosée même face à l'insoutenable succession des évènements, des émotions. le lecteur est entrainé dans ses tiraillements, ressent sa douleur, partage sa souffrance.
Toujours sur le fil du rasoir, on ne sait jamais si le prochain paragraphe sera triste et douloureux ou s'il sera drôle et léger, comme lorsque la narratrice confie ses envies de femme enceinte avec une honnêteté désarmante. On oscille entre le journal intime, effronté et insolent, et l'émouvant hommage à cette mère si loin d'avoir été parfaite, mais qui reste sa mère même si elle n'en assumait pas vraiment la responsabilité. Et derrière les phrases lapidaires, les mots jetés sur les pages comme des rires ou des sanglots, se trouve également une fine analyse de la psychologie si complexe des relations mère-fille.
Fidèle à son habitude, Justine Levy règle aussi ses comptes, cette fois avec certains mandarins du corps médical où encore avec un curé, bien déçu de ne pas voir plus de célébrités à l'enterrement de la première femme de BHL …
Ce troisième roman de l'auteure est donc particulièrement réussi et sa plume si originale est à nouveau parfaitement maîtrisée et brillamment émouvante.

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Je vous recommande la lecture de ce roman parce que d'une histoire d'une tristesse infinie, on en ressort étrangement léger. Justine Lévy a un style très particulier. Son style est comme son histoire semble-t-il: loin de s'appesantir sur le sordide, elle cherche du côté de la vie.
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Très boulversant