Après les nombreuses sagas que j'ai à lire, quel plaisir de vider ma Pile à Lire avec un petit one-shot ! J'ai beaucoup aimé l'histoire. C'est un livre plein de mystères, on se pose tout un tas de questions dès le début pour savoir ce qui relève de la vérité ou ce qui relève d'une superstition. On cherche à comprendre les rouages de cet univers complexe et de démêler le vrai du faux dans ce qui est énoncé dès les premières pages. Très vite, le roman prend une teinte très sombre. On ne rit pas avec ce livre, on crie, on ouvre grand les yeux et on pleure. Je l'ai trouvé addictif et je l'ai lu rapidement. J'ai adoré suivre l'héroïne, ses spéculations, ses découvertes et ses techniques de survie. J'ai aimé l'aspect féministe caché derrière la dystopie. C'est léger mais c'est la note de fond de tout le roman. À part l'héroïne, je ne peux pas dire que je me sois trop attachée aux personnages, au mieux j'avais une légère inclination pour eux. La plupart étaient trop effacés pour que l'on puisse réellement s'y attacher et les autres étaient... antipathiques. Par contre j'ai adoré Ryder ! Personnage incroyable, gros coup de coeur sur lui mais je n'en dirai pas plus afin de ne pas spoiler. J'ai aimé la fin de l'histoire qui tournait autour de plusieurs aspects : une fin tragique et triste qui m'a fait pleurer, une profonde déception de devoir quitter l'univers et que ce ne soit qu'un one-shot (bah oui, j'ai trop de sagas donc j'aime bien pouvoir lire un one-shot mais après je suis triste car c'était trop court), le regard nouveau que porte Tierney sur les personnes qui l'entourent (notamment sur les femmes) et l'espoir persistant d'un avenir meilleur. Ce livre m'a vraiment fait vibrer au cours d'une année qui a bouleversé ces jeunes filles. Les seuls défauts sont que les chapitres sont très longs (et vous connaissez ma passion pour les chapitres courts) puisqu'un chapitre est égal à une saison (bon après comme je l'ai lu quasiment d'une traite, est-ce si grave que ça ?), et j'ai trouvé que la traduction était un peu bancale par moments. Au début je trouvais l'écriture légèrement enfantine et j'avais du mal avec ça, par la suite c'était mieux mais j'ignore si le problème vient du texte d'origine, de la traduction ou de l'écriture à la première personne parce que, paradoxalement, ce livre est violent, ne manque pas de rebondissements et est très profond. On se demande longtemps si cette fameuse magie des femmes existe réellement dans cet univers dystopique ou si elle n'est que l'outil des hommes pour mieux les manipuler. Il y a tellement d'injustices dans ce roman qui donnent envie de crier mais on s'attache aux brins d'espoir que l'on trouve dans certains individus : femmes comme hommes. Je vous le recommande
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J'ai été touchée en plein coeur par les esprits puissants de ces femmes.
Finalement alors que je m'attendais à un récit haletant type Hunger Games, l'histoire tourne à la quête de Tierney de liberté pour toutes les filles.
L'émotion et la violence prennent aux tripes. Dommage que je n'aie pas pu plus que ça m'attacher aux persos et à certaines trames de l'intrigue. Sinon, une ode profonde au féminisme et aux femmes en général, à leur (notre) place !
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Une lecture palpitante ! Difficile de reposer le livre une fois commencé. Ça se lit tout seul. On est transporté facilement dans cette dystopie où les femmes n'ont aucun droit. Un texte qui a de quoi réveiller votre féminisme, tant les situations peuvent susciter tantôt notre colère, tantôt un dégoût profond.
Un roman extrêmement bien ficelé dans sa structure narrative, mais aussi dans la psychologie des personnages. Des indices sont disséminés tout au long du roman, et on ne comprend que certaines révélations dans la dernière partie.
Bien entendu, le roman n'est pas exempt de défaut. Notamment la conclusion qui m'a laissée sur ma faim et m'a un peu déçue concernant le personnage principal (je ne dirais pas pourquoi, afin de ne pas spoiler).
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Les avis sur ce livre semblent assez partagés entre l'adoration et à l'opposé, une sorte d'indifférence et d'une certaine façon, à la lecture des commentaires, je comprends un peu les deux camps. Pour ma part, même si j'ai quand même beaucoup de points à lui reprocher, mon avis final penche plutôt du côté positif (mes avis négatifs étant plutôt liés au fait que c'est un roman de YA, et ce sont des reproches qui peuvent s'appliquer à une bonne partie du genre). Je n'avais pas trop d'attentes avant de commencer ce roman, le résumé me semblait accrocheur, mais je n'en avait pas entendu parler outre mesure.
Ce que j'ai énormément apprécié de ce roman c'est la présentation de l'endoctrinement et de ses effets sur les gens et la société en général. le livre mettait énormément d'emphase sur à quel point il est difficile de sortir d'une situation d'endoctrinement lorsque c'est ce que l'on a connu depuis toujours et que c'est là le seul futur que l'on aperçoit devant nous. On cherche plus ou moins une situation confortable pour vivre et le meilleur moyen pour y accéder s'est de se plier aux normes de la société. Ainsi, j'ai vraiment aimé que les femmes, bien qu'elles soient clairement les victimes de cette société oppressante, ne soient pas apitoyées sur le sort, mais plutôt participent activement à ce cycle d'endoctrinement, éduquant leurs filles pour qu'elles deviennent des épouses parfaites et pour qu'elles rejettent toute forme de marginalité. de même, il semble logique que les filles en année de grâce choisissent de se tourner vers Kiersten car c'est dans cette optique qu'elles ont été élevées et refuser cette idée de magie féminine reviendrait à remettre en question toute leur société, ce qui leur causerait un profond bouleversement psychologique. Ainsi, malgré certaines exagérations typiques de la littérature dyspotique YA (les personnalités des personnages secondaires se retrouvent réduites à des clichés par exemple, ou le fait que les hommes du comptés soient presque tous des pervers), j'ai trouvé que dans l'ensemble il émanait beaucoup de réalisme du récit. Oui on aurait bien aimé que tout se passe bien dans leur année de grâce se passe bien, qu'elles se mettent à s'entraider et lancent une révolutions frappantes, mais le récit me semble beaucoup plus réaliste comme il est présenté.
De même, j'ai beaucoup aimé le personnage de Grâce qui, ayant été élevée un peu différemment des autres, remets en question cette société, ne voulant pas de cette vie d'épouse. Mais j'ai bien aimé que cette remise en question de la société et de tout ce qui vient avec (la position des femmes, la magie, les différents rôles de travailleurs...) ne soit pas tranchée, elle doute énormément tout au long de son périple. C'est particulièrement visible avec la magie ou l'on la voit hésiter car d'une certaine façon, elle a envie d'y croire, cela lui simplifierais tellement la vie, mais d'un autre côté, elle sait que ce ne peut qu'être faux. Également, j'ai beaucoup aimé son parcours, sa solitude dans la recherche de vérité, sa persévérance à survivre dans les bois, son désespoir de voir les autres s'entre-déchirer ainsi que le fait que malgré tout ce qu'elles lui ont fait subir, elle cherche toujours un moyen de sauver les autres.
Si on en vient maintenant aux reproches, comme mentionné plus hauts, une grande partie d'entre eux sont liés au genre dont est issu le livre: la littérature YA, dans laquelle, apparemment, tout doit être romancé. La partie la plus faible du roman c'est sans contredit l'hiver qu'elle passe chez Ryker et cette espèce de romance stupide qui se développe entre eux deux. Bon, cette romance ne m'a pas dérangée tant que ça, d'autant qu'elle a permis un certain avancement de l'histoire, mais elle n'était clairement pas nécessaire et la mettre de côté aurait permis de plus développer d'autres aspects de l'histoire.
Pour ce qui est de la fin cependant, c'est là que j'ai plus accroché. Personnellement, si j'avais été l'auteure, je n'aurais absolument pas fait tomber Tierney enceinte, cela a absolument nuit à la résolution du récit. Cela dit, je comprends ce qui vient ensuite. Une fois enceinte, on ne vit plus seulement pour soi, mais également pour un enfant et cela change tout à fait la donne et cela explique un peu cette fin plutôt calme on va dire, et cette résolution de Tierney de vivre sa vie d'épouse et de mère avec Michael (que d'ailleurs je n'aime pas particulièrement). Néanmoins, je ne pense pas que cette fin soit nécessairement anti-féministe comme mentionne certains, le vent de changement a commencé a circulé, les mentalités des filles ont commencé à changer et cela se continuera sur les années à venir. Je ne pense pas non-plus que cette fin signifie que Tierney elle-même arrête de lutter, je pense juste que sa lutte sera différente comme le contexte l'est également. Elle n'est plus isolée dans le bois, elle a des gens à protéger, elle est de retour au coeur de cette société endoctrinée et la révolution ne s'y fera pas en un jour.
Bref, malgré ses défauts, j'ai pour ma part bien apprécié ce roman (et je pense que plus jeune je l'aurais apprécié encore davantage) et je pense que le message général du roman est assez intéressant à étudier.
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Dans un petit village les femmes non pas leurs mot à dire c'est les hommes qui dirigent tout. Chaque année les jeunes filles de 16 ans sont bannies une année pour faire partir leurs magie car cela rend les hommes foux et femmes jalouses. Un groupe de filles partent en année de grâce et avant certain homme offre un voile de mariage. Les femmes ne parlent pas de ce qui se passe pendant leur année. Un livre ou les pages se tournent tout seul. On a envie d'en savoir plus. Un livre triste, horrible par ses morts et son espoir d'un jour meilleur
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J'ai trouvé l'univers très intéressant : un monde entièrement patriarcale, où le role des femmes est soit d'avoir des enfants (le rôle le plus honorable), soit de s'en occuper, soit de travailler pour la société, soit d'assouvir les plaisirs des hommes. La critique est présente, et en tant que femme, on ne peut pas rester indifférente à cette société où les hommes sont la loi et forgent la société dans leur intérêt, au détriment de celui des femmes.
Au départ, j'ai eu peur que l'univers ne soit pas approfondi du tout, mais la narratrice (Tierney, 16 ans, qui va partir en année de grâce) glisse des explications au fur et à mesure de son histoire, ce qui nous permet de comprendre un peu mieux le fonctionnement de cette société.
J'ai beaucoup aimé ce roman. Cependant, l'histoire d'amour qui y apparaît me semble un peu forcée, pas totalement crédible par moment, même si on comprend son importance dans la suite, et que l'histoire ne peut se terminer de la même manière sans cette romance.
J'ai aimé également les relations entre les femmes : pourquoi se mettent-elles des bâtons dans les roues alors qu'elles sont toutes asservies par les hommes ? On sent que Tierney, lors de son année de grâce, souhaite vivre cette année dans l'entraide avec les autres filles, mais on ne comprend pas tout de suite pourquoi cela ne se fait pas.
A la fin de la lecture, en se reposant cette question, on comprend un autre message que l'autrice a sûrement voulu faire passer : les religions et croyances ont une puissance plus grande que ce qu'on peut parfois imaginer, et il peut suffire de croire pour voir ou ressentir des choses qui n'existent pas toujours, ou leur donner un tout autre sens.
En bref, un bonne lecture avec des enjeux intéressants, malgré quelques points qui ne m'ont pas entièrement convaincue sur le moment, mais qui donnent sens à certaines réactions des personnages ou conclusions des sous-intrigues (même si tout est toujours lié).
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