J'ai ce livre depuis mon adolescence. Je pense l'avoir acheté dans une bouquinerie, en seconde main. Il me semble très ancien et les pages commencent à se détacher les unes des autres à force d'avoir été tournées et tournées encore. La couverture ne correspond d'ailleurs pas à celle disponible sur Babelio.
J'ai beaucoup aimé l'histoire de Hsiao-chen, petit grain de poussière, rejetée au départ par son grand-père (grand médecin traditionnel chinois) qui la considère responsable de la mort de sa mère, belle fille chérie morte en couche et de la perte de son fils, inconsolable après la mort de sa femme et qui a préféré entrer au monastère.
Lorsqu'elle atteint l'âge de 5 ans, après avoir été essentiellement élevée dans les appartements des domestiques par l'intendant et sa femme qui l'adorent, son grand-père apprend à la connaître puisqu'elle est la seule famille qui lui reste et tombe sous le charme de cette jolie enfant, impressionnée par le vieillard au départ mais rapidement très curieuse de découvrir son grand père et son métier.
Alors que son fils était peu intéressé par la médecine, sa petite fille, au contraire se révèle vite passionnée et avide d'apprendre, à une époque où il y avait très peu de femmes médecin et particulièrement en chine.
Ce livre montre également le choc entre la médecine traditionnelle chinoise et la médecine moderne importée par les américains.
Le grand-père, réticent à chaque fois que sa petite fille lui fait une demande qu'il juge choquante et inacceptable (par exemple étudier dans une école américaine), finit toujours par céder à sa petite fille qu'il adore.
Un roman facile à lire, mais bien écrit, avec des personnages attachants et très instructif sur la culture chinoise et la médecine traditionnelle.
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..."Une infirmière américaine apparut en uniforme et bonnet blanc fraîchement amidonné. Le sang de Chang-an se figea. 'Pourquoi vient-elle en habits de deuil?'se demanda-t-il. 'Quelqu'un lui a-t-il dit que ma maîtresse était morte?'
Pour lui, le blanc ne pouvait signifier que le deuil; le rouge étant la couleur habituelle jusqu'à ce que le malade meure; alors seulement, le blanc était de rigueur. C'était comme si Hsiao-chen était déjà morte , et il avait envie de s'enfuir. ..."