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3,47

sur 913 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Chroniques d'un petit garçon triste

Ce court roman donne la parole à un garçonnet de dix ans qui vit près de la mer avec sa grand-mère.
Le narrateur examine une méduse lorsque Baptiste, un garçon de son âge, apparait et devient instantanément, comme c'est possible à cet âge-là, son ami.
Pour le garçonnet, fasciné par les familles qu'il observe sur la plage, Baptiste est source d'admiration : sa famille est composée d'un papa, une maman, une soeur, sa maison est belle, sa maman est tendre, Baptiste a tout pour être heureux.
Le garçon plonge dans cette relation pour échapper à son quotidien, à l'absence de ses propres parents, à la honte qu'il éprouve en présence de sa grand-mère, à la présence de sa tante qu'il déteste.

Bien entendu, ce petit garçon à la plage avec sa grand-mère m'a forcément évoqué Proust mais je ne pousserai pas la comparaison plus loin.
J'ai aimé le lecteur qui donne un ton doux, apaisant sans toutefois minimiser les émotions fulgurantes et passionnées ressenties par cet enfant.

Une écoute que j'ai beaucoup aimée mais sans déferlement d'émotion, je suis restée un peu à distance de l'histoire, peut-être en raison de certaines ellipses.
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« J'aurai bu leur sang si ça m'avait permis de comprendre ce que c'est que d'avoir une famille comme les autres » .

Avoir une famille comme les autres…C'est ce dont rêve le narrateur, jeune garçon solitaire qui passe ses vacances d'été en Normandie, en compagnie de sa grand-mère protectrice et nourricière qu'il adore (même s'il en a honte parfois) tout autant qu'il exècre sa tante, venue les rejoindre.

Alors quand sur la plage, il fait la connaissance de Baptiste, un garçon de son âge, l'incarnation même de la perfection pour lui , à la vie parfaite, à la famille parfaite, le narrateur se prend alors à rêver à ce droit au bonheur au sein d'une famille normale, qui lui est refusé depuis toujours, enfermé qu'il est dans la solitude, prisonnier des silences familiaux pesants et de l'absence, si présente, de ces autre, dont sa mère, « morte exprès ».

Un roman sur l'enfance, sur le passage à l'âge adulte et sur l'éphémère. Un premier roman sombre et lumineux à la fois, tendre et cruel à la fois, mais dont la fin m'aura un peu laissé sur la mienne de faim. Emportée par cette histoire et touchée par le narrateur, j'attendais beaucoup (et peut être trop) de celle-ci.
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Une lecture dont j'attendais beaucoup avec les nombreux prix que ce premier roman a reçu et les retours élogieux que je ne cesse de voir passer.
Un jour ce sera vide nous dévoile les pensées d'un jeune narrateur de 10 ans qui vit avec sa grand-mère aimante et sa tante repoussante à quelques pas d'une plage normande.
Mais cet été, tout est différent, il fait la connaissance sur cette plage de Baptiste, un jeune garçon qui fascine et hypnotise notre narrateur.
En effet, Baptiste semble avoir tout ce dont la vie a privé notre narrateur.
Une amitié va naître entre les deux garçons.
A travers les yeux du narrateur, c'est l'enfance et surtout toutes les douleurs et difficultés parfois inhérentes à ce passage obligé : la honte des siens, l'envie irrésistible d'être à une autre place, de vivre la vie d'un autre qui semble si parfaite et en tout cas toujours meilleure que la sienne, l'attirance pour la mort, la complexité des premiers sentiments et la difficulté à mettre des mots sur ce que l'on ressent.
J'ai trouvé cette lecture aussi âpre et douloureuse que peut l'être le carcan de notre enfance.
Malgré la beauté de la plume de l'auteur et la mélancolie pour ces bouts d'enfance, j'ai senti peser un poids sur mes épaules pendant ma lecture, l'ambiance tout au long de l'histoire est oppressante et malaisante.
Et la dernière page tournée, le livre refermé, je n'ai pu m'empêcher d'avoir un sentiment d'inachevé, je reste sur un manque qui m'empêche d'aimer ce livre et cette histoire autant que je l'aurais voulu.
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Ah! Encore un livre où il ne se passe…rien…nous sommes dans l'évanescence du regard d'enfant, façon le Blé en Herbe (les amours platoniques d'un ado pour une femme mûre) ou Bonjour tristesse (pour l'été et les rapports avec le père), ou encore les films de Rohmer (le genou de Claire). Tout est dans la phrase située page 152 où le narrateur dit « je ne voulais pas qu'on me retrouve, je voulais qu'on me cherche ». On est là dans les romans de posture, où la phrase est recherchée mais où l'histoire ne compte pas…heureusement cela se lit très vite. Et dire qu'il a eu le Prix Inter au 1er tour ! Alors vous allez me dire, pourquoi 3 étoiles quand même ? En fait, je voudrais bien entrer comme juré au Prix donc faut pas que je les casse trop…
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C'est l'histoire d'un petit garçon qui passe des vacances d'été au bord de la mer.

Il est très solitaire et s'ennuie un peu. Il est affublé d'une grand-mère tendre mais mutique et d'une tante qu'il juge « monstrueuse ».

Il observe discrètement sur la plage le ballet des familles ordinaires, épanouies et aimantes, lui l'orphelin hanté par les non-dits et les deuils.

Un jour il fait la connaissance de Baptiste, un garçon de son âge, alors qu'il est en pleine observation d'une méduse échouée sur le sable. Ils scellent leur amitié future en tuant cette méduse.

Aux yeux du petit garçon, Baptiste est formidable, tellement plus adapté au monde que lui, il est fasciné. Il est aussi en admiration totale devant la mère de Baptiste, belle et tendre.

Tout au long du récit le lecteur va suivre le long monologue du petit garçon qui alterne entre songes et fantômes mais découvre une vie de possibles avec Baptiste. « Avec Baptiste, pour la première fois je ne me sens pas sur mes gardes en présence d'un autre garçon ».

Malgré une écriture très (trop) travaillée, il m'a manqué un petit quelque chose, l'émotion probablement ; j'ai également éprouvé du malaise à la lecture de certains passages auxquels je n'ai pas adhéré (la description de la tante est carrément immonde).
Comment un enfant de 10 ans pourrait-il exprimer ainsi sa honte et ses ressentis ?

Quant à la fin, j'avoue ne pas avoir bien compris….

En résumé, une lecture en demi-teinte qui ne me laissera pas un grand souvenir.
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Voilà un roman que j'avais repéré à l'occasion de la rentrée littéraire mais que je n'avais pas acheté, parce qu'il faut bien faire un choix ! Grâce à l'amoureux, au Père Noël et la complicité de ma libraire, je l'ai reçu en cadeau en fin d'année. le narrateur est un petit garçon d'une dizaine d'année qui passe ses vacances chez sa grand-mère, en l'absence de sa mère, et qui rêve de se retrouver dans ces familles qu'il observe à loisir à la plage pendant l'été.

Il rencontrera Baptiste, un autre garçonnet de son âge, avec qui ils auront l'une de ces amitiés estivales spontanées qui permet à deux inconnus de profiter de quelques semaines de vacances ensemble comme s'ils étaient les meilleurs amis du monde depuis toujours.

Des dissections de méduses mortes sur la plage en dîners dans la famille de Baptiste, où tous ses tourments se portent sur cette mère qu'il rêverait d'avoir, nous sommes transportés par la nostalgie de cet été particulier, où la solitude d'un enfant sans parents ne doit son salut qu'à une belle amitié lui offrant une famille ordinaire par procuration.

Si j'ai aimé la douce nostalgie de ce roman qui se lit très bien et m'a rappelé mes propres souvenirs estivaux, faits d'amitiés éternelles, d'aventures exaltantes et de promesses non tenues, j'ai parfois été un peu perdu dans la narration du roman, avec cette impression de passer à côté de certains passages et de ne pas saisir la fin de l'histoire.
Lien : https://www.hql.fr/un-jour-c..
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La vie au travers des yeux d'un enfant de 10 ans, en vacances chez sa grand mère sur la côte nord de la France.

Le style d'écriture est intéressant mais la trame finalement banale. Des émois amoureux sont retranscrits, ainsi que des scènes banales de la vie quotidienne.

L'histoire n'est pas extraordinaire mais ca se lit bien.
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Ce livre nous plonge, avec beaucoup de tendresse et une certaine mélancolie, dans les souvenirs d'enfance avec leurs questionnements quelque fois douloureux à propos de la vie, leurs peurs et leur bonheur.
Le narrateur, donc, âgé de dix ans, enfant solitaire et taciturne passe ses vacances en Normandie entouré de sa grand-mère qu'il adore mais dont il a honte en public et de sa tante qu'il considère folle et qu'il déteste. Il rencontre un jour sur la plage Baptiste qui a son âge et semble à ses yeux tout posséder, l'assurance, une beauté solaire et une famille idéale avec une mère aimante et dévouée. L'image du bonheur parfait qu'il cherche éperdument mais qui se refuse à lui.
Dans le silence de l'appartement familial, après les journées ensoleillées en compagnie de Baptiste, le narrateur replonge dans les traumatismes de l'histoire qui décima sa famille et se laisse dévorer par ses démons et ses cauchemars, seul Baptiste lui ouvre les portes d'un monde nouveau et lumineux.
D'une plume délicate, l'auteur nous brosse le portrait triste et déchirant d'un enfant qui n'a jamais eu l'insouciance de son âge dans cette famille marquée par le poids de l'histoire et la folie destructrice des nazis.
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Ce roman est d'une grande délicatesse, l'auteur nous plonge avec un langue précise et poétique dans la tête d'un enfant de 10 ans. L'amitié qu'il noue au bord de la plage avec Baptiste est l'occasion d'évoquer à demi-mots son histoire que l'on devine traumatique. Cet aspect mystérieux, cette manière de ne rien livrer de l'histoire de cet enfant, ou alors seulement des bribes de souvenirs que le narrateur laisse au lecteur le soin d'assembler, fait à la fois la force et (en ce qui me concerne) la limite de ce premier roman. Restent une très belle plume, un regard très juste sur la profondeur des douleurs de l'enfance et une exploration du travail de la honte et des non-dits sur la psyché d'un jeune enfant.
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J'ai toujours l'impression d'avoir cette chape de plomb après avoir lu cette histoire. Une histoire d'amitié entre gosses, de jalousie, une famille qui se lézarde. J'ai un peu trop tardé que pour écrire mon avis et tout comme le titre du livre, un jour ce sera vide. Ma mémoire de méduse sera passée par là.
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