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EAN : 9782930440859
Atelier de l'Agneau (15/04/2015)
4/5   2 notes
Résumé :
n°8 printemps/été 2015

ROMAN TRADUIT :
José Vidal Valicourt …
LISBOA SONG traduit de l'espagnol par Gilles Couatarmanac'h
illustration Christian St-Germain…

POÈMES de 6 nouveaux et de
Béatrice Brérot… (bibliothécaire à Lyon)
Éric Chassefière… (astrophysicien à Paris)

DOSSIER BOHÉMIENS, GITANS
Graphisme de Carla Bertola…
deux nouveaux auteurs :Gabrielle Jarzynski, Elisa... >Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
C’est la promesse d'un éclectisme rare en matière de littérature qui m’a fait cocher le numéro 8 de la revue «l’intranquille» à l’une des dernières éditions de Masse Critique. Cette impression est confortée dès ma première lecture: elle commence par la première partie d’un roman de José Vidal Valicourt avant de laisser ses pages dérouler les poèmes de Perrine Le Querrec, d'Hélène Lanscotte, d'Eric Chassefière.,, A travers les textes d’auteurs (variés eux-aussi) l’intranquille s'épanche sur le thème des bohémiens et des gitans; Rabah Belamri, Gustave Flaubert, George Sand leur donnent voix. L'intranquille éclaire l’œuvre de Rabah Belamri dans un dossier sur l'écrivain algérien à l'occasion du vingtième anniversaire de sa mort. Après quelques pages dédiées à la critique, la revue s'achève par la place et l'impact de la poésie dans l’œuvre du romancier anglais Ford Madox Ford.
La mise en page est aérée et soignée, les polices d'écriture variées et les lithographies de Cendres Lavy apportent un beau complément artistique visuel. Chaque auteur est replacé dans une courte bibliographie bien utile au lecteur inculte.
Si je suis restée en marge du texte De José Vidal Valicourt, j'ai adhéré à la fougue poétique de Perrine Le Querrec et à «la langue simple de l'émotion» d’Eric Chassefière. J'ai poussé un cri vibrant avec Carole Naggar pour le peuple étranger et nomade qui dort « dans la boue, les sables, les ordures – sous des tentes d'oubli des couvertures d'ignorance ». Je me suis passionnée pour l'histoire littéraire de Ford Madox Ford (1873-1939). Dans l'écriture et la recherche de sa poésie intérieure qui passe par sa rencontre avec l'autre, Ford trouve le dérivatif nécessaire pour supporter sa vie dans une Angleterre injuste et pauvre qui l'afflige et le désole.
L'intranquille, revue semestrielle qui doit son nom à « L'intranquillité » de Pessoa, est un condensé de textes littéraires qui déploie une pluralité de formes et de contenus et se rapproche beaucoup du cahier breton HOPALA. Les amoureux d'une littérature anticonformiste, marginale mais bien présente à notre monde trouveront dans cette revue les sentiers détournés et les chemins creux qui mènent aux belles surprises et découvertes.
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Digne héritière des revues qui donnent du temps au temps – précisément aussi dans l'air du temps (on en voudra pour preuve l'actualité du texte du regretté Rabah Belamri, « Fin d'une illusion » : «  une société qui n'ose pas rire d'elle-même, n'a aucune chance de s'épanouir. ») -, digne héritière donc des belles revues, la rencontre avec L'intranquille n°8 réserve son lot de surprises.. Ainsi avec cette Lisboa song sur fond de Gran Ripango ancré face à la cimenterie et d'hôtel Lima, José Vidal Valicourt nous livre-t-il l'exercice périlleux de l'homme cru qui digresse librement sur une Lisbonne « diarrhée de lumière et de son » ; au passage quelques phrases musclées : « J'ai aimé une femme qui a choisi l'égarement : elle s'est calcinée au comble de son bonheur ».
Pour le reste et pour l'essentiel, on adoptera la lecture tranquille de pseudo-psaumes dédiés à la Bohème et aux gitans, de poèmes colorés parmi lesquels ce magnifique aveu « Je suis rentrée » de Perrine La Querrec.
Belle revue saisonnière qu'on a plaisir à égrener au fil des jours, sans hardiesse, ni précipitation, en marge seulement de la lecture raisonnée qui fait tant défaut. A bellement suivre.
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