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Premier ouvrage publié par Jonathan Littell après les Bienveillantes, le sec et l'humide a en fait été écrit pendant les années de recherches qui ont amené à l'écriture du chef d'oeuvre. L'objectif est finalement assez précis : adapter la méthode d'analyse psychanalytique du langage fasciste du chercheur allemand Theweilet aux mémoires de Léon Degrelle, leader du mouvement rexiste, principale force fasciste de Belgique francophone (et une des mieux structurées d'Europe occidentale). Cette méthode a l'ambition de mettre en valeur une psychologie fasciste, ou du moins des traumatismes caractéristiques des personnalités fascistes, dont la répugnance pour l'humide et l'attrait pour le sec sont des traits majeurs.

La démonstration est assez convaincante; les verbatim de Degrelle sont particulièrement éloquents, opposant la droiture, la force, le maintien sec du fasciste, à la bouillie bolchévique, la horde mongole qui leur sert d'adversaire. Ainsi par exemple, le traitement du cadavre, selon qu'il est du côté fasciste ou bolchévique, sera décrit respectivement comme un corps sans vie, droit et rigide, ou comme un charnier mutilé dont sortent les intestins encore fumant.
Ce petit livre est aussi l'occasion d'apprendre la trajectoire surprenante de l'ambitieux fasciste Léon Degrelle, à travers un retour biographique et de nombreuses photos d'archive, certaines sans doute inédites.
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Avant de me plonger dans Les Bienveillantes, je voulais lire ce petit essai qui décortique le texte "La campagne de Russie" de Léon Degrelle (fasciste belge, mégalo, vantard et falsificateur de vérité), publié en 1949 et dans lequel ce SS wallon tente de justifier ses actes et créer un halo de légende autour de sa personne. Pour se faire, J. Littell utilise une grille de lecture proposée par Klaus Theweleit dans "Männerphantasien " ("Fantasmes mâles"). Ce dernier, à travers un corpus de textes, et avec le regard de la psychanalyse, a établi une forme de "théorie" du fasciste . J. Littell s'inscrit donc dans la continuité de cette étude, et procède à une re-lecture des champs lexicaux utilisés par Degrelle. Il s'agit d'un essai particulièrement ardu à lire, non seulement par sa thématique mais aussi par la densité de l'information contenue. C'est un exercice for difficile que d'obliger son esprit à un continuel va-et-vient entre le texte, les notes (qui font parfois 2 pages) et les citations extraites de "La campagne de Russie". de plus, j'ai été gênée par ce calque d'une grille de lecture : à force de chercher des similitudes, on finit toujours par trouver.
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Trop court et elliptique pour apporter quelque chose.
Lien : http://quoideneufsurmapile.b..
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Ce petit essai, très bien documenté ne serait-ce que du point de vue crédit photographique, applique l'analyse développée par Theweleit dans "Manner phantasien" aux écrits de Léon degrelle, fasciste belge très connu, ayant écrit "la campagne de Russie".

(...)
http://lelabo.blogspot.com/2008/08/jonathan-littell-le-sec-et-lhumide.html
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Éclaire un personnage glauque et mythomaniaque, acteur-clé du fascisme à la mode belge. Léon Degrelle apparaît pour ce qu'il est, mégalomane, menteur, puéril, revanchard.

En un court opus, Littell croque magnifiquement cet odjeux personnage, qui, exilé chez Franco, avait trouvé le moyen de faire disperser ses cendres à Berchtesgaden. Et en pleurait de joie anticipée en l'évoquant.

Littell fait le tour de cet opportuniste, qui proclamait qu'Hitler lui aurait avoué l'avoir voulu pour fils. Degrelle était un tribun de grand talent. Littell n'évacue pas cette dimension, mais il apporte (via la dialectique de Theweleit) un éclairage origjnal.
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