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3,9

sur 728 notes
Encore une fois ne nous fions pas aux apparences, ces quelques 100 pages cachent une densité insoupçonnée d'informations et de questions. Pourtant classé comme roman SF, il s'agirait davantage d'un essai philosophique d'une forme inédite. J.ai mis plus de temps que prévu à le lire, plusieurs pauses ont été nécessaires: la forme narrative couplée à la froideur des mots attaquent le recul que peut éprouver le lecteur.
A dire vrai je pense le relire une fois, si ce n'est deux, "histoire" de pousser la réflexion.
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100 petites pages pour découvrir une part sombre de l'histoire du Japon. 100 petites pages qui propulsent au plus profond de la Chine dans la ville de Pingfang.

100 petites pages difficiles à lire tant le récit qu'elles relatent est épouvantable.

100 petites pages nécessaires pour rendre un hommage vibrant aux milliers de victimes de l'unité 731.

Pour ceux qui, comme moi, ne connaissait pas l'histoire de l'unité 731, ce court roman d'anticipation sera d'utilité publique et interpellera encore, si besoin est, la conscience de l'inhumanité de l'humain.

Unité de recherches bactériologiques créée dans les années 30 pendant le conflit sino-japonais, l'endroit a abrité des expérimentations sur des êtres humains. Des cobayes chinois victimes de vivisection, des milliers de martyrs dont je Japon ne reconnaît l'existence que depuis 2002 seulement. Près de 70 ans de déni et de mépris. de lâcheté peut-être.

« L'homme qui mit fin à l'histoire » n'est pas réellement un roman. Son format court tient plutôt de la novella et sa construction, du documentaire. Plutôt qu'une narration classique, l'auteur dépeint les abominations des expériences sur des êtres humains sous forme de témoignages. Frustrant pour le lecteur peu habitué à ce genre d'exercice mais le regard presque clinique apporté aux événements provoque une pudeur nécessaire à mon sens. Il suscite une sorte de distanciation qui à la fois, dénonce et implique tout en restant observateur. Perturbant.

Ken Liu étant avant tout un auteur de science fiction, il utilise le thème rebattu du voyage dans le temps. L'exercice est périlleux mais ce métissage d'anticipation et de faits historiques devient un rapide cours d'histoire accessible aux ignorants tels que moi. La barbarie n'a aucune frontière mais plus elle s'éloigne, dans le temps ou l'espace, plus nous l'ignorons…

Il n'est nul besoin d'aimer la science-fiction pour aborder ce petit ouvrage nécessaire et éducatif. Il suffit juste de vouloir connaître le monde cruel dans lequel nous évoluons. Il est autour de nous, parfois tout proche. Souvenons-nous…
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Une couverture magnifique a tout d'abord attiré mon regard dans cette grande et froide librairie. le résumé m'a ensuite rapidement renseigné sur l'intérêt que je pourrais porter au sujet développé dans ce court roman. Et, pour achever ce travail de séduction, une phrase. de la romancière Elizabeth Bear. « Ken Liu est un génie ». Comment ne pas succomber ? Même si, au départ, un autre livre aurait dû tomber dans mon sac...

Parlons d'abord du sujet. Enfin, des sujets. le premier est relativement commun car il s'agit du voyage dans le temps. Thème abordé largement dans la littérature et ce depuis de longues décennies. Cependant, il n'est, dans le cas présent, ni traité avec romantisme, ni fantasmé comme cela a pu être le cas dans de nombreux romans. Il s'agit simplement de décrire un procédé qui permettrait d'établir ou de rétablir la vérité sur les pages volontairement oubliées de notre Histoire. Ce qui nous amène au second sujet développé dans ce brillant roman, la Seconde Guerre Mondiale en Asie et, plus précisément, les recherches scientifiques effectuées par la tristement célèbre Unité 731. Unité médicale japonaise s'étant rendue coupable de maintes atrocités sur les populations locales et sur les prisonniers de guerre.

Ce qui est intéressant ici c'est le parallèle fait par l'auteur entre la réalité et la fiction. Pour diverses raisons, ces horreurs n'ont été officiellement reconnues par les autorités qu'au début du XXIe siècle. Près de 60 ans après les faits. Et assez timidement. L'auteur, par le biais de ces voyages dans le temps, tente, dans son livre, de prouver aux yeux du monde que ces exactions ont bel et bien eues lieu. Et ces témoignages seraient, réellement, bien nécessaires. Car la frontière est assez floue entre les réactions des autorités romancées dans les pages de ce livre et celles, bien réelles, des officiels japonais et américains en ce début de nouveau millénaire. A cela s'ajoute la question, philosophique, de la nécessité de savoir la vérité. La nécessité de savoir pour pardonner. Pour avancer. Et pour, peut-être, parvenir à vivre.

C'est une Science Fiction qui dénonce. Avec justesse et talent.

Lien : https://unecertaineculture.w..
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2.5. J'ai commandé ce livre. Je l'attendais comme une merveille. Je n'avais jamais entendu parler de l'unité 731. C'est un livre assez terrifiant sur ce que peut faire un homme en temps de guerre et sur les la façon dont les politiques masquent ou pas tel pan de l'histoire. J'ai trouvé que l'idée d'aller dans le passé constater l'horreur des faits était originale. La forme m'a plu également, mais les idées sur les excuses, la mémoire tournent en boucle et ne présentent guère d'intérêt à force de redite. Je n'ai ressenti aucune empathie pour les protagonistes. Je n'ai pas ressenti de puissance dans ce témoignage. Et pourtant je mesure l'horreur et le sadisme humain.
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Pour une première entrée dans un récit de Ken Liu je suis tombé sur du lourd autant en matière de qualité d'écriture, le mec il assure, que du propos conduit avec une virtuosité rarement égalée. Mené à la manière d'un documentaire TV où s'enchaînent témoignages, reportages, interviews, réflexions philosophiques, Ken Liu (écrivain américain originaire de Chine) participe à sa manière au devoir de mémoire que l'humanité doit tenir face aux exactions de l'unité 731 pendant les années 30 et 40 au nord de la Chine.
Clairement le côté Sf du récit n'est qu'un prétexte de l'auteur pour honorer avant tout la mémoire des centaines de milliers de victimes de ces expérimentations humaines menées aussi bien sur des hommes, des femmes et des enfants, que de porter un jugement objectif mais cinglant sur la controverse qui entoure la reconnaissance, ou la négation, de ces faits. Quand bien même il existerait un procédé technologique permettant de faire ressortir des preuves incontestables du passé (c'est le cas ici), il y en aurait toujours pour alimenter de nouvelles controverses et qu'en définitive seul compte la mémoire des victimes et la reconnaissance de leurs souffrances.
C'est mon premier audiobook et le hasard faisant bien les choses j'ai trouvé que la forme de ce récit se prêtait à merveille à ce support, en tout cas c'est particulièrement bien pratique d'écouter un audiobook en Bluetooth sur l'autoradio de la voiture.
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Ce livre est original, voire très original, dans sa narration comme dans les idées qu'il développe. Les détails technologiques m'ont paru en revanche très fumeux et il aurait mieux valu les passer sous silence pour ce concentrer sur l'idée de ce voyage dans le temps.
L'auteur utilise les crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis par l'armée japonaise en Asie continentale (l'Unité 731 où des expériences barbares sont pratiquées sur des prisonniers) pour proposer une réflexion sur la perception de l'histoire. L'histoire est-elle tangible ?
A l'aide d'une machine de leur invention, Akemi Kirino, physicienne japonaise, et Ewan Wei, historien sino-américain, envoie dans personnes dans le passé, parfois des profanes, pour témoigner sur ce moment de l'histoire. Problème : le moment exploré (qu'en est-il de son étendue spatiale ?) disparaît pour toujours si ce n'est dans le compte-rendu de l'explorateur. L'Histoire devient donc tributaire de celui/celle qui la scrute et ce définitivement.
Le problème ressemble à celui de l'archéologie : doit-on fouiller un site avec les techniques actuelles au risque de passer à côté d'informations cruciales ou attendre que de nouvelles techniques apparaissent ?
Dans le livre de Ken Liu, l'instrument de mesure est un humain, historien ou non, mais forcément subjectif.
La forme narrative n'est pas celle du roman classique mais plus une suite de témoignages qui établissent les faits dénoncés et posent la problématique historique. C'est un livre audacieux, qui mérite d'être découvert, mais qui méritait peut-être une analyse plus profonde des questions soulevées.
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Qu'est-ce que L Histoire avec un grand H ? Une succession de dates ? Des évènements, provoqués ou subits par des êtres humains, et qui avec assez de recul forment un arc narratif suffisamment discernable pour que l'on puisse dire : ceci a engendré cela, ceci était un crime de guerre, ceci était un crime contre l'humanité dont tel ou tel pays s'est rendu coupable ? Que vaut une vie dans ce flux ? Et si c'est un arc narratif, qui fait la narration ? Et que serait L Histoire, si on pouvait remonter le temps pour l'observer en direct et en être témoin ? Cela lèverait-t-il les doutes ? Les dénis ? L'indifférence envers le passé ? Cela apporterait-il le repos à ceux qui cherchent des réponses ?

La technique pour remonter dans le temps existe, mise au point par un couple sino-japonais vivant aux Etats-Unis. Elle, Akemi Kirino : physicienne japonaise, à l'origine de la découverte scientifique. Lui, Evan Wei : historien chinois, progressivement obsédé par un pan glaçant de l'histoire de son pays, découverte au détour d'un film documentaire.
Ce pan, c'est l'Unité 731, création japonaise basée en Chine entre 1936 et 1945 durant la seconde guerre sino-japonaise, qui se livra à l'expérimentation humaine sur près d'un demi-million de personnes dans la province chinoise du Mandchoukouo. Le Auschwitz-Birkenau japonais, pourrait-on l'appeler si on voulait interpeler un occidental, lui donner une idée immédiate de l'ampleur et de l'horreur des expérimentations menées. Mais des victimes de l'Unité 731, il n'y a aucun survivant. Que les témoignages de bourreaux, de vieillards dont on pourrait dire qu'ils cherchent l'attention ou que les communistes leur ont lavé le cerveau ; pas de témoins d'origine occidentale, contrairement au massacre de Nankin, dont les atrocités ont été abondamment documentées par des sources extérieures ; il n'y a que des excuses officielles imprécises et données du bout des lèvre de la part du Japon ; et les tentatives de quelques historiens pour faire leur travail quand la majorité de la documentation a été détruite et que beaucoup préfèreraient que le passé reste dans le passé...

L'Homme qui mit fin à l'histoire est raconté sous la forme de d'extraits de documentaires, d'interviews, de témoignages de voyageurs temporels ou d'experts, de minutes de commission d'enquête et de micros-trottoirs... Le récit retrace de manière volontairement disjointe la mise en place du dispositif de voyage dans le temps, pour lutter contre l'oubli, apporter des réponses aux familles dont un proche a un jour été arrêté pour ne jamais reparaitre… La nouvelle est courte, mais intelligemment écrite, questionne la nature de l'Histoire, la manière dont le combat d'Evan Wei pour tirer les victimes de l'Unité 731 du silence va être reçue…
Sous la plume de Ken Liu et très inspiré par « le viol de Nankin », de l'historienne Iris Chang et sa réception, l'Homme qui mit fin à l'histoire pose de nombreuses questions morales et philosophiques, sans leur donner de réponse facile ou prémâchées... Parfois pétrifiant d'horreur au détour d'une page, touchant à la suivante, explorant l'incompatibilité entre travail d'historien et d'activiste, c'est au final autant un texte très réussit qu'une lecture exigeante, qui laisse le lecteur avec de nombreux sujets de réflexion.
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Lorsque l'on évoque la question des crimes contre l'humanité commis pendant la Seconde Guerre mondiale, certains noms nous viennent aussitôt à l'esprit. Auschwitz, Birkenau, Sobibor, et bien d'autres qui renvoient aux camps de la mort et à l'extermination des Juifs en Europe. Peu de gens savent en revanche que l'Armée impériale japonaise s'est elle aussi livrée à des exactions toutes aussi terribles et barbares que les nazis. Avec « L'homme qui mit fin à l'histoire », Ken Liu revient sur l'une des pages les plus sombres de l'histoire du Japon et lève le voile sur les exactions commises pendant plus de dix ans par un corps militaire spécialisé dans la recherche contre la propagation des épidémies. Cette unité, c'est l'unité 731, aujourd'hui reconnue coupable d'avoir effectué des expérimentations sur des milliers de cobayes humains, hommes, femmes ou enfants. Vivisections sans anesthésie, contamination à des maladies comme la syphilis ou le choléra, expériences pour mesurer les effets d'un froid extrême ou de la pression atmosphérique sur le corps humain, viols, tortures... : les scènes décrites sont d'autant plus insoutenables qu'on les sait, hélas, avérées et non pas simples fruits d'une imagination fantasque. N'allez toutefois pas croire que le roman de Ken Liu se limite à une description morbide des atrocités infligées par les membres de cette unité. Non, l'oeuvre de l'auteur est beaucoup plus intelligente et subtile que cela.

La forme, d'abord, sort de l'ordinaire puisque nous avons affaire à un documentaire constitué de successions de témoignages émanant des bourreaux, de descendants des victimes, d'historiens, de politiciens ou encore de monsieur et madame tout le monde, interrogés au hasard dans la rue. L'auteur réunit ainsi toute une palette d'opinions qui lui permettent d'approfondir sa réflexion sur la mémoire. Pour mener à bien sa démonstration, Ken Liu décide de faire basculer son récit dans la science-fiction en imaginant un monde où il serait désormais possible de voyager dans le passé. le problème ? Une seule et unique personne ne peut se rendre à une époque qu'une seule et unique fois. L'occasion pour le chercheur à l'origine de cette innovation d'offrir aux descendants des victimes de l'unité 731 la possibilité de découvrir le sort réservé à leurs proches tout en fournissant à l'ensemble du monde des témoignages irréfutables sur ces événements encore aujourd'hui controversés. Les vives réactions que va susciter cette idée parmi la population illustrent clairement que la plaie est encore à vif, et pas seulement pour le Japon... A travers les témoignages des différents intervenants, Ken Liu propose ainsi une réflexion intéressante sur le métier d'historien et nous alerte sur les dangers du négationnisme, le tout sans jamais se montrer moralisateur ni sans chercher à privilégier l'émotion au dépend de l'analyse, et inversement.

En à peine plus de cent pages, Ken Liu signe un texte remarquable, tant sur la forme que sur le fond, et dont on ne peut que saluer la profondeur. Un livre poignant qui nous incite à prendre conscience de l'importance d'accepter et de faire reconnaître tout ce qui constitue notre histoire, y compris les atrocités que nous préférerions passer sous silence : « Impossible de détourner le regard ou de se boucher les oreilles. Il nous faut témoigner ; il nous faut parler pour ceux qui ne le peuvent pas. »
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Ce roman fait partie de la collection « Une heure-Lumière » des éditions du Bélial. Cette collection a été lancée au début de l'année 2016 et compte 6 titres à son actif pour le moment. L'homme qui mit fin à l'histoire a été publié en août 2016. Les romans de cette collection sont tous d'un format court avec des couvertures signées Aurélien Police. Cette collection est d'un très bon niveau par la qualité des romans qu'elle propose et par la beauté des livres en eux-mêmes. J'avais lu beaucoup de bien de ce livre depuis pas mal de temps, le père noël ayant eu la gentillesse de me l'amener sous le sapin, je l'ai lu dans la foulée. Si j'avais fait une sélection des oeuvres qui m'ont le plus marquée selon le format, celle-ci en aurait certainement fait partie car elle est d'une grande qualité même si j'ai eu un peu de mal au début avec l'aspect reportage mais on s'y fait rapidement.

Je dois avouer que je n'avais jamais entendu parler de l'unité 731 créée en 1932 par les japonais. Son but théorique était la recherche bactériologique mais elle servait surtout à des expérimentations sur des cobayes humains. le japon n'a officiellement reconnu son existence qu'en 2002. Cet évènement effroyable dans l'histoire humaine sert de point de départ à ce roman. L'auteur a pris le parti de raconter son histoire sous forme de documentaire sur les découvertes d'un chercheur à propos de voyages dans le temps avec des témoignages des différents protagonistes. Cela surprend un peu au premier abord mais apporte une dimension réaliste au sujet. le roman mixe le surnaturel par le biais du voyage dans le temps et l'histoire en utilisant des faits réels, et se sert de cela pour introduire des questions très importantes comme le négationnisme et de nombreuses réflexions sur notre rapport à l'histoire.

Le voyage dans le temps est utilisé de manière très intelligente dans le récit. Il sert de point de départ à l'histoire racontée et en même temps permet de se poser des questions sur son utilisation et les conséquences qu'il pourrait avoir. Les faits racontés sont parfois durs à lire tellement l'horreur a été présente mais cela me semble nécessaire si l'on veut comprendre ce qui c'est passé à cette période. J'ai fait des pauses dans ma lecture à certains passages particulièrement difficiles mais je pense qu'il fallait en dire autant sinon ce n'aurait pas eu la portée désirée.

Les personnages choisis par l'auteur sont un couple d'américain mais d'origine chinoise et japonaise et qui ont chacun été touchés par les atrocités commises pendant la guerre d'où le désir de poursuivre leurs recherches. Même si on les voit assez peu, ils sont très travaillés et crédibles.

Ce roman est court et se lit très vite. Il est très bien écrit et construit. J'aurais apprécié un format un peu plus long surtout que le sujet s'y prêtait. Cependant, cela n'enlève rien aux nombreuses qualités de cette novella que je conseille vivement de lire. le côté documentaire déroute légèrement mais est brillamment utilisé et permet d'aborder le récit sous divers aspects en montrant notamment les avis d'anonymes sur l'histoire. Elle soulève de nombreuses questions sur notre rapport à l'histoire et permet de mieux connaitre une période sombre de notre histoire. Je lirais avec plaisir d'autres écrits de cet auteur que j'ai découvert avec ce livre.
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
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Enfin traduit en français, un excellent petit livre venu de Chine. Il s'agit d'un récit avec des voyages dans le temps, mais pas vraiment d'un roman de science-fiction. Il se présente en effet sous la forme d'un documentaire et d'un recueil de témoignages (un peu à l'image de World War Z) racontant la découverte et les expériences de ces voyages temporels, en particulier vers la Seconde Guerre mondiale pour observer l'unité 731 japonaise qui, sous des prétextes médicaux, commit d'horribles crimes sur les prisonniers chinois. Crimes largement décrits dans ce livre clairement parti pris, qui est donc un plaidoyer pour que les horreurs de cette unité soient enfin reconnues par le gouvernement japonais.
C'est aussi et surtout une remarquable réflexion sur la connaissance de l'histoire et le métier d'historien, et sur le travail de mémoire qui peut être effectué sur de tels évènements. Les intervenants dans le livre débattent en effet de qui – famille de victimes ou historiens notamment - doit remonter le temps, ou des risques de détruire le passé – chaque voyage ne pouvant se dérouler qu'une fois, d'où le titre du livre.
Passionnant donc, mais trop court !
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