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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La vérité crue sur un pays déchiré et toujours tragiquement d'actualité ; la Syrie, vu et rapporté par un témoin, hélas de premier plan et si jeune.

Gâvé d'actualités, d'images chocs, d'une violence, hélas quotidienne, le lecteur aurait pu oublier  que ce pays, détruit à plus de 80 %, sous le joug d'une dynastie tyrannique, était  aussi et avant tout un peuple heureux, même prisonnier pour l'essentiel d'un pouvoir politique à la trop longue longivité. Un ensemble humain, où la richesse de la culture, la mixité des reilgions et des traditions a vu tous ses repères basculer dans une guerre de régions, puis de villes et enfin de rues.... Myriam, l'adolescente narratrice était une enfant dans une famille honorable qui n'aspirait qu'à la paix, à ses cours et à sa communion, tout bascule dans l'horreur et la fuite et c'est donc ainsi que le lecteur, pourtant rompu aux autres témoignages d'adolescentes en péril ou assassinées du XX ième siècle (Anne Franck, Stalingrad...) replonge dans les épreuves quotidiennes, la survie, les grands moments de tristesse ou les quelques éclats de rires enfantins trop rares.

Les faits sont simples, rapportés sans emphase ni excés, bruts (dans le sens propre comme figuré) et portent un nouveau message d'alerte ; non l'Humanité ne retient pas les leçons de l'histoire et replonge trop souvent dans ses horreurs et escé. A l'heure où rien n'est résolu pour la Syrie et cette région du globe, même si Myriam a retrouvé un semblant de paix, son enfance et son adolescence sont définitivement entâchés, que peut-elle espérer comment se remettre de tels traumatismes pour tous les enfants de sa génération ?

Témoignage imparrable et très utile voîre indispensable.
Lien : http://passiondelecteur.over..
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Tout d'abord, merci à Babelio de m'avoir sélectionné pour chroniquer ce livre. Un jour avant de le recevoir, j'ai lu Palestine de Hubert Haddad et j'ai apprécié continuer sur la lancée du récit de guerre.

Cette fois-ci, pas de fiction, Myriam Rawick est une vraie petite fille syrienne, aimant l'école comme beaucoup d'autres petites filles du monde.

Elle commence son journal en décrivant son quotidien où il est question de grand-mère aux grandes boucles d'oreille, d'anniversaire et de mahallabieh. Un jour, alors que son père regarde les informations à la télé, quelque chose va bouleverser sa vie à tout jamais : des forces armées semblent avoir entamé une révolution.

Rapidement, les tirs et les bombes s'invitent dans les jeux d'enfants, les coupures d'électricité et d'eau rythment les longues journées d'hiver. Peu à peu, Myriam se familiarise avec son nouveau quotidien et apprend comment se cacher, où et à quelle distance une bombe est susceptible de tomber. Mais son enfance est brisée et la fillette mesure toute l'ampleur de la guerre quand celle-ci ne peut même plus aller à l'école avec ses camarades.

Ce témoignage est très bouleversant car il est très actuel. le début des faits remonte à seulement 7 ans et la voix de Myriam résonne encore aujourd'hui. Porte parole de tous les enfants victimes de guerre, elle offre au monde entier un message d'espoir et de paix qui rejoint celui de tant d'autres...

A lire absolument si l'on veut avoir une idée de ce que la guerre peut faire à une enfant ainsi qu'à sa famille... une lecture qui promet beaucoup d'émotions ! 
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C'est le témoignage d'une enfance marquée que l'on tient entre les mains. le journal d'une enfant brisée, qui a grandi trop vite, au milieu des bombes, des coups de feu, des morts.
Myriam a 13 ans quand elle confit son journal à Philippe Lobjois. Elle y raconte ses joies, ses peurs, ses préoccupations de jeune fille, qui néanmoins, cherche à comprendre la vie, la guerre de Syrie. Courageuse et emplie de curiosité, Myriam retrace ce qu'elle a vécu, mais aussi ce que vivent les autres habitants d'Alep
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Il y a quelques jours je vous présentais Elle voulait juste marcher tout droit de Sarah Barukh, l'histoire d'une enfant dans les méandres de l'après-guerre. Aujourd'hui je reviens avec une roman sur une autre guerre, beaucoup plus actuelle, hélas, celle qui fait rage encore de nos jours de nos jours en Syrie.

A travers le journal intime d'une enfant, Myriam, que nous découvrons ce conflit. le rythme va crescendo. Les premières pages, datées de 2011 nous laisse apercevoir une fillette heureuse, qui va à l'école et profite de son enfance, comme tant d'autres. Rapidement les prémices d'un conflit de grande envergure se font sentir. L'insécurité règne dans le quartier de Myriam. La peur entre dans son foyer sans lui laisser de répit.

C'est un livre tellement important, qui nous plonge, encore un fois, dans une guerre sanglante à travers les yeux d'une enfant. Les mots n'en sont que plus percutants. S'agissant du journal intime d'une fillette de 10 ans, le style est direct, fluide. J'ai été un peu décontenancée par les chapitres très courts au début, j'avais l'impression d'être sans arrêt coupée dans ma lecture. Ceci est tout à fait compréhensible, comme je le disais, Myriam est une enfant, elle ne s'évertue pas à rédiger de longs paragraphes. Les jours s'enchaînent donc rapidement et en ressortent les moments clés de chaque journée de Myriam.

J'ai beaucoup aimé cette lecture qui n'a rien de léger si ce n'est son style. Il m'a permis d'en apprendre une peu plus sur la guerre Syrienne. Par les temps qui courent, je pense que tout le monde devrait avoir ce livre entre les mains.
Lien : https://livriotte.wordpress...
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Myriam Rawick est une fillette de six ans, qui habite à Alep avec ses deux parents et sa petite soeur, est heureuse d'apprendre de nouvelles choses à l'école, a une meilleure amie, aime aller au souk avec sa mère, regarder des dessins animés. Elle tient aussi un journal intime où elle relate, en quelques mots, le déroulement de ses journées. En 2011, sa vie tout à fait normale commence à basculer, d'abord subtilement, lorsqu'elle comprend qu'il se passe des choses au niveau politique - choses qu'elle ne comprend pas, au demeurant, et ne peut pas comprendre - puis gravement lorsqu'en 2012 elle entend les premiers tirs, les premières bombes.

Jusqu'en 2016, Myriam raconte son quotidien d'enfant dans un pays en guerre. Globalement, ce n'est qu'incompréhension, inquiétude, incertitude, et surtout : de la peur, une peur terrible qui prend aux tripes, à chaque détonation ; de la peur quand l'électricité est coupée, quand l'eau n'arrive plus, qu'il n'y a plus assez à manger ; de la peur quand il faut continuer sa vie, aller à l'école, en courant et en se cachant, passer la plupart de ses journées dans la cage d'escalier parce que l'appartement n'est pas sûr, continuer à dormir quand les vitres explosent, continuer à vivre parmi les morts.

Le fait de lire le récit de cette guerre au travers le regard d'une enfant, au jour le jour, fait prendre conscience de l'absurdité, de la violence, de ce que c'est de vivre des années sur le fil du rasoir. Il n'est pas question ici de comprendre les enjeux, de débattre sur les tenants et aboutissants, de savoir qui a tort ou raison, de trouver des solutions : il s'agit juste d'une immersion totale dans ce paradis perdu, avec toute l'innocence possible. Peut-être est-ce que ça rend l'expérience à la fois plus terrible et plus supportable ? En tout cas, la lecture se fait vite, à bout de souffle. Il n'est pas question ici de longues phrases et d'explications sans fin, juste des mots simples, des émotions à vif, juste l'envie d'un retour à la normale. J'ai terminé par ce livre parce que je pensais qu'il serait trop lourd à porter, mais je suis en quelque sorte "contente" de l'avoir lu, d'avoir pris le temps d'essayer de me mettre à la place de Myriam, d'avoir tremblé en même temps qu'elle, parce qu'il ne s'agit plus de faire l'autruche. Et pour moi qui ait la phobie de la guerre et de la mort (quand elles sont pour de vrai), c'était peut-être le meilleur moyen de l'approcher.
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Témoignage de guerre par une enfant de 10 ans. Très vite lu, à la fois très naïf (si on souhaite des informations précises sur les événements vécus) et très mature (pour une enfant de cet âge).
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