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Difficile de critiquer ce livre avec quelques bémols sans paraître insensible à l'événement qu'il décrit, le siège d'Alep en Syrie pendant 5 ans et la vie quotidienne dans l'angoisse et la peur de ses habitants piégés...

Raconté par la voix de Myriam, jeune adolescente syrienne qui couche régulièrement ses humeurs - et surtout, ses frayeurs - dans son journal intime, ce long épisode de guerre civile a le mérite de rappeler aux européens que nous sommes, le calvaire vécu là-bas, pas si loin de chez nous, dans une quasi-indifférence générale.

Le paradoxe : dans Alep assiégée par Daech au nom de la religion, les frontières tombent entre les cultes et l'entraide au quotidien rassemble chrétiens et musulmans dans un même réflexe de survie.

Mais - et on ne peut s'empêcher de comparer le journal de Myriam à celui d'Anne Frank - ce récit reste souvent trop faible et la langue manque de puissance pour nous embarquer totalement dans quelque chose de plus fort que la seule et naturelle compassion. Les chapitre sont courts, très courts, trop courts, racontant souvent le quotidien ordinaire malgré la situation de guerre des populations d'Alep. Et les interrogations moralistes de Myriam sont parfois un peu limite...

Mais je le répète, ce livre est à prendre pour ce qu'il est : celui d'une enfant qui témoigne de la guerre, là où l'on oublie trop souvent qu'elle se déroule encore.
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En 2016, Myriam à treize ans. Elle tient un journal depuis 2011, racontant son quotidien pendant la guerre. C'est une chrétienne, d'origine arménienne. Elle vit à Alep.


Ce livre n'est pas une fiction. C'est la guerre vue par des yeux d'enfant. En le lisant, on se rend compte, que nous, adultes, nous ne comprenons pas non plus ce conflit.


Au départ, Myriam raconte ses journées, avec ses préoccupations d'enfant. Mais au fil des jours, elle narre ce qui change dans son pays. Au début, ce sont les manifestations contre le régime de Bachar al Assad, puis, les premiers conflits armés. Avec ses mots d'enfant, elle exprime ses peurs et les conséquences sur la vie des habitants. Les coupures d'électricité, la difficulté pour trouver les produits de première nécessité, les tirs, les bombes, l'exil, les morts, les journées passées dans les cages d'escalier pour se protéger des obus, etc. Cette petite fille, comme tant d'autres, ne demandent qu'à vivre sa vie d'enfant et à aller à l'école. On ressent toutes ses angoisses.


Ce livre est bouleversant, car on sait que tant de personnes vivent encore un enfer, à l'heure actuelle. Et tant d'autres perdent la vie. En lisant le journal de Myriam, j'ai beaucoup pensé au Journal d'Anne Franck. Après toutes ces décennies, se dire que des personnes subissent encore des horreurs, pour des questions d'idéologie ou de religion, est abominable.


À l'âge de Myriam, on ne devrait pas connaître quelles sont les différences entre les tirs, les bombes, les Kalachnikov, les douchka, le mortier. Et pourtant, elle les explique dans son journal.


Cependant, Myriam est aussi porteuse d'espoir. Malgré toutes les horreurs qu'elle a vues et vécues, elle a gardé son innocence d'enfant.


Le journal de Myriam est un témoignage fort à lire, pour ne pas oublier.


Je remercie sincèrement Babelio et le Livre de Poche pour ce livre reçu dans le cadre de Masse Critique.

Lien : http://www.valmyvoyoulit.com
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La vérité crue sur un pays déchiré et toujours tragiquement d'actualité ; la Syrie, vu et rapporté par un témoin, hélas de premier plan et si jeune.

Gâvé d'actualités, d'images chocs, d'une violence, hélas quotidienne, le lecteur aurait pu oublier  que ce pays, détruit à plus de 80 %, sous le joug d'une dynastie tyrannique, était  aussi et avant tout un peuple heureux, même prisonnier pour l'essentiel d'un pouvoir politique à la trop longue longivité. Un ensemble humain, où la richesse de la culture, la mixité des reilgions et des traditions a vu tous ses repères basculer dans une guerre de régions, puis de villes et enfin de rues.... Myriam, l'adolescente narratrice était une enfant dans une famille honorable qui n'aspirait qu'à la paix, à ses cours et à sa communion, tout bascule dans l'horreur et la fuite et c'est donc ainsi que le lecteur, pourtant rompu aux autres témoignages d'adolescentes en péril ou assassinées du XX ième siècle (Anne Franck, Stalingrad...) replonge dans les épreuves quotidiennes, la survie, les grands moments de tristesse ou les quelques éclats de rires enfantins trop rares.

Les faits sont simples, rapportés sans emphase ni excés, bruts (dans le sens propre comme figuré) et portent un nouveau message d'alerte ; non l'Humanité ne retient pas les leçons de l'histoire et replonge trop souvent dans ses horreurs et escé. A l'heure où rien n'est résolu pour la Syrie et cette région du globe, même si Myriam a retrouvé un semblant de paix, son enfance et son adolescence sont définitivement entâchés, que peut-elle espérer comment se remettre de tels traumatismes pour tous les enfants de sa génération ?

Témoignage imparrable et très utile voîre indispensable.
Lien : http://passiondelecteur.over..
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Tout d'abord, merci à Babelio de m'avoir sélectionné pour chroniquer ce livre. Un jour avant de le recevoir, j'ai lu Palestine de Hubert Haddad et j'ai apprécié continuer sur la lancée du récit de guerre.

Cette fois-ci, pas de fiction, Myriam Rawick est une vraie petite fille syrienne, aimant l'école comme beaucoup d'autres petites filles du monde.

Elle commence son journal en décrivant son quotidien où il est question de grand-mère aux grandes boucles d'oreille, d'anniversaire et de mahallabieh. Un jour, alors que son père regarde les informations à la télé, quelque chose va bouleverser sa vie à tout jamais : des forces armées semblent avoir entamé une révolution.

Rapidement, les tirs et les bombes s'invitent dans les jeux d'enfants, les coupures d'électricité et d'eau rythment les longues journées d'hiver. Peu à peu, Myriam se familiarise avec son nouveau quotidien et apprend comment se cacher, où et à quelle distance une bombe est susceptible de tomber. Mais son enfance est brisée et la fillette mesure toute l'ampleur de la guerre quand celle-ci ne peut même plus aller à l'école avec ses camarades.

Ce témoignage est très bouleversant car il est très actuel. le début des faits remonte à seulement 7 ans et la voix de Myriam résonne encore aujourd'hui. Porte parole de tous les enfants victimes de guerre, elle offre au monde entier un message d'espoir et de paix qui rejoint celui de tant d'autres...

A lire absolument si l'on veut avoir une idée de ce que la guerre peut faire à une enfant ainsi qu'à sa famille... une lecture qui promet beaucoup d'émotions ! 
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Le journal de Myriam est un témoignage touchant. Myriam est une enfant lorsque la guerre éclate à Alep. Elle se met à tenir un journal où elle raconte.. elle raconte cette guerre, ces bombardements, ces tirs, ces morts. Myriam grandit plus vite que son âge, à travers ses lignes on ressent sa maturité. Elle n'a eu d'autre choix, que de fuir son habitation avec sa famille, mais une belle entraide règne entre les habitants même en ces moments difficiles. Cependant, peut importe l'importance des tirs et des bombardements, Myriam n'aurait jamais manqué un jour d'école tant qu'il lui était encore possible d'y aller. La ville est enfin libérée, le peuple est heureux et peut enfin sortir sans avoir peur de mourir. Mais pour autant ils entendent encore les bombardements non loin car les terroristes sont aux portes de la ville. La ville n'est plus la même mais elle est libre.
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C'est le témoignage d'une enfance marquée que l'on tient entre les mains. le journal d'une enfant brisée, qui a grandi trop vite, au milieu des bombes, des coups de feu, des morts.
Myriam a 13 ans quand elle confit son journal à Philippe Lobjois. Elle y raconte ses joies, ses peurs, ses préoccupations de jeune fille, qui néanmoins, cherche à comprendre la vie, la guerre de Syrie. Courageuse et emplie de curiosité, Myriam retrace ce qu'elle a vécu, mais aussi ce que vivent les autres habitants d'Alep
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Un témoignage sans prétentions sur les conditions de vie à Alep alors assiégé, un témoignage d'une jeune fille de quinze ans qui pendant cinq ans a vécue dans la peur.
Myriam a pris l'habitude d'écrire ses peurs, ses joies et ses espoirs dans un cahier tenant lieu de journal intime, elle y décrit la guerre, le bruit et les destructions, elle y décrit son quartier disparu. Alep pris entre deux feu mettant en joue ses habitants a aussi permis d'abattre les murs entre la population souvent de confession différente.
Il ne faut pas oublier que ce récit est celui d'une jeune fille de quinze ans qui n'aura pas forcément les canons de style de grands écrivains, pas d'intrigue puisque ce n'est pas le but, juste quelques phrases décrivant sa vie et ses envies, une voix qui veut dire au monde qu'elle et bien d'autres aussi sont là et veulent vivre comme des enfants normaux.
Écoutons la.
Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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Il y a quelques jours je vous présentais Elle voulait juste marcher tout droit de Sarah Barukh, l'histoire d'une enfant dans les méandres de l'après-guerre. Aujourd'hui je reviens avec une roman sur une autre guerre, beaucoup plus actuelle, hélas, celle qui fait rage encore de nos jours de nos jours en Syrie.

A travers le journal intime d'une enfant, Myriam, que nous découvrons ce conflit. le rythme va crescendo. Les premières pages, datées de 2011 nous laisse apercevoir une fillette heureuse, qui va à l'école et profite de son enfance, comme tant d'autres. Rapidement les prémices d'un conflit de grande envergure se font sentir. L'insécurité règne dans le quartier de Myriam. La peur entre dans son foyer sans lui laisser de répit.

C'est un livre tellement important, qui nous plonge, encore un fois, dans une guerre sanglante à travers les yeux d'une enfant. Les mots n'en sont que plus percutants. S'agissant du journal intime d'une fillette de 10 ans, le style est direct, fluide. J'ai été un peu décontenancée par les chapitres très courts au début, j'avais l'impression d'être sans arrêt coupée dans ma lecture. Ceci est tout à fait compréhensible, comme je le disais, Myriam est une enfant, elle ne s'évertue pas à rédiger de longs paragraphes. Les jours s'enchaînent donc rapidement et en ressortent les moments clés de chaque journée de Myriam.

J'ai beaucoup aimé cette lecture qui n'a rien de léger si ce n'est son style. Il m'a permis d'en apprendre une peu plus sur la guerre Syrienne. Par les temps qui courent, je pense que tout le monde devrait avoir ce livre entre les mains.
Lien : https://livriotte.wordpress...
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Myriam Rawick est une fillette de six ans, qui habite à Alep avec ses deux parents et sa petite soeur, est heureuse d'apprendre de nouvelles choses à l'école, a une meilleure amie, aime aller au souk avec sa mère, regarder des dessins animés. Elle tient aussi un journal intime où elle relate, en quelques mots, le déroulement de ses journées. En 2011, sa vie tout à fait normale commence à basculer, d'abord subtilement, lorsqu'elle comprend qu'il se passe des choses au niveau politique - choses qu'elle ne comprend pas, au demeurant, et ne peut pas comprendre - puis gravement lorsqu'en 2012 elle entend les premiers tirs, les premières bombes.

Jusqu'en 2016, Myriam raconte son quotidien d'enfant dans un pays en guerre. Globalement, ce n'est qu'incompréhension, inquiétude, incertitude, et surtout : de la peur, une peur terrible qui prend aux tripes, à chaque détonation ; de la peur quand l'électricité est coupée, quand l'eau n'arrive plus, qu'il n'y a plus assez à manger ; de la peur quand il faut continuer sa vie, aller à l'école, en courant et en se cachant, passer la plupart de ses journées dans la cage d'escalier parce que l'appartement n'est pas sûr, continuer à dormir quand les vitres explosent, continuer à vivre parmi les morts.

Le fait de lire le récit de cette guerre au travers le regard d'une enfant, au jour le jour, fait prendre conscience de l'absurdité, de la violence, de ce que c'est de vivre des années sur le fil du rasoir. Il n'est pas question ici de comprendre les enjeux, de débattre sur les tenants et aboutissants, de savoir qui a tort ou raison, de trouver des solutions : il s'agit juste d'une immersion totale dans ce paradis perdu, avec toute l'innocence possible. Peut-être est-ce que ça rend l'expérience à la fois plus terrible et plus supportable ? En tout cas, la lecture se fait vite, à bout de souffle. Il n'est pas question ici de longues phrases et d'explications sans fin, juste des mots simples, des émotions à vif, juste l'envie d'un retour à la normale. J'ai terminé par ce livre parce que je pensais qu'il serait trop lourd à porter, mais je suis en quelque sorte "contente" de l'avoir lu, d'avoir pris le temps d'essayer de me mettre à la place de Myriam, d'avoir tremblé en même temps qu'elle, parce qu'il ne s'agit plus de faire l'autruche. Et pour moi qui ait la phobie de la guerre et de la mort (quand elles sont pour de vrai), c'était peut-être le meilleur moyen de l'approcher.
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Syrienne de 13 ans, Myriam Rawick a vécu la bataille d'Alep. Elle raconte dans son journal son quotidien doux-loureux bouleversé par ce conflit. C'est un témoignage poignant d'une enfance perdue. le Journal de Myriam a été écrit avec l'aide de Philippe Lobjois, journaliste de guerre.

"J'ai 13 ans j'ai grandi vite, trop vite. Je sais reconnaître les armes, je sais reconnaître les bombes. Je sais quand il faut se cacher. Mais, surtout, je sais ce qu'est la mort. La perte des gens qu'on aime et la peur de mourir. Je me suis retrouvée coincée dans un conflit sans nom. Je ne l'ai pas compris. Pour moi c'était juste la peur, la tristesse, l'angoisse. Et les souvenirs d'une vie d'avant que je ne retrouverai jamais.
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