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Citations sur Un tout petit monde (34)

Tous les efforts que nous faisons pour sonder le cœur d'un texte, en posséder le sens une fois pour toutes, sont vains - c'est seulement nous-mêmes que nous découvrons, et non l'œuvre elle-même.
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Le lecteur joue avec lui-même tandis que le texte joue sur lui, sur sa curiosité, son désir comme une strip-teaseuse joue sur la curiosité et le désir de son public.
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Lorsque avril, avec ses douces ondées, a transpercé la croûte sèche de mars jusqu'à la racine et empli toutes les veines de la terre de ce liquide vital qui donne naissance aux fleurs; lorsque le zéphyr, lui aussi, de son souffle suave, a insufflé la vie aux nouvelles pousses tendres, partout dans les taillis et sur les landes, que le jeune soleil a franchi la moitié de son parcours dans le signe du Bélier, et que les petits oiseaux qui dorment toute la nuit les yeux ouverts poussent leur chant (le chant que la nature inspire à leur coeur), c'est alors, comme l'a fait observer le poète Geoffrey Chaucer il y a bien des années, que les gens éprouvent le besoin de partir en pèlerinage. Sauf que de nos jours, dans les milieux professionnels, on appelle cela plutôt des congrès.
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Si on peut affirmer, presque sans contestation possible, que l'épopée est un genre phallique, que la tragédie est le genre de la castration (...), alors il ne fait aucun doute que la romance est le mode narratif suprêmement invaginé.
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Ce bloc-notes - elle feuilleta les pages blanches - est le registre où sont consignés tous vos silences.
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Michel Tardieu est assis à son bureau et se remet à travailler sur une équation complexe qui résumerait en termes algébriques l'intrigue de Guerre et paix.
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Freud a dit que la lecture obsessionnelle (...) est un déplacement du désir de voir les organes génitaux de notre mère
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Dix-mille universitaires s'entassaient (...) à écouter et participer à des discussions, des "Devinettes en vieil anglais" à "l'enseignement et l'apprentissage du féminisme lesbien"
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Nous sommes en juin, et la saison des colloques bat son plein. À Oxford et Rummidge, il va sans dire, les étudiants sont encore assis à leurs pupitres dans les salles d'examen, tels des prisonniers que l'on a mis aux fers, mais leurs professeurs, quant à eux, peuvent s'échapper pour quelques jours avant de s'atteler à la correction des copies d'examens ; en Amérique du Nord, en revanche, le second semestre de l'année universitaire est déjà terminé, les copies sont déjà corrigées, les diplômes distribués et les professeurs, enfin libres, peuvent profiter de leurs bourses de voyage et partir vers l'est ou l'ouest, ou aller au gré de leur fantaisie. Vrrrrrouuuummm!

Tout le monde universitaire semble être en transhumance. La moitié des passages sur les vols atlantiques en ce moment sont des professeurs d'université. Leurs bagages sont plus lourds que la moyenne, lesté qu'ils sont de livres et de papier – volumineux aussi, car ils doivent prévoir des tenues habillées aussi bien que des vêtements de sport, ce qu'il faut pour assister à des conférences ou pour aller à la plage, ou encore au British Museum, ou au Schloss, ou au Duomo, ou au Folk Village. Car si cette ronde des colloques est aussi fascinante, c'est parce qu'elle permet de convertir le travail en jeu, de combiner tourisme et activité professionnelle, et tout cela aux frais de la princesse. Grattez une communication et vous verrez le monde ! Je suis Jane Austen – Donnez-moi des ailes ! Ou Shakespeare, ou T. S. Eliot, ou Hazlitt. Tous vous donnent droit à un petit tour de manège, à un petit tour en jumbo-jet. Vrrrrrouuuummm!
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Les enfants dévalaient déjà les marches et accouraient au-devant de leur mère, suivis par une jeune fille rondelette et souriante dont les petits yeux noirs enfoncés dans un visage brun tout rond faisaient penser à des raisins de Corinthe dans une brioche.
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