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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Délirant. Loufoque. Déjanté. Inclassable.
Et pourtant de belles observations à noter et de belles leçons à en tirer.

Doppler, suite à une chute de vélo et un choc à la tête, a une révélation. Il suffit !
Oui, il en a assez de cette petite vie mesquine qui est la sienne, placée sous le signe du travail, de la famille, de la consommation, de la ville.
Il a enfin compris qu'il détestait les gens.
« Je n'aime pas les gens. Je n'aime pas ce qu'ils font. Je n'aime pas ce qu'ils sont. Je n'aime pas ce qu'ils disent.»

Terminé, basta ! A partir de maintenant, il va vivre seul. Dans la forêt.
Nouvelle vie donc, et nouveaux préceptes : fuir l'application humaine. Faire du troc. Et du vélo.
« Je me trouvais dans tous les endroits ordinaires où je faisais les choses ordinaires que les gens ordinaires font à Oslo, quand, tout à coup, la forêt s'est ouverte à moi et m'a pris avec elle. Elle m'a adopté. Il était grand temps... J'étais en passe de devenir haineux, rébarbatif pour mon entourage. »

Mais, seul, il ne va pas le rester longtemps. le voilà bientôt attaché à un jeune élan dont il vient de tuer la mère pour se nourrir.
Et puis d'autres rencontres vont avoir lieu comme celles avec un féru de modélisme, un voleur professionnel, un nouvel adepte de la forêt, et le souvenir de son père...

Voilà un roman plein d'humour féroce et dénonçant avec force notre esclavage devant l'argent, la société de consommation, notre propension à nous abêtir devant télévision et cinéma, les obligations ou les conversations que l'on s'impose envers les autres...
Sans oublier un certain regard sur la Norvège et les Norvégiens. Mais attention, hein, c'est de l'humour. Même s'il parait qu'on peut rire de tout mais pas avec n'importe qui !

En lisant ce roman déjanté, je n'ai pu me retenir de le rapprocher de ceux de l'écrivain finlandais Arto Paasilinna... Et je me suis fait la réflexion que décidément l'attraction polaire devait jouer un certain rôle dans le cerveau des habitants du grand Nord. 😜
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Ce bouquin échoué dans une boîte à livres est un OVNI.
Franchement hilarant, il est empreint d'une philosophie et d'une caricature prophétique d'un possible devenir de nos humanités.
Doppler, démuni de toute illusion (réussite professionnelle, argent, reconnaissance sociale, bonheur consumériste...) se coupe du monde en devenant un ermite survivaliste dans la forêt norvégienne. Avec un jeune élan dont il a tué la mère il lie une amitié humanisée. Il s'ensuit des rencontres insolites avec autant de personnages en perte de boussole avec une chute totémique et la quête d'une forêt perdue...
Doppler, c'est un roman dopant qui donne envie (en l'état de ce monde) de suivre ses pas dans la forêt profonde.

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Mr Doppler est un garçon - un homme - appliqué, norvégien, bosseur, père de famille, époux, qui vit à Oslo et fait du vélo.
Voilà pas qu'il tombe, de vélo, et se cogne la tête. Après quelques soins, c'est un homme nouveau qui apparait. Un homme qui ne voit plus trop l'utilité d'être appliqué, norvégien, bosseur, père de famille et époux. Ni un homme des villes. La forêt l'appelle. Il y plante sa tente, l'hiver approche, et alors, il y vivra avec sa bitésoncoutô.
En se faisant au passage un ami : un petit élan dont il a à regret tué la géante moman, parce qu'il fallait qu'il mange de la viande, affamé qu'il était.
Voilà notre Doppler narrant ses aventures dans la forêt avec son petit élan. Non, ce n'est pas le même auteur que le Lièvre de Vatannen, un petit élan n'est pas un lapinou et l'auteur du lièvre est finlandais. Mais il y a comme une connivence, chez ces auteurs des pays du froid. Outre cet attachement à un animal, il y a cet humour nonchalant, cette pensée en délire qui pourtant file droit, des raisonnements qui finissent par se tenir, à croire que c'est le monde qui déconne et eux qui ont raison. Ce même abandon, aussi, à la nature autour d'eux, qui donne ce qu'elle a à donner sans faire de chichi - ni de cadeau.
On navigue dans cette fluctuation de pensée avec un plaisir tout aussi nonchalant. C'est assez enivrant, plutôt paisible, un rien agaçant mais pour rire. le petit élan est craquant, et puis les gens autour, leurs histoires, de loin, de près. C'est chouette les gens, finalement. Après, on en fait ce qu'on veut, on les côtoie ou pas, ou un peu, avant de se lasser, jusqu'à la prochaine fois. Idem pour la forêt, on la côtoie en appréciant ses charmes, en se foutant de ses pièges, elle est cash la forêt.
Il m'a bien plu, l'homme des bois et son monologue saoulant mais richement achalandé. Moi qui adore les constructions de cabanes en forêt, ces videos que je pourrais regarder à l'infini, j'étais un peu déçue qu'il se cantonne à sa pauvre tente, sans chercher à agrémenter son quotidien, ah la la, si l'auteur m'avait passé un coup de fil avant… Mais à part ce détail, je l'aime bien, la petite vie que Monsieur Doppler se bâtit au fil des jours, et ses rencontres à la con. Un peu court, j'en prendrais bien une saison II, qu'il devienne le Don Quichotte de la Scandinavie ou le Marco Polo du Septentrion. Avec son petit élan.
Bonne route les garçons.
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