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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Prise de conscience, lors d'une chute de vélo, de Doppler. Il quitte son travail, femme et enfants et s'installe dans la forêt sous une toile de tente. Enfin il arrive à tuer un élan, mais son petit va s'accrocher à lui. Ils vont devenir des supers potes et le nomme Bongo. Pourquoi cet isolement ? Parce qu'il n'aime pas les gens. Eh bien il est sympathique ce bonhomme qui dénonce le capitalisme norvégien et est à l'inverse de toutes les idées reçues. Hommage à la nature, à la paresse, au conformisme.
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Après une chute de vélo, Doppler prend conscience de la fatuité de sa vie « appliquée » et décide de ne plus rentrer chez lui et de fuir la société de consommation. Il vit désormais sous une tente en pleine forêt avec, pour seule compagnie, Bongo, un bébé élan même pas capable de gagner au loto animalier.
Bien que misanthrope absolu, Doppler n'en est pas moins très sympathique et fort attachant.
Il y a beaucoup de sagesse et de bonheur dans son renoncement. Et il voue une tendresse sans bornes à Bongo.
Par l'intermédiaire de Doppler, Erlend Loe dénonce bien des travers de notre époque et de la société danoise.
Le style est très agréable, c'est plein d'humour, très loufoque et profond en même temps. Il y a certes quelques répétitions, mais c'est une lecture légère qui fait passer un bon moment, et ça, ça fait vraiment du bien.
J'ai hâte de lire la suite, « Volvo Trucks »
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Avec un titre aussi peu accrocheur et une couverture aussi peu attrayante, soyons honnêtes, jamais Doppler n'aurait fini dans ma bibliothèque s'il ne m'avait pas été chaudement recommandé.

En fait, ce n'est que lorsqu'on referme le livre qu'on en saisit l'harmonie. On comprend alors que la couverture et le titre sont, contrairement à ce qu'on imaginait jusque-là, en parfaite adéquation avec le contenu venimeux du livre.

Tous deux suscitent en effet un malaise chez le potentiel lecteur, malaise que je qualifierais de constructif et dont émane un tout aussi jouissif que corrosif "je vous emmerde, je ne veux pas que vous me lisiez et, surtout, je ne suis pas là pour vous plaire".

Oui car Doppler n'est pas seulement une belle histoire d'amitié entre un homme et un élan, c'est aussi et surtout un regard incisif posé sur les travers de notre corps politique et social. Pour fuir la société normalisée et mondialisée qui le débecte ainsi que le contact humain, Doppler décide de planter sa tente dans la forêt et applique ainsi le précepte du plus célèbre des misanthropes (celui de Molière) : "et chercher sur la terre, un endroit écarté, où d'être homme d'honneur, on ait la liberté".

Notre Alceste des bois est toutefois plus radical. Il prône un retour à la nature, au troc et à l'oisiveté afin d'échapper à la société de consommation qui nous fabrique toujours plus de besoins et d'obligations – c'est d'ailleurs la réflexion la plus intéressante selon moi. Il remet par exemple en cause notre système de valeurs et son principe premier ("l'application") : "Je me suis tellement appliqué que c'est à en gerber. […] Pendant des décennies, j'ai pataugé dans cette mare d'application. Je me suis réveillé dedans, et je me suis endormi dedans. Je respirais l'application, j'ai respiré l'application et, peu à peu, j'ai perdu la vie."

Naturellement, le ton est à l'image du personnage : acerbe, mordant mais aussi touchant. La relation qui le lie aux deux autres personnages semble d'ailleurs symboliser les deux facettes de sa personnalité. Doppler se montre en effet incisif avec le "mec de droite" en qui il ne voit qu'une marionnette dénuée de toute substance mais il est a contrario bienveillant avec Düsseldorf, un solitaire qui s'est mis en tête de reconstruire la bataille où son père a été tué en modèle réduit afin de lui rendre hommage.

Si ses thématiques (amitié, nature, relation avec un animal a priori non domestique, critique sous-jacente de la société) peuvent l'apparenter à Arto Paasilinna, pour autant, la vision d'Erlend Loe me semble plus sombre. Certes Doppler se lie d'amitié avec un élan (Bongo) et certes ce Bongo a plus d'une initiale en commun avec le Belzebuth de Paasilinna (Doppler tente de lui apprendre à parler et à jouer au loto animalier) mais l'atmosphère est dénuée d'optimisme chez Loe, en témoigne les dernières lignes du récit ("c'est la guerre") ou même la scène d'introduction (la mort de la mère de Bongo), bien plus violente que celle qui explique comment Belzebuth est devenu orphelin.

Une récit loufoque donc, à la limite de l'absurde, exacerbé par un personnage à mi-chemin entre l'Alceste de Molière et le célèbre philosophe Diogène, qui paradoxalement touche du doigt bon nombre des problèmes politiques et sociaux qui agitent notre siècle.

Plus de détails (mes rubriques "n'hésitez pas si ; fuyez si ; le petit plus ; le conseil (in)utile, en savoir plus sur l'auteur") en cliquant sur le lien ci-dessous.
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Doppler n'aime pas les gens. Et cette révélation lui vient subitement, après être tombé de vélo. Lui qui avait jusque là mené une vie on ne peut plus normale, plaque tout du jour au lendemain et part s'installer dans la forêt. Adieu femme, enfants, travail et société de consommation. Bonjour nature, chasse, troc et solitude. Mais les gens qui l'entourent ne sont pas bien loin, et ils vont s'ingénier à lui compliquer sa nouvelle existence.

Au début du roman, le lecteur se demande si ce héros est un illuminé doublé d'un asocial. Quel être sensé pourrait en effet parler et agir ainsi ? Mais au fil du récit, force est de constater que Doppler est bien plus sage qu'il n'y paraît, et que sa vision de la société contemporaine – une société où règne « l'application » - est très juste. On pense inévitablement à Diogène, philosophe cynique qui vivait dans le plus grand dénuement et dormait dans une jarre.
Ce livre surprenant et à l'humour grinçant est à découvrir, et je vous en livre ici un extrait qui suffit à donner le ton: « Allumer la télévision équivaut pour moi à consulter un ouvrage de référence qui m'expliquerait pourquoi je n'aime pas les gens ». Littérairement parlant, ce n'est pas un chef d'oeuvre, mais l'originalité du ton vaut le détour.

Lien : http://tassedethe.unblog.fr
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Un homme décide à la mort de son père de fuir la société de consommation et s'aperçoit qu'il n'aime pas les gens, pas même sa famille. Sauf son fils de 3 ans qui n'a pas encore été formaté ! Il décide de s'installer en ermite dans la forêt où il vit sous la tente avec un élan dont il a tué la mère pour manger. Ce parcours singulier met en avant, avec humour, un homme qui cherche son identité dans le repli sur soi.
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Andreas Doppler se découvre misanthrope et s'installe sous la tente en forêt. Il laisse derrière lui sa famille (fille adolescente, fils au jardin d'enfants et épouse). Il mène une vie de chasseur cueilleur des temps modernes, remet le troc au goût du jour... Las, son ermitage attire des "disciples", sa femme s'en mêle...
Un court roman souvent amusant, décalé, qui met aussi le doigt sur les excès de la société occidentale. Un peu trop gentil peut-être.
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Une chute de vélo change tout à coup la perception du monde de Doppler, notre personnage, un cadre norvégien d'une quarantaine d'année. D'un coup, il n'en peut plus,son père vient de mourir et ses enfants semblent abrutis l'un par les dessins animés, l'autre par la énième vision cinématographique du Seigneur des anneaux. Il quitte tout, femme, enfants, travail et part dans les bois... où la vie va finalement être rude. Il a pour logis une tente, pour animal de compagnie un petit élan, pour moyen de subsistance le troc de morceaux d'élan et pour amis des personnages loufoques.
Roman fantaisiste et drôle mais aussi plus profond dans la question du retour à la nature et de la société de consommation.
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Andreas Doppler, père de famille norvégien bien sous tout rapport, voit sa vision des choses de la vie changer après le décès de son père et une chute de vélo. Les rapports humains ne l'intéressent plus, ils ont même tendance à l'agacer sévèrement. Il décide alors de tout plaquer pour aller vivre dans la forêt. Une nouvelle vie commence pour lui, avec pour seul compagnon un jeune élan très collant. Il aura tout de même un peu de mal à se tenir durablement à l'écart de la société qu'il rejette, et sera bientôt rejoint par d'autres personnages en quête d'air pur et de réflexion intense, à son grand dam. Lorsque sa femme lui annonce l'attente d'un troisième enfant, il ne va pas franchement sauter de joie.



Ce roman bascule très vite dans l'absurde. Les auteurs nordiques sont assez doués pour ça. D'autres aussi d'ailleurs, l'absurde est à la mode. Avec ce roman, on pense très vite à Arto Paasilinna, en plus moderne. On trouve cependant quelques redites, et les idées ne sont pas toutes très originales ce qui gâche un peu la surprise. L'installation dans la forêt fait beaucoup penser à La forêt des renards pendus par exemple... Mais Erlend Loe, malgré ses inspirations, s'en sort bien et nous livre une bonne comédie caustique, à suivre ensuite dans Volvo Trucks.
Lien : http://casentlebook.blogspot..
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