J'ai bien aimé ce roman, jamais triste malgré le thème abordé. Il nous entraîne de la suède à la Pologne en passant par les quatre coins du monde. La jeune héroïne, Julie, a du mal à se reconstruire après le décès brutal de ses parents dans un accident. Les différentes expériences qu'elle traverse pour se perdre la feront murir et c'est avec une figure connue qu'elle trouvera la paix, comme un retour aux sources et une réconciliation. Un bon moment de lecture.
De la même veine que « Doppler », du même auteur, j'ai passé un bon moment avec ce livre.
Toute sa famille ayant péri dans un accident d'avion, Julie décide de se suicider. Mais que de péripéties et de voyages pour mettre son projet à exécution !
Elle raconte ses tentatives dans un journal intime.
Ce n'est jamais triste, malgré le sujet. Fourmillant de détails, un style vif et percutant, c'est très agréable à lire.
Quand je suis tombée par hasard sur Muleum d'Erlend Loe, pour la première fois en librairie, j'en suis tombée amoureuse avant même de l'avoir ouvert et lu... Ce qui explique ce coup de coeur intuitif ? La couverture, peut-être un peu, mais surtout le titre.
Muleum. Qu'est-ce que ça pouvait bien vouloir dire ? Peut-être était-ce suédois, comme l'auteur ? Après vérification, supposition balayée. Autant le dire tout de suite, la réponse ne se trouve ni dans le livre, ni nulle part ailleurs. Dans une critique lue sur Internet, une blogueuse littéraire avançait l'idée que ce pouvait être une modulation du mot "museum", et cette idée me plaît. Je trouve ce non-mot très beau, très doux, très beau. Ça ne veut rien dire et pourtant, j'y vois un puits de sens. Mais alors, de quoi Muleum est-il le muséum ?...
Julie, une adolescente un peu folklo, a perdu toute sa famille dans un crash d'avion. Elle tente alors de se suicider de diverses façons mais à chaque tentative, un grain de sel vient se coller dans la machine et, pas de bol, elle se loupe. Alors, blasée, elle décide de prendre l'avion indéfiniment jusqu'à ce que l'appareil dans lequel elle voyage à un instant T s'écrase. Statistiquement, elle est persuadée qu'en choisissant les compagnies les moins sûres et les pays les plus à risque, elle finira par y arriver. Entre chaque nouveau périple, elle fait de nombreuses rencontres qui rythment cette vie passée à poursuivre la mort...
Ici, ce n'est pas du tout un style littéraire qui est au rendez-vous. L'histoire est narrée dans un style épistolaire du point de vue de Julie, qui a une sacrée repartie et un langage châtié, et des pensées assez perchées... Tout le charme d'Erlend Loe est de parvenir à nous proposer une histoire vivante, si proche de l'être humain, avec un humour aussi noir et subtil à la fois et des personnages très crédibles.
Et dire que ce coup de coeur, je ne l'aurais certainement jamais eu si je n'avais pas été happée par ce titre, Muleum.
Oui, j'aime l'écrire...
Après la disparition de ses parents et de son frère dans un accident d'avion, Julie se retrouve seule. Tout juste majeure, la jeune norvégienne va devoir s'assumer et prendre la responsabilité de certaines décisions qu'elle n'avait jamais eu à prendre jusqu'alors. Tout aurait été plus simple si elle n'avait reçu cet ultime texto de son père. Ce dernier, juste avant le crash, a trouvé le moyen de lui transmettre « on va s'écraser. Je t'aime. Fais ce que tu veux ».
Julie tente un temps de garder le cap : aller en cours, fréquenter ses amis, suivre sa thérapie avec le « Docteur Dingo » comme elle se plaît à le surnommer, veiller à ce que les derniers travaux de rénovations de la luxueuse demeure familiale correspondent à ce que sa mère voulait… Mais l'envie d'en finir est plus forte que tout. Julie serait prête à n'importe quoi pour parvenir à ses fins. Après une première tentative de suicide qui la couvre de honte par le seul fait d'avoir échoué, Julie prend la poudre d'escampette et parcourt le monde au gré des opportunités.
Le lecteur côtoie ici une jeune femme qui tente de faire face au raz-de-marée qui tente de la submerger. Avec aisance, elle se lance dans la rédaction d'un journal intime. de jour en jour, le carnet va accueillir ses mots, ses humeurs… et à mesure que nous tournons les pages, nous pouvons constater que le narrateur investit réellement ce dialogue intérieur. A mesure que le temps passe, les propos quotidiens sont de plus en plus abondants. le style « journal intime » permet à Erlend Loe de faire vivre son personnage avec la force des émotions. Sans crainte du regard des autres, elle livre donc ses pensées les plus intimes sans aucune retenue et sans aucun tabou. Très critique sur elle-même et sur ce qu'elle peut entreprendre, Muléum permet également de suivre une jeune femme qui conserve toute sa lucidité malgré les idées suicidaires qu'elle développe.
Contrairement à ce que l'on pourrait imaginer, le personnage choisit littéralement de fuir la dépression en sautant d'un avion à l'autre. Ses escapades la conduiront en Europe de l'Est, en Asie, en Afrique… Au point qu'il devient nécessaire de se demander, passé la moitié de l'ouvrage, si elle court après la mort ou si elle fuit toute vie qui – en apparence – pourrait être « normale ». Après le drame qui l'a privée de toute sa famille, n'y a-t-il pas une culpabilité de vivre qui peut sembler intolérable ?
Erlend Loe tourne donc autour de ces questions avec beaucoup d'humour. Son personnage, parti en quête d'identité, accueille chaque nouvelle situation avec un sang-froid redoutable, ce qui donne lieu à des scènes assez drôles.
Je n'ai pas réussi à m'emballer pour ce roman qui n'est pourtant pas sans intérêt. le descriptif complètement déprimant m'avait vraiment attirée en me disant que ça allait être totalement délirant ou alors très profond. Ben, ça reste entre les deux avec la sensation que ça ne va nulle part. Il a des moments où c'est à rien de basculer dans l'absurde mais comme ça reste raisonnable, on sourit juste. Il y a des moments où ça devient sensible et touchant mais on sent que ce n'est pas trop le but de l'auteur alors l'émotion ne fait que passer.
Je crois que j'ai trop demandé à ce livre (Vous n'avez jamais cette impression que le livre n'est pas ce que vous voudriez qu'il soit ? Alors qu'il existe le livre, c'est tout, on l'aime ou pas.) alors qu'il se veut réaliste : c'est le journal d'une jeune fille pas spécialement versée dans l'humour au quinzième degré ou les réflexions métaphysiques, sur laquelle la vie s'écrase avec une délicatesse de catcheuse. A prendre comme tel donc.
Les gens qui courent, autrement dit, courent pour échapper à quelque chose. Ils ont des problèmes. Et les gens qui courent beaucoup ont visiblement beaucoup plus de problèmes que les gens qui ne courent pas beaucoup. Tant qu'ils courent, tout va bien. Mais dés qu'ils s'arrêtent de courir, les problèmes reviennent au triple galop.
Il y a trop peu de gens qui osent dire directement que la vie n'est pas forcément désirée.
Qui est l'auteur du roman "Bruits du cœur" ?