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Citations sur L'appel sauvage (ou) L'appel de la forêt (210)

Alors que l'aurore boréale épanouissait sa flamme dans le ciel, ou que les étoiles prenaient part à la danse du gel, que la terre gisait, engourdie et gelée sous son suaire de neige, le chant des esquimaux aurait pu être un défi lancé à la vie, mais il s'exécutait sur un ton mineur, accompagné de longs airs plaintifs et de demi-sanglots. C'était plutôt une supplique de la vie, l'expression des douleurs de l'existence. Chant très ancien, remontant aux origines de l'espèce...

... Quand Buck gémissait lui-même et sanglotait, c'était en raison de la douleur de vivre qu'avaient autrefois éprouvée ces ancêtres sauvages, en raison du caractère terrifiant et mystérieux de ce froid et de cette obscurité qui pour eux étaient emplis de terreur et de mystère.
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Buck ne lisait pas les journaux et était loin de savoir ce qui se tramait vers la fin de 1897 ,non seulement contre lui , mais contre tous ses congénères En effet , dans toute la région qui s'.étend du détroit de Puget à la baie de San Diego on traquait les grands chiens à longs poils , aussi habiles à se tirer d 'affaires dans l 'eau que sur la terre ferme .
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L’amour flambait en lui, ardent et fiévreux, l’amour profond, puissant, exclusif, cet admirable attachement du chien pour l’homme, qui a été tant de fois célébré et que jamais on admirera assez.
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Depuis quatre ans, Buck menait l'existence d'un aristocrate blasé , parfaitement satisfait de soi-même et des autres , peut-être légèrement enclin à l’égoïsme, ainsi que le sont trop souvent les grands de ce monde. Mais son activité incessante , la chasse , la pêche , le sport, et surtout sa passion héréditaire pour l'eau fraîche le gardaient de tout alourdissement et de la moindre déchéance physique : il était, en vérité , le plus admirable spécimen de sa race qu'on pût voir. Sa vaste poitrine, ses flancs évidés sous l'épaisse et soyeuse fourrure, ses pattes droites et formidables, son large front étoilé de blanc , son regard franc, calme et attentif, le faisaient admirer de tous .
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Alors s'approcha un vieux loup décharné, couvert de cicatrices. Buck retroussa ses babines, prêt à gronder, mais finalement ils se humèrent la truffe. Là-dessus, le vieux loup s'assit, pointa son museau vers la lune et fit entendre un hurlement prolongé. Les autres s'assirent et hurlèrent eux aussi. Les accents de l'appel que Buck perçut alors ne lui laissèrent plus de doute.... A son tour il s'assit et hurla. Le choeur terminé, il quitta l'angle où il se tenait, et la bande forma cercle autour de lui, le flairant de façon mi-amicale, mi-farouche. Les chefs lancèrent le cri aigu de la bande et s'éloignèrent en bondissant dans les bois. Les autres loups leur emboîtèrent le pas, glapissant à l'unisson. Et Buck les accompagna aux côtés de son frère sauvage, tout en poussant le même cri.


C'est peut-être ici que doit prendre fin l'histoire de Buck. Peu d'années s'écoulèrent avant que les Yeehats n'observent un changement dans la race des loups de forêt: en effet certains furent aperçus qui portaient des taches brunes sur la tête et le museau, et au milieu de la poitrine une longue traînée blanche. Mais chose plus remarquable, les Yeehats parlent d'un chien fantôme qui conduit la bande. Ils redoutent ce chien fantôme, car sa ruse surpasse la leur: il vient voler dans les camps durant les hivers rigoureux, dérobe les proies retenues dans leurs pièges, égorge les chiens, et défie leurs chasseurs les plus valeureux.
Et le récit s'assombrit encore. Certains chasseurs ne rentrent pas au camp, et il en est d'autres que les membres de leur tribu ont retrouvés la gorge cruellement tranchée, la neige alentour portant des empreintes de loup plus grandes que celles d'un loup ordinaire. Chaque automne, lorsque les Yeehats suivent la migration des élans, ils ne pénètrent jamais dans une certaine vallée. Et il est des femmes qui s'attristent lorsqu'il se raconte auprès du feu comment l'Esprit malin a élu domicile dans cette vallée.
L'été, elle reçoit cependant un visiteur ignoré des Yeehats. Il s'agit d'un grand loup au superbe pelage, semblable à tous les autres loups, et pourtant différents. Venant du riant pays des arbres, il franchit la crête et descend jusqu'à une clairière, où coule un ruisselet qui sourd d'un tas de sacs en peau d'élan en décomposition, puis s'enfonce dans le sol; de hautes herbes y poussent , l'humus l'encombre et protège ses reflets jaunes du soleil. Et là le visiteur reste songeur un moment, pousse un long hurlement lugubre, et s'en va.

Cependant, il n'est pas toujours seul. Lorsque viennent les longues nuits d'hiver et que les loups cherchent leur proie dans les vallées inférieures, il arrive qu'on le voie galoper en tête de la bande, sous le clair de lune blafard ou aux lueurs de l'aurore boréale. Gigantesque, il bondit plus haut que ses compagnons, sa grande gorge toute vibrante tandis qu'il entonne le chant d'un monde nouveau, qui est le chant de la meute.
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Tuer ou être tué, manger ou être mangé, telle était la loi: et à ce commandement, venu du fond des Temps, il obéissait.
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Buck passa le jour entier à errer autour de l'étang ,poussant des gémissements lugubres ou des hurlements désolés .La disparition de son maître adoré creusait en son cœur un vide profond , impossible à combler .Seule , la vue de ses victimes portait quelque adoucissement à sa peine .Fier
d'avoir tué des hommes ,le plus noble des gibiers ,il reniflait curieusement les cadavres , surpris d'avoir triomphé si facilement de ceux qui savaient se rendre redoutables à l'occasion .
Désormais il ne connaîtrait plus la crainte de l' homme .
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Il devait dominer ou être dominé; toute manifestation de pitié était signe de faiblesse. Dans la vie des origines, la pitié n'existait pas. On la prenait par erreur pour de la crainte, et de tels malentendus menaient à la mort. Tuer ou se faire tuer, manger ou se faire manger : telle était la loi; et il obéissait à ce commandement issu des profondeurs du Temps.
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Il ne lui couta pas d'apprendre à se battre comme un loup qui écharpe l'adversaire et referme ses mâchoires sur lui d'un coup sec. Ainsi s'étaient battus ses ancêtres oubliés. Leur vie se ranimait en lui, et les vieilles ruses dont ils avaient héréditairement marqué leur race redevenaient les siennes. Elles lui revenaient sans effort, sans qu'il eût à les découvrir, comme s'il les connaissait depuis toujours.
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Les hommes ,en creusant la terre obscure ,y avaient trouvé un métal jaune , enfoncé dans le sol glacé des régions arctiques ,et les compagnies de transport ayant répandu la nouvelle à grand renfort de réclame , les gens se ruaient en foule vers le nord . Et il leur fallait des chiens ,de ces grands chiens robustes aux muscles forts ,pour travailler , et à l 'épaisse fourrure pour se protéger contre le froid .
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