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Citations sur L'appel sauvage (ou) L'appel de la forêt (210)

En voyant au foyer de Thornton un chien majestueux, à la vaste poitrine, à la tête superbe, à la fourrure splendide, à l’œil calme et puissant, dernière et admirable expression d’une immense lignée d’ascendants lentement affinés, qui se serait douté que sous cette enveloppe élégante revivait le chien-loup de jadis ? Et pourtant il en était ainsi. Une à une, les empreintes superficielles de la civilisation s’effaçaient de son être, et l’animal primitif s’affirmait énergiquement. La ruse, le vol, la violence étaient devenus ses armes habituelles. (...) tout être vivant qui le rencontrait devait se résigner à livrer combat, et satisfaire ainsi à la loi inexorable de la lutte pour la vie. Une fois affranchi de la terreur de perdre son maître, il se mit à errer au hasard en de longues courses ; et dès lors, son existence devint une bataille ininterrompue.

Tous les jours, il revenait chargé de blessures ; aucun ennemi ne lui paraissait trop redoutable ; ni la taille ni le nombre ne l’arrêtaient. Et il se montrait sans merci comme sans peur ; il fallait tuer ou être tué, manger ou être mangé : c’était la loi primitive, et à cet ordre sorti des entrailles du temps, Buck obéissait.
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Obéissant à l'appel entendu de lui seul, il bondissait sur ses pieds et filait droit devant soi, pendant des heures, sous les voûtes fraîches de la forêt, au fond du lit desséché des torrents, dans les grands espaces découverts et fleuris. Mais, par dessus-tout, il se plaisait à courir ainsi dans la pénombre odorante des nuits d'été, alors que la forêt murmure dans son sommeil, et que ce qu'elle dit est clair comme une parole articulée. À cette heure, plus profond, plus mystérieux, plus proche aussi, résonnait l'Appel - la Voix qui incessamment l'attirait, du fond même de la nature.
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Quand l’aurore boréale brillait froide et calme au firmament, que les étoiles scintillaient avec la gelée, et que la terre demeurait engourdie et glacée sous son linceul de neige, ce chant morne, lugubre et modulé sur le ton mineur, avait quelque chose de puissamment suggestif, évocateur d’images et de rumeurs antiques. C’était la plainte immémoriale de la vie même, avec ses terreurs et ses mystères, son éternel labeur d’enfantement et sa perpétuelle angoisse de mort ; lamentation vieille comme le monde, gémissement de la terre à son berceau.
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« L’antique instinct nomade surgit,
Se ruant contre la chaîne de l’habitude ;
Et de son brumeux sommeil séculaire
S’élève le cri de la race.»
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Ces hommes étaient habitués au silence des grandes solitudes, mais ce calme lugubre d'un village les tracassait.
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L’expérience ne fut pas son seul maître, car des instincts endormis se réveillèrent en lui tandis que les générations domestiquées disparaissaient peu à peu.
Il apprit sans peine à se battre comme les loups, que ses aïeux oubliés avaient combattus jadis. Dans les nuits froides et calmes, quand, levant le nez vers les étoiles, il hurlait longuement, c’étaient ses ancêtres, aujourd’hui cendre et poussière, qui à travers les siècles hurlaient en sa personne. Siennes étaient devenues les cadences de leur mélopée monotone, ce chant qui signifiait le calme, le froid, l’obscurité !
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Mais, pardessus tout, il se plaisait à courir ainsi dans la
pénombre odorante des nuits d' été, alors que la forêt
murmure dans son sommeil, et que ce qu'elle dit est clair
comme une parole articulée. A cette heure, plus profond ,
plus mystérieux, plus proche aussi, résonnait l' Appel-la voix
qui incessamment l' attirait, du fond même de la nature .
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Je dirais que Jack London a eu cette magie de nous illustrer aussi simplement ce que c'est l'esclavage, l'oppression ou en encore la manque de liberté à travers un chien Buck, qui, vendu, par le jardinier de son patron, d'un maître à un autre, se retrouvera au nord soumis aux ordres des chercheurs d'or...

Un beau récit, fluide et poignant en même temps. On suit le parcours de Buck tout en oubliant que c'est d'un chien qu'il s'agit tant l'auteur sait nous faire vivre ses émotions, ses angoisses, cette volonté de vouloir exister, de résister... Buck va connaitre plusieurs moments troublants pour parvenir à avoir la maîtrise sur ce petit monde aussi bien entre eux les chiens qu'avec leurs maîtres, les hommes. L'auteur lui fait porter une intelligence qui lui permettra d'avoir aussi lentement et surement une quelconque influence ...et de là mijoter une voie vers la liberté...
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«  Tout peut s’en aller à vau- l’eau dans ce monde , sauf l’amour.
L’amour ne peut pas faiblir . S’il trébuche et s’effondre comme une chiffe , c’est que ce n’était pas de l’amour » ….
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[...] les gens se ruaient en foule vers le nord. Et il leur fallait des chiens, de ces grands chiens robustes aux muscles forts pour travailler, et à l’épaisse fourrure pour se protéger contre le froid.
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    Thème : L'appel sauvage (ou) L'appel de la forêt de Jack LondonCréer un quiz sur ce livre

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