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Citations sur La grande guerre (13)

Or, ces temps, par ces nuits et ces jours de froid, de pluie, de tonnerre et de mort, il faudrait être bien magnifique pour ne pas sentir pleurer en soi.
Quand un soldat pleure, la vérité n'est pas de le consoler, c'est de le réveiller de ses larmes.
Emile Vandervelde, citoyen et ministre, est venu sonner du clairon.
Il a rallié la pensée.
Le Matin, 29 novembre 1914
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L'obscurité se retirait. la canonnade par-dessus Reims commença. On ne bombardait pas la ville. Les deux positions ennemies, s'étant reconnues, avaient repris contact.
Sous cette voûte de bruit, pendant deux heures, nous parcourûmes la ville insultée.
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Le canon nous parvient distinctement. Ce ne sont pas de ces bruits perdus qui vous font dire au voisin :"Ecoutez !" Nous l'entendons maintenant sans écouter. Ça vous ferre le cœur comme un citron les lèvres.
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L'empereur n'y est pas rentré. Mais Arras n'en a pas fini. Après son échec du 20 janvier, Guillaume, les yeux sur son étoile, le doigt sur son front, s'est écrié :
" J'y rentrerai le 10 février !"
C'est aux alentours du mardi gras. Il y aura des confettis - en plomb.
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Les deux collines jouent toujours à la mort. Elles se passent et repassent les obus...
Une colline se tait. Elle vient de perdre ses raquettes. C'est celle du Nord. Celle près de nous, la nôtre, multiplie ses balles, dans l'ivresse de la partie gagnée, puis se tait.
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Un gros éclair quittait le cuirassé. Un moment, et un bruit, auprès duquel tous les autres du matin n'étaient qu'éternuements, explosa dans l'horizon. A leur tour, presque ensemble, les cinq contre-torpilleurs firent leur éclair. Presque ensemble, cinq bruits plus modestes marquèrent les coups.
Nous vîmes bien que les petits se tournèrent vers le grand, lui demandant s'il était content d'eux.
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Description d'Arras, 17 oct 1914.
Depuis Charles-Quint, deux places d'une tendre harmonie,dont les maisons découpaient sur le ciel leurs volutes égales, perpétuaient en France des lignes espagnoles. Au fond de la plus petite de ces places, un monument, l'hôtel de ville, posé sur sept arcades capricieuses, laissait s'élever au dessus de son étage andalou le plus délicat des beffrois. On se serait installé le matin, en cet endroit, pour ne le quitter que le soir, tellement il vous subjuguait par son élégance. C'était notre Place Saint-Marc à nous.
C'était maintenant notre Messine.
On dirait que la ruine n'est pas venue par en haut mais par en bas et qu'elle a retourné les maisons d'un coup d'épaule. Elles sont tombées les unes sur les autres, pan sur pan, de telle sorte qu'il semble qu'elles se soient heurtées à la fois, et que les débris qui gisent là, auprès des soubassements, ne sont pas ceux de la demeure qui se dressait au pied, mais proviennent du vol affolé de toutes les pierres.
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Il est six heures. La nuit descend aussi simplement que pour cacher le spectacle de tous les jours. Les obusiers crachent sur la cité (Reims). Des ballons de fumée s'élèvent de tous les coins. Sur un fond rouge et mouvant comme une tenture que l'on secoue, la cathédrale, étirant ses lignes vers le ciel, prie ardemment. Elle recommande son âme à Dieu.
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La guerre fût un désastre pour tous les belligérants sauf un: les Etats-Unis...on a pu dire qu'elle signifia l'écroulement de l'Europe. Les Empires austro-hongrois et turc disparurent de la nouvelle carte de l'Europe, la Russie entra dans une terrible guerre civile, et l'Allemagne fut ruinée et humiliée. La France et la Grande-Bretagne sortirent du conflit moralement et matériellement exsangues...Et tout ce qui fut écrit sur le bilan humain en payant de leur sang: les soldats, les civils saignés à blanc dans une Europe démolie n'a pas seulement mobilisée des hommes sans oublier les femmes bien obligées de reprendre le travail des hommes pour que survivent les enfants. Aujourd'hui encore demeure la question suivante brûlant mes lèvres: malgré les techniques mises à disposition dans les 2 camps. Y a t-il eu une accélération du progrès technique durant ces années terribles?
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Des éclairs de foudre humaine vous rayaient la vue, vous déroulaient, dans l'estomac, une infernale toupie. Ca tapait. Les Allemands avaient descendu leurs hommes de Nieuport. C'est ici qu'il fallait foncer. Ils y allaient le front bas, en vrais bœufs. Ils foncent comme ça, jamais l'œil au ciel. Ce qu'ils font, ce n'est pas parce qu'ils voient l'étoile, c'est parce qu'ils ont du jarret. Dans Dixmude, à coups de feu, à coups de crosse, à coups de gueule s'arrachait la partie. A coups de gouttes de sang, elle se marquait.
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