Citations sur Luc, mon frère (53)
Demeure assis dans le silence de la solitude , incline la tête , ferme les yeux , respire plus doucement , regarde par l’imagination à l’intérieur de ton cœur , rassemble ton intelligence c’est - à - dire ta pensée , de ta tête dans ton cœur . Dis sur la respiration : “ Seigneur Jésus - Christ , ayez pitié de moi ” à voix basse ou simplement en esprit ».
Frère Luc avait cette simplicité de tout attendre de Dieu : "Il est normal que nous nous demandions souvent à quoi notre vie peut bien être vraiment utile. La foi, c'est de croire que Dieu, Lui, la trouve utile, nécessaire à Son plan, indispensable à Sa joie."
Mon existence n'a rien de semblable à la sienne, et pourtant Luc est pour moi un frère, un ami sur la route.
Il était médecin des corps mais soignait aussi les âmes, et cette dernière mission, il la poursuit encore aujourd'hui.
Comme j'ai été ému en pensant aux cinquante ans que cet homme exceptionnel a passés dans ces lieux : quelques mètres carrés tout au plus, mais où tant d'événements se ont déroulés! Où il combattit sa propre maladie, ses doutes, ses épuisements, mais aussi où il vécut la joie d'avoir été un homme du service, du soin, du réconfort. Et surtout un homme de prière.
Pouvoir me recueillir sur les tombes des sept frères assassinés, assister à la messe dans la chapelle des moines, déjeuner dans leur réfectoire, ce furent des moments intenses. Comme j'ai aimé prier dans la cellule de frère Luc et dans son dispensaire, aujourd'hui complètement vides!
Rester. Tenir. C'était finalement toute la force dramatique du film Des hommes et des dieux. Et sans doute la réalité était plus rude et exigeante que ce que nous avons pu exprimer. C'est au jour le jour, dans le quotidien de leurs activités diverses, qu'ils ont avancé vers l'heure du martyre.
Bienheureux frère Luc! N'était-ce pas le sentiment de béatitude qui nous habitait, nous aussi, les comédiens assemblés dans cette scène du dernier repas, qui prenait pour moi les allures de la Cène : dans cet extrait, c'est la mort librement consentie qui est célébrée. Et les frères restent paisibles, tout entiers livrés.
L'art nous unifie, nous fait vibrer à l'unisson en dépit de nos histoires particulières.
Je suis toujours bouleversé à la sortie d'un concert, mais c'est aussi vrai à la sortie d'un théâtre ou d'une salle de cinéma : il y a des oeuvres qui nous réunissent, qui tissent des liens invisibles entre le public et les artistes, mais aussi entre les spectateurs ou auditeurs.