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3,49

sur 116 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Ça commence, chaud comme la braise et puis... hop, je n'y ai plus compris grand chose. Une confrontation à ses origines, un dialogue difficile avec un frère, un deuil...

Dommage, j'ai pas trouvé le chemin de ce livre qui m'a vite perdu.
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"L'imprudence", premier roman de Loo Hui Phang aurait dû me plaire : une histoire de retour aux sources, une quête d'identité, un nombre de pages resserré synonyme de précision, des phrases courtes et percutantes. Hélas, ce ne fut pas le cas. Cet ouvrage n'était pas pour moi.

Cette histoire d'une jeune femme, photographe, adepte des rencontres sexuelles sauvages avec des inconnus, qui retourne dans son pays natal, le Laos, pour les obsèques de sa grand-mère et réapprend ses origines, ne m'a pas convaincue. On pourrait penser que mes premières années de scolarité passées chez les soeurs soient la cause d'une pudibonderie excessive. Franchement, il n'en est rien. Mais le sexe à outrance dans un roman, m'ennuie. Il devient l'arbre malade qui cache une forêt de jeunes pousses délicates et dignes d'éloges. Et je ne vois que lui.

Réduire l'émancipation d'une éducation traditionnellement sévère, à une sexualité débridée me semble insuffisant. Imaginer le corps comme seule source de liberté me paraît passablement réducteur. Et tout cela m'a empêchée de goûter le retour aux sources, les anecdotes liées à la grand-mère, la personnalité complexe du frère et même les mots sur le Laos pourtant fort jolis.

Il m'est toujours triste de ne pas apprécier un livre. Il m'est difficile de le dire, tant mon respect pour le travail de l'écrivain est grand. Je me console en sachant qu'il a trouvé ses lecteurs.

Lien : https://memo-emoi.fr
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Pour ma part, j'ai eu beaucoup de mal avec ce style d'écriture "brutal" et très porté sur un plan sexe. le frère de la narratrice est accro aux jeux vidéo et à la drogue, mais elle, l'est au sexe n'importe quand, n'importe où et avec n'importe qui!
Je m'attendais à ce que le retour au pays natal laisse plus de place aux conséquences de l'expatriation de ses parents, le décalage générationnel avec les grands parents restés au Laos...
Guerre de plaisir à lire ce livre. A oublier.
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C'est court, et pourtant il faut se motiver pour aller jusqu'au bout. Je l'ai trouvé pauvre, dans son style comme dans son propos. Je n'en pouvais plus de ces phrases nominales de quatre mots probablement destinées à donner du punch à un récit poussif, répétitif, aux personnages sans épaisseur. Quand j'ai vu que Loo Hui Phang était auteur de BD je me suis dit que cette platitude était sans doute due à la 2D. Mais c'est aussi ce qui m'a aidée à finir : j'ai essayé de me le représenter dessiné...
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« Au milieu des natifs, je n'étais qu'une touriste, ou pire : une traîtresse déguisée en occidentale. (…) J'étais une étrangère déguisée en Vietnamienne, une exfiltrée occidentale travestie en autochtone. (…) Quoi que je fasse, le Laos, et avec lui l'Asie tout entière, me recrachait comme un corps étranger. »
Le thème de l'exil et de l'identité à travers les migrations est très présent dans cette promotion des 68, ou du moins voici le troisième que je découvre et qui traite de la question. Cette étrangeté aux pays, celui que l'on a quitté et celui qui nous voit grandir, est une sensation ici expérimentée jusque dans le corps de la narratrice. Vietnamienne du Laos, l'Asie et Confucius prennent leur part dans une éducation qui baïllone, étouffe surtout lorsqu'on nait fille et que l'on devient femme. Transposer ces coutumes dans notre occident français et voilà notre narratrice projetée dans un écueil, une impasse, une dimension difficilement tenable : la frontière entre deux univers.
« La clandestinité était mon mode de vie. Je me levais chaque matin à Berlin-Est. J'allais à l'école à Berlin-Ouest. Je retournais le soir à Berlin-Est. »
Elle semble alors ne plus avoir d'autres choix que d'éprouver son corps dans les bras d'inconnus, lesquels la dévisagent et lui offrent alors l'assurance d'une existence dans la jouissance. Un corps qu'elle parcourt comme un territoire, qu'elle fouille, scrute et vibre à la recherche de la seule identité qui vaille : la sienne.
« Il n'est plus question de pays ni de terre. Pas d'archétype non plus. Rien qui soit rattaché à quelque région, ville, place, maison. Dans les yeux de l'Américain, j'ai compris cela : le seul endroit sur terre dont je peux revendiquer l'appartenance est le périmètre de ma peau. C'est là le seul, le vrai lieu qui est le mien. Et le désir qui le hante, l'appétit, la souveraine pulsion de vie, me rappellent à chaque instant ses contours, ses reliefs, sa présence. »
C'est un premier roman remarquablement bien écrit. Cependant je m'y suis ennuyée, et suis encore très ennuyée de n'y avoir rien ressenti. de l'interpellation constante au frère qui disparaît dans sa souffrance au questionnement plus intime pour se trouver, l'auteure semble vouloir nous perdre, ou se cacher pour ne pas trop avoir à se dévoiler. le ton direct pour afficher ce rapport aux hommes et à la sexualité sonne presque comme une revendication quand le cheminement dans le roman familial qui démange et pèse devient presque honteux. Si cette attitude défensive peut prendre sens pour l'héroïne qui doit affronter la vie avec ce qui entrave, je l'ai moins comprise en tant que lectrice et ne me suis pas sentie la bienvenue dans cette histoire. L'étrangeté à soi, aux autres semble avoir pris le pas, pour moi ici, et avoir créé une distance, une froideur qui m'a laissée de côté.



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