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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Marceline, âgée de 15 ans, est arrêtée avec son père lors d'une rafle. Elle est déportée à Birkenau et subit l'horreur des camps. Elle parvient à survivre . Son père est déporté à Auschwitz et ne reviendra jamais.
70 ans plus tard, elle lui dresse une lettre où elle raconte sa captivité.
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On a le coeur qui pleure comme les yeux en lisant ce cri porté par l'auteur qui a connu l'horreur et qui a porté toute sa vie la marque de l'absence paternelle. Un témoignage sur le « retour » et la résilience qui ne sont pas évidents. Un livre pour la mémoire.
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Dès les premières lignes, le lecteur est plongé dans une atmosphère angoissante,Le texte ravive l'horreur l'antisémitisme et la déportation à un travers un témoignage bouleversant.
Père et fille ont été déportés ensemble dans les camps de la mort en avril 1944 Marceline est alors âgée de 15ans, Elle reviendra seule. A travers une lettre ouverte,écrite à son père devenue un livre, dans lequel,non seulement elle y dénonce toutes les atrocités mais aussi ,elle lui écrit tout ce qu'elle n'a jamais pu lui dire, une manière, pour elle de lutter contre la mort, contre l'oubli, contre le manque, pour ne pas perdre les repères d'amour et de sensibilité Elle y emploie des mots simples qui deviennent d'une extrême puissance.
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Survivante des camps nazis où ont été emprisonnés et exterminés des millions de Juifs et de non-Juifs, Marceline Loridan-Ivens livre ici une part de son histoire. Mais il serait réducteur de considérer « Et tu n'es pas revenu » comme un nouveau témoignage de l'horreur des camps.
La douleur, physique et psychologique qui transparaît dans ce récit va bien au-delà de la description des traumatismes subis durant cet internement. C'est surtout l'histoire d'une vie volée, d'espoirs anéantis, de l'incompréhension inévitable, d'une suite de jours fatalement bouleversés... Pour l'auteure, la survie se traduira éternellement par l'absence de son père, ses pas projetteront toujours l'ombre de celui qui n'est plus là.
Il est déstabilisant pour le lecteur de toucher à un récit aussi intime, de lire entre les lignes les rapports humains modifiés, les liens d'amour rompus... de sentir l'ampleur de la détresse tout en sachant que rien ne peut l'atténuer.
Cette confession est poignante dans son honnêteté, dans ce regard franc porté sur ce passé, dans ces aveux, glissés à demi-mot... Car survivre nécessite forcément d'avoir été un jour plus fort qu'un autre, et si l'on peut conclure des arrangements avec sa mémoire, se cacher derrière des mensonges par omission, fatalement la conscience finit toujours par resurgir.
La vie après-guerre de Marceline Loridan-Ivens a été bien remplie et le moins que l'on puisse dire est qu'elle n'a pas sa langue dans sa poche... Ce témoignage, à 87 ans, n'en a que plus de poids, en ce qu'il montre que malheureusement, le temps ne guérit pas toutes les blessures.
Voici un témoignage parfois difficile à lire, mais important pour éviter l'oubli.
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Au crépuscule de sa vie, Marceline Loridan décide de livrer son témoignage personnel sur la Shoah. Un récit intime et puissant, profondément triste, quelquefois amer, , très touchant puisqu'elle y raconte comment le "fantôme" de son père a accompagné sa vie (ainsi que celle de ses frères et soeurs). Une vie déchirée par l'absence de ce père jamais revenu des camps de concentration, tandis qu'elle, Marceline, malgré les privations, les coups, le travail, la haine, en est revenue vivante mais brisée. Elle adresse ce récit à son cher disparu tout en se reprochant d'avoir survécu à sa place, d'avoir oublié les derniers mots qu'il lui avait fait passer clandestinement à Auschwitz.
Entremêlant à la fois témoignage historique (la vie des déportés dans tous ses horribles et incroyables détails), déclaration d'amour inconditionnel (le poids de l'absence) et récit (le retour en France: une vie à continuer coûte que coûte), ce court opus laisse le lecteur sans souffle.
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J'avais repéré la chronique de Ludo sur Bricabook. J'en avais également entendu parler par un ami. de plus, l'auteur est passée à La Grande Librairie et sur France Inter et elle m'avait laissée le sentiment d'être un sacré personnage.

Et pourtant, si on ne m'avait pas prêté l'ouvrage, je ne l'aurais certainement pas lu. J'avais ce sentiment que tout avait été évoqué, peu importe le support. Après, je comprenais aussi le besoin d'écrire de Marceline Loridan-Ivens comme un besoin d'exorciser, de tourner la page bien qu'il soit impossible d'oublier pour ceux qui ont vécu l'horreur.

L'auteur de ce tout petit ouvrage a 86 ans et a décidé d'écrire à son père. Elle fait partie des rares rescapés du camp d'Auschwitz-Birkenau. Elle avait 15 ans lorsqu'elle a été déportée avec son père qui avait prédit que seule elle reviendrait du cauchemar. le but n'est pas seulement de raconter la vie au camp mais également son retour à la vraie vie, le temps qui passe sans lui, ce qu'il aurait été le seul à pouvoir comprendre…

Rien de nouveau n'est apporté à ce que j'avais déjà lu, vu et entendu mais tout est passé en revu de l'arrestation à la libération, en passant par la peur, la violence, les humiliations et l'espoir. Et, une fois qu'elle est revenue à la vie, l'auteur raconte le suicide de ceux qui n'arrivent pas à accepter, déportés ou non, la vie qui doit reprendre difficilement… et surtout, ces conseils insistants pour qu'elle oublie ce qu'elle a vécu. Mais comment oublier ? Comment laisser les blessures s'estomper ? Finalement, ce qui m'a semblé, moralement, difficile à supporter, c'est l'absence d'oreille, l'impossibilité pour elle, de raconter ce qu'elle a vécu… Mais, pourquoi a-t-elle attendu si longtemps ?

Une autre chose m'a paru difficile voire carrément aberrante : son père a été officiellement déclaré mort TROIS ans après… Pourquoi pas plus tôt ? Ce temps qui passe rend l'annonce encore plus effroyable !

Ce qui m'a le plus dérangé dans cet ouvrage, c'est le style très oral… surtout pour un livre écrit à quatre mains avec une journaliste. de plus, j'ai noté plusieurs fautes d'orthographe. Frappe ? Ou faute réelle ?

Si j'ai le sentiment que j'aurais pu me passer de cette lecture, je pense que cela reste un témoignage essentiel pour la transmission aux générations futures.
Lien : https://lireparelora.wordpre..
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livre digne,émouvant,marquant relatant un séjour dans les camps de concentration,et le retour si difficile;elle vit,son papa non;très beau récit
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Une autre version des horreurs de la déportation avec le manque de l'être adoré, ce père qui lui, n'est pas revenu. Par la douleur enfouie, et que ne peuvent comprendre que ceux qui l'ont vécu.
L'originalité d'un dialogue à sens unique entre une fille et son père mort.Elle qui a survécu, et qui a pourtant eu tellement de mal à vivre par la suite.Trouver un sens à cette vie sans lui, voir sa famille détruite par son absence.
Terrible constat du " survivant". Un récit court, mais émouvant.

lu dans le cadre du grand prix des lectrices de ELLE
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