AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,91

sur 108 notes
5
5 avis
4
14 avis
3
4 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Quelle note faut-il mettre à un livre dont certains côtés nous ont beaucoup plu...mais qui en a d'autres que nous avons franchement détestés? Résultat, Les désenchantées se trouvent avec un 3. de ce roman, j'ai aimé les personnages féminins, toutes ces malheureuses Turques qui ont découvert la littérature et la musique, qui ont vu cette ouverture au monde, et qui sont fort malheureuses au fond de leur harem, un emprisonnement que leurs propres mères et grand-mères, qui auraient pu être des alliées, renforcent. J'ai détesté André par contre, le miroir de Loti, qui prend presque pour un jeu tout cela, qui s'en amuse de cette amitié et qui les oubliera quand elles ne pourront pas le faire, elles, dans leur prison doré. Et puis, je l'ai déjà dit, je le redis, je suis prête à militer pour qu'on colle des macarons sur les couvertures pour que je n'ouvre plus jamais un livre avec ce type de clichés: je ne supporte plus le héros d'un certain âge, voire d'un âge certain, miroir de l'auteur, dont aussitôt la jolie, et très très jeune, héroïne féminine, généralement beaucoup plus intéressante, tombe amoureuse alors qu'il est fat et sans intérêt!
Commenter  J’apprécie          121
J'ai commencé ce livre avec beaucoup d'enthousiasme, car j'y voyais un documentaire sur la condition de la femme en Turquie au début du XXe siècle. Puis j'ai appris que Pierre Loti avait été abusé, et que l'une des 3 femmes qu'il avait rencontrées et qui faisaient l'objet de cette autofiction était en fait une journaliste et féministe française. Cela a jeté du coup un discrédit sur ce que je lisais et lui a enlevé tout intérêt à mes yeux... Donc j'ai laissé tomber cette lecture.

https://www.lefigaro.fr/histoire/archives/2017/11/10/26010-20171110ARTFIG00318-1906-quand-loti-publie-les-desenchantees-il-ignore-le-piege-tendu.php

Livre lu dans le cadre du challenge solidaire https://www.babelio.com/groupes/24/Challenges-de-lecteurs/forums/24/Discussion-generale/28543/CHALLENGE-SOLIDAIRE-2022
Commenter  J’apprécie          51
Djénane, Mélek et Zeyneb sont de jeunes Turques de la bonne société du début du XXème siècle à Stamboul. Cela signifie qu'elles ont eu un haut degré d'instruction, très tourné vers l'Occident, qu'on a aiguisé leur finesse intellectuelle, encouragé leurs talents de musiciennes (y compris et surtout sur un instrument occidental comme le piano). Elles se définissent "comme de petites poupées" qui flattaient l'orgueil de leur père, tout cela pour finir par les jeter dans un mariage arrangé. Cloîtrées dans le harem marital, elles furent soudain priées d'oublier tout ce qui avait été leurs centres d'intérêt jusque-là. Peu avant son mariage, Djénane écrit à André Lhéry (clone de Pierre Loti) pour le prendre à témoin de sa situation et lui confier les secrets de sa vie. Ses cousines Mélek et Zeyneb écriront également dans la même lettre leur ressenti. A peine mariées ou fiancées, le but de leur vie devient le divorce, le célibat, la solitude, seuls états où elles pourraient vivre pleinement leurs goûts et leurs dons, dans les limites de la bienséance musulmane, bien entendu.

Lhéry revient en Turquie où il a un poste diplomatique et les quatre amis courront des risques invraisemblables pour se rencontrer en secret ; ils décideront qu'André écrira sur la situation des femmes turques dans leur position pour alerter l'opinion sur l'injustice qui leur est faite.

C'est un très beau roman qui a eu un grand succès au moment de sa sortie et je devine bien pourquoi. Outre des personnages féminins très attachants, à la fois forts, doux et pathétiques, l'exotisme éblouit de page en page, spécialement dans les passages descriptifs, ceux des promenades en caïque sur le Bosphore, par exemple. Malheureusement, vers la fin, les mêmes recettes, répétées sans qu'il y ait d'intérêt narratif à cela, finissent par lasser et je me suis surprise à sauter des paragraphes qui me donnaient par trop l'impression de déjà-lu.

Un Occidental parlant de l'Orient, notamment des coutumes des harems... je craignais le pire ! "Tintin à Istamboul"... un truc dans le genre (je n'ai jamais lu de Loti auparavant). En réalité, en dehors de diatribes répétées et xénophobes contre les Levantin(e)s et les Pérotes, coupables de vulgarité, j'ai trouvé Loti extrêmement ouvert, sincèrement amoureux du peuple turc (et pas seulement de ses belles odalisques, qui n'en sont que des émanations). Il s'y montre défenseur de l'islam et de l'esprit des commandements du Prophète : au sujet des femmes, il n'aurait jamais souhaité leur oppression, mais seulement leur protection ; les siècles en décidèrent autrement. Difficile en revanche de voir du féminisme dans cette dénonciation de l'incarcération des femmes : il répète trop que c'est inhumain dans la mesure où il s'agit de femmes intelligentes et éduquées et que cela aurait sans doute été plus facile à vivre si ses amies ne l'avaient pas été... de là à dire que le malheur des femmes vient de l'instruction, il laisse l'espace d'un pas aisé à franchir pour les ennemis de l'émancipation des femmes.

On sourit de l'identification Lhéry/Loti, homme vieillissant, s'offrant dans une idylle épistolaire avec une jeune et ravissante jeune femme la réparation de ses émotions de jeunesse... Mais je ne souris sans doute qu'à cause de la cruauté de celle qui n'y est pas encore... Sans doute est-ce plutôt émouvant.
Lien : http://aufildesimages.canalb..
Commenter  J’apprécie          20
J'arrive péniblement au bout de ce roman. Pourtant, le style travaillé, le cadre exotique, le sujet (par ailleurs très bien traité et documenté, surtout pour l'époque)... il y avait beaucoup de choses pour me plaire, mais cela traîne vraiment en longueur (la première fois qu'il décrit un champs de bruyères roses, j'ai trouvé cela poétique, mais au bout de la quatrième fois où on reparle des bruyères, on se lasse -idem pour tout un tas d'autres décors et de scènes qui se répètent encore et encore avec d'infimes variations). Avec une centaine de pages de répétitions en moins, j'aurais beaucoup aimé ce roman.
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (311) Voir plus



Quiz Voir plus

Le pays des Lotiphiles

Le vrai nom de Pierre Loti était :

Louis Poirier
Henri Beyle
Julien Viaud
Fréderic Louis Sauser

10 questions
49 lecteurs ont répondu
Thème : Pierre LotiCréer un quiz sur ce livre

{* *}