Mon frère Yves

Amateurs de la Bretagne et de la marine, ce récit est fait pour vous. Pierre Loti propose, en effet, une description très (trop ?) détaillée d'une Bretagne de la fin du XIXe, ainsi que du quotidien de marins de l'époque. Et pour cause, son histoire, racontée par un officier, dresse le portrait d'un jeune engagé breton, voué aux démons de l'alcool à chaque passage sur terre, sur lequel le narrateur a promis de veiller.
Si le premier tiers du récit, qui plante le décor, peut paraître un peu long, la naissance du lien d'amitié entre les deux protagonistes et l'évolution (ou plutôt les évolutions) du comportement du héros permettent au lecteur de s'inquiéter, à son tour, du devenir de ce marin.

Après Pêcheur d'Islande entendu avec plaisir en feuilleton France Culture, je voulais lire ce Frère Yves récupéré dans la maison paternelle. Allée au bout, mais c'est quand même très désuet. Passe encore la peinture sociologique de la marine et de la Bretagne de la fin 19e, intéressante, mais la condescendance du narrateur (auteur ?) pour ce pauvre Yves qui fait que déconner, ça passe plus. Sans rancune Pierrot ?